Attendue comme LA série de science-fiction de l’année, Alien : Earth à pour la lourde tâche de succéder à un très bon Romulus sorti en 2024.
Transposant le Xénormophe sur notre belle planète Bleue pour la première fois (je ne compte pas Alien VS Predator), Noah Hawley tente de raviver la flamme en amenant l’Alien vers de nouveaux horizons, tout y incorporant une solide histoire autour. C’est du moins, la promesse du showrunner.
Encore une fois, je tiens à remercier Disney de m’avoir fait l’honneur de pouvoir dévorer cette série issue d’une de mes licences préférées; toutes confondues.
Est-ce que cette première incursion est réussie ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Sur Terre, personne tout le monde vous entend crier…
Introduction
Nous sommes en 2120, un vaisseau scientifique fait route vers la Terre, avec à son bord, plusieurs des espèces les plus dangereuses de l’univers. Comme d’habitude maintenant, ce genre de mission ne se termine jamais bien et un incident arrive, mettant en péril toute l’équipage. Plus personne n’est là pour contrôler le vaisseau et ce dernier est sur le point de s’écraser sur notre innocente planète.
Sur Terre, loin du danger de l’espace, une jeune enfant souffrant d’un mal incurable, intégre un programme spécial. Ce même programme devrait lui permettre de guérir, mais aussi d’accéder à un nouveau stade de l’humanité. En effet, cette jeune fille va expérimenter le transhumanisme et découvrir des secrets bien enfouis.
Une histoire qui fait froid dans le dos
Comme vous avez pu le voir lors du résumé de l’introduction à la série, l’histoire se divise en deux parties distinctes; du moins, pour une bonne partie. En effet, d’un coté, nous suivons l’équipage de l’UCSS Maginot alors que ce dernier fait route vers la Terre et de l’autre, Wendy et sa maladie.
La partie consacrée au Maginot permet de s’imprégner de l’ambiance du tout premier film Alien grâce à ses décors presque identiques et rétrofuturistes. J’ai ressenti les mêmes sensations que dans le jeu Alien : Isolation sorti en 2014; l’immersion est directe.
On suit donc ce petit monde dans leur routine et on se rend vite compte qu’une catastrophe similaire au Nostromo est sur le point d’arriver. Quelques flashbacks sanglants annoncent la couleur et l’on se retrouve assez rapidement au moment de l’impact.
Pour Wendy, changement radical d’ambiance. Ici, l’histoire prend place chez Prodigy, une des nombreuses méga corporations comme la Weyland. Le rythme est à l’opposé de celui du Maginot et étonnement, ça fonctionne bien. On s’attache vite à la petite fille, même si au final, on ne la voit pas très longtemps à l’écran. Une fois son changement de corps effectué, les choses deviennent très intéressantes à suivre car Wendy dispose désormais d’un corps tout neuf d’adulte.
Le sujet du transhumanisme saute de suite aux yeux et permet de se poser pleins de questions sur l’avenir de l’humanité. Qui plus est, le jeu d’acteur de Wendy et de ses compagnons est fantastique et montre qu’ils restent des enfants malgré tout.
Suite à la catastrophe du Maginot, les secours arrivent sur place et tout ce beau monde va finir par se rencontrer et surtout, faire des rencontres terrifiantes.
Alors ? C’est bien ?
Vous vous en doutez; j’évite d’aller trop loin dans les détails. Le but n’est pas de tout vous dévoiler, mais de donner mon ressenti afin de vous donner envie ou pas.
La construction de ces deux premiers épisodes est bien fichue. On passe d’une histoire à l’autre avec aisance et on nous laisse toujours à un bon moment avant d’enchainer à la suite. Le rythme est excellent et le temps passe à une vitesse folle, tant l’histoire est prenante. Le parti pris de poser le cadre de son histoire sur la Terre permet également d’élargir son champ des possibles. Car oui, les films « Alien » se déroulent majoritairement sur des vaisseaux; mise à part le troisième opus.
Se déroulant deux ans avant les évènements du premier Alien, toutes les références à son univers sont présentes. Même les ordinateurs sont identiques à ceux du Nostromo. Si vous êtes un fan de la saga, vous verrez régulièrement des clins d’œil, mais aussi une utilisation intelligente des idées développées dans les autres productions de la licence. Comme dit auparavant, le fait de proposer une histoire sur notre planète permet de montrer la civilisation et les technologies de cette époque; choses pratiquement inédite à l’écran.
L’aspect horrifique est bien présent, mais ne se cantonne pas uniquement à faire peur. Mise à part le Xénomorphe, les autres créatures sont tout autant effrayantes, même si leurs apparitions sont discrètes. On est loin du déluge de monstres à l’écran et cela permet de conserver l’aura oppressante que ces derniers dégagent. Encore une fois, tout est bien dosé pour instaurer une ambiance angoissante.
Pour résumé, ça sent et ça a fortement le goût d’Alien; dans tous les bons sens du termes.
Purée, c’est beau
Passons maintenant à l’aspect technique de ce double épisode de Alien : Earth. Comme prévu, la qualité est au rendez-vous et les visuelles sont tous très réussis. Comme je l’ai souligné plus haut, une attention particulière a été accordé aux décors et aux accessoires. Que ce soit les vaisseaux, les ordinateurs ou toutes les autres technologies rétrofuturistes, nous sommes bien dans l’univers de Alien. De plus, j’ai été ravis de retrouver l’apparence « sale » des couloirs des vaisseaux avec les jets de vapeurs, l’humidité et la pénombre omniprésente. Ceux qui se sont chargés de la série sont de vrais fans, ce n’est pas possible autrement.
Les décors terrestres sont, pour la plupart, magnifiques, même si il est facile de discerner ce qui est numérique. Néanmoins, il faut garder en tête que certains effets spéciaux peuvent encore être retouchés avant la diffusion sur Disney+.
Au niveau des créatures, notamment l’Alien, je suppose fortement qu’une personne porte un costume durant certaines séquences rapprochées. Cela se voit directement et un passage, au début du premier épisode, m’a laissé penser que ce n’était pas encore tout à fait au point. Rien de grave, je vous arrête tout de suite. Dans d’autres séquences, le Xénomorphe est entièrement en CGI; ce n’est pas gênant car le résultat est tout aussi convainquant. Quant aux autres créatures, les rendus sont tous en GCI et je n’ai rien à redire; elles sont toutes effrayantes à leur façon.
Bref, vous l’aurez compris, Alien : Earth réussi aussi dans son aspect technique.
Du miel pour les oreilles
Du coté des compositions, c’est tout aussi bon. On retrouve les notes iconiques de la saga et sont souvent réarrangées pour l’occasion. Cela aide à parfaire l’ambiance déjà bien tendue et les autres compositions inédites sont toutes de qualité.
On retrouve également tous les effets audios des différents films, comme les bruits des différents ordinateurs, les explosions et les cris des créatures. Tous comme la musique, l’atmosphère audio va ravir les adeptes de la saga, mais aussi ceux qui apprécient de regarder un divertissement avec un système d’enceintes home cinéma.
Pour terminer, un petit point sur les acteurs. Le casting me semble parfait et je tiens encore à saluer la prouesse de Sidney Chandler dans son rôle de Wendy. Son personnage est touchant et sa prestation enfantine est franchement réussie. Il en est de même pour ses camarades qui font aussi un excellent travail d’interprétation. Le personnage de Kirsh, interprété par Timothy Oliphant est aussi intéressant par sa froideur et son calme surhumain.
Conclusion
Alors est-ce que ces deux premiers épisodes de Alien : Earth m’ont convaincu ? C’est une réussite totale; tout simplement. Tout est présent pour vous transporter dans l’univers de H.R Giger et tout le monde peut en profiter; pas seulement les fans de la première heure. Néanmoins, je conseille quand même d’avoir au moins vu les deux premiers films pour vraiment savourer la série.
L’histoire est intéressante à suivre, les protagonistes sont attachants, le rythme et le suspens sont gérés avec une main de maitre. Et que dire de son ambiance qui respire bon les films des années 80; les effets spéciaux en plus.
La suite s’annonce toute aussi exquise et je pense vraiment que la série n’a pas fini de me surprendre. Si vous appréciez Alien et la science-fiction en général, il ne faut pas hésiter à ce jeter sur ce petit bijou; vous me remercierez plus tard.
Maintenant, je n’ai qu’une hâte; découvrir la suite, et vite !
On se retrouve prochainement pour la suite des épisodes de Alien : Earth.
Un commentaire
Plus que quelques jours à attendre, vivement !