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[Test] Overpass, la grimpe sans les mains

Overpass

Sortir des sentiers battus a toujours été une tâche délicate, mais en sortir et vouloir gravir les montagnes est un défi en soi. C’est avec cette idée en tête que les développeurs sont partis en quête d’un jeu de buggys qui mélange franchissement et grimpe. Overpass c’est un peu comme un jeu Trials, mais en plus sérieux. Avant de commencer, comme d’habitude, un grand merci à l’éditeur pour clé, ensuite, sachez que notre version tourne sur PC.

Une discipline exploitée

Overpass est un univers à part. Si vous allez être familiers avec des courses qui se jouent sur le temps, une gestion de votre carrière ou encore des personnalisations de véhicules, le jeu renferme bien d’autres choses. En effet, j’ai été étonné en bien de la quantité d’obstacles retranscris dans le jeu. Plus vous allez avancer dans le titre et plus vous allez découvrir de nouveaux franchissements à établir. De plus, la manière dont sont construits les tracés fait que la répétitivité ne se ressent pas. Je peux vous dire que c’est agréable, pourtant toutes les courses semblent se ressembler.

Overpass

Hormis les obstacles, vous allez avoir le droit à de la « grimpe », enfin dans le jargon, ils appellent ça le hillclimb. Ici aussi, j’ai été surpris. Si on arrive face à des montées, chacune d’elles peuvent être prises de différentes manières. L’angle d’attaque est important, votre vitesse et surtout via quel type de sol vous allez escalader. Pour comparer le jeu à un Trials, ici en plus de la physique de votre véhicule, vous allez devoir réfléchir sur les différents facteurs de vos difficultés.

Overpass

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Les courses qui se passent sur plusieurs tours sont généralement faciles. Les épreuves de franchissement, elles, sont un réel enfer. En effet, vous allez devoir essayer, encore et encore de vous frayer le chemin parfait à travers des tracés parfois réellement difficiles. Je me suis surpris à retenir par cœur par où passer à chaque nouvelle difficulté sur certaines courses. C’est ici que les choses se corsent et que vos nerfs vont commencer à être mis à rude épreuve.

Le titre n’est pas punitif dans ses pénalités, mais les tracés sont parfois si longs, qu’à force d’accumuler du retard et des erreurs vous aller recommencer encore et encore. J’ai recommencé un des premiers parcours dans le genre une quarantaine de fois. Une vitesse un peu trop élevée ou une roue mal placée peut vous faire perdre un précieux temps. Il va falloir donc être minutieux en plus de tout le reste.

Petit point pour les développeurs. S’il vous plait, faites en sorte que redémarrer une course soit instantané. Le chargement (certes très court) tue le rythme. Du côté des sensations, la physique semble parfois tirée par les cheveux, mais la conduite me semble assez correcte. Il est difficile de juger ça à l’œil n’ayant jamais pratiqué ce type de « sport ».

Buggy ou Quad

Overpass vous permet de parcourir ses différentes régions à l’aide d’un buggy ou d’un quad. Le buggy offre une conduite assez « conventionnelle » avec la possibilité de passé en deux roues motrices, quatre roues motrices ou d’utiliser le blocage du différentiel. Un truc qui permet aux véhicules de mettre l’énergie sur la roue qui peut tracter.

Pour ce qui est du quad, l’approche est différente. Ici le différentiel ne peut pas être bloqué. La subtilité de cette catégorie réside dans la gestion du poids sur le quad. Avec le stick droit de votre manette, vous allez devoir pencher dans les quatre directions le personnage afin de contrebalancer au mieux l’engin.

Si les développeurs nous offrent deux disciplines bien distinctes, sachez tout de même que le titre est assez maigre en contenu. Celui-ci se débloque avec de l’argent (in-game) pour la partie carrière, mais si vous êtes du genre à lancer des parties rapides, à ce moment là, tout est à vous.

Seul au monde

J’arrive enfin sur le point le plus sombre du jeu : son ambiance. Un affreux vide pèse sur vos épaules. La forêt n’est pas animée, l’eau est une vulgaire texture transparente, le son ! Hormis le bruit de votre moteur et quelques rares sons de collisions, il n’y a strictement rien d’autre. Déjà que les bruits de moteurs ne sont pas des plus agréables, mais là c’est trop, enfin vide, enfin vous avez compris.

Il y a donc dans Overspass une vilaine sensation d’être seul au monde qui entache l’immersion. Mélangez ce ressenti au die-and-retry et vous avez le cocktail parfait pour quitter votre jeu au bout de 30 minutes. Heureusement, le jeu est assez original dans son ensemble pour contrebalancer ce problème.

Combat de boue

Overpass possède du multijoueur locale et en ligne. Dans le premier des cas, vous allez jouer en écran splitté, à savoir que les véhicules ne peuvent pas entrer en collision. Dans le second cas, vous allez retrouver des épreuves qui se jouent sur le temps. Rien de révolutionnaire, mais la grimpette à plusieurs, ça existe aussi.

Est-il arrivé en haut ?

Difficile à dire, pour un premier jet. Le jeu a tout de même quelques défauts importants, mais il est ce qu’on lui demande d’être malgré son approche non conventionnelle. Il réussi le minimum syndical pour la partie visuelle, c’est aussi à retenir. Vendu au prix de 43.- CHF sur l’Epic Games Store, soyez prêt à aller jusqu’au bout de l’extrême limite.

[Note Générale : 3/5]

Les + :
– La discipline exploitée
– Les courses sans répétitions
– Deux types de véhicules bien distincts

Les – :
– L’ambiance générale
– Le son !
– Visuellement à la limite du convenable

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Publié le 09.03.2020 à 10:36.

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