Critique sans spoiler de Dune 2

Après avoir perdu sa famille, Paul Atreides s’allie avec les Fremen, peuple autochtone de la planète Arrakis. En contact avec l’épice, celui-ci est confronté à de macabres prémonitions. Est-il l’élu ? Le messie de la prophétie, le Lisan al-Gaib ? Va-t-il suivre son destin tout tracé par les manipulatrices Bene Gesserit ?

Du beau monde

Le film s’offre un casting 5 étoiles. On y trouve notamment Timothée Chalamet, Zendaya, Rebbeca Ferguson, Florence Pugh, Austin Butler, Dave Bautista, Christopher Walken, Léa Seydoux, Josh Brolin et Javier Bardem. Ils livrent tous une bonne prestation et arrivent à s’effacer pour laisser de la place à leur personnage, à l’exception de Javier Bardem qui en fait trop, peut-être la faute à l’écriture caricaturale de son personnage. Mention spéciale à Souheila Yacoub, actrice genevoise talentueuse que l’on a déjà pu voir dans En Corps ou dans Entre les vagues.

Critique - Dune 2, nous l'avons vu, notre avis

Denis Villeneuve reste aux commandes de ce deuxième volet. On y retrouve donc une esthétique très épurée, qui peut donner une impression de vide, de manque de vie. Toutefois, le travail de Greig Fraser sur la photo est magistral. Certaines textures de l’image sont palpables. Dune, deuxième partie est avant tout un film immersif.

Claque vertigineuse

L’immersion est renforcée grâce au son. Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à voir Dune, deuxième partie dans une salle IMAX, comme celle de Pathé Balexert par exemple (seule salle IMAX de Suisse romande). Non seulement l’image est “complète” mais surtout on bénéficie d’un son hors norme. Les musiques du film reprennent les sonorités du premier film. Ne vous attendez donc pas à des mélodies mais plutôt à de l’ambient. La puissance du son IMAX permet justement de donner une autre dimension à ces sons non harmonieux.

Quant à la narration, le film continue de dérouler les événements du livre de Frank Herbert. Comme dans toutes adaptations, certains changements et choix des scénaristes peuvent ne pas plaire. Mais Denis Villeneuve reste fidèle à l’univers qu’il a mis en place. Ne vous attendez donc pas à un traitement très subtil de l’épice et du fanatisme religieux.

Malgré quelques facilités scénaristiques, se manifestant principalement à la fin du long métrage, l’histoire se tient. Tout est raconté de manière claire et ce malgré la ribambelle de personnages. Ceux-ci, bien que très fonctionnels, ont chacun des particularités qui les rendent marquants. Chaque faction accuse des divisions en son sein, ce qui les rend moins manichéennes, permettant ainsi à l’univers de Dune de gagner en profondeur.

Dune, deuxième partie est un film réussi. Techniquement irréprochable, doté d’un choix esthétique fort et de scènes d’action lisibles, le film souffre néanmoins d’un manque flagrant de subtilités. Lorsque l’on gratte le verni, on n’y trouve pas forcément grand chose dans ce Dune, deuxième partie, mais a-t-on envie de se questionner lorsque l’on est hypnotisé par le spectacle ?

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