Suite spirituelle de Monster Hunter World, lui qui avait révolutionné la série avec son monde (presque) ouvert fluide, tout en intégrant les mécaniques ayant fait le succès de Monster Hunter Rise, Monster Hunter Wilds s’annonce comme la fusion ultime des deux jeux, conservant le meilleur tout en allant encore plus loin.

Avec de nouveaux monstres redoutables, des biomes vivants où les effets météorologiques font effet, des mécaniques de chasse inédites, cet épisode nous a promis dès son annonce monts et merveilles. Autant vous le dire d’entrée de jeu, je suis conquis, et c’est encore sous l’effet de l’adrénaline que j’écris ce test, le cœur battant d’excitation. Je précise que j’ai effectué mon aventure sur PC.
Un test sans spoiler, une demande des développeurs
Dans cet article, nous explorerons les nouveautés de Monster Hunter Wilds, son évolution par rapport à ses prédécesseurs et les raisons qui me pousse à vous le recommander très fortement. Si vous ne l’avez pas encore compris, oui, le jeu tient toutes ses promesses ! Cependant, il n’est pas exempt de défauts, et je vais détailler tout cela.
Par souci de transparence, je tiens à vous informer que cet article a été rédigé sous embargo. Aucune information au-delà du chapitre 2 ne sera dévoilée, et les spoilers sont limités au strict minimum afin de préserver le plaisir de découverte de chacun. Il ne s’agira donc ni d’un guide, ni d’une analyse détaillée de la méta. De plus, je précise que je n’ai pas encore terminé le jeu. Ce test se base sur une expérience de joueur prenant le temps d’apprécier le contenu proposé, et non sur un rush vers la fin. Capcom a explicitement demandé aux testeuses et testeurs de garder maximum de surprises.
Des débuts classiques, mais riches
Le jeu débute en vous proposant une large gamme de réglages destinés à améliorer l’accessibilité et le confort de jeu. Parmi eux, on retrouve des options ergonomiques comme des filtres pour le daltonisme, des ajustements de la taille du texte, et même un mode arachanophobie. Ce dernier, similaire à celui ajouté dans Hogwarts Legacy, permet de remplacer les araignées par des blobs. Ainsi, si vous avez une phobie des arachnides, vous affronterez des créatures plus inoffensives… à condition de ne pas avoir peur des blobs non plus !
Vient ensuite le moment tant attendu : l’accès au vaste monde de la création de personnage. Et là, il y en a pour tous les goûts ! Laissez libre cours à votre imagination et façonnez votre avatar selon vos envies. Si vous avez joué à la bêta, bonne nouvelle : vous pourrez importer l’apparence de votre personnage précédemment créé, une fonctionnalité appréciable. De mon côté, j’ai choisi de repartir de zéro pour cette nouvelle aventure.
Vous êtes fan du FC Bâle ou du Barça ? Affichez vos couleurs avec vos yeux !
En route pour la chasse
Les choses sérieuses commencent enfin, avec une série d’événements et de quêtes qui vous immergent progressivement dans l’univers tout en maintenant une part de mystère. Que ce soit la destination, la mission ou encore les véritables motivations de votre personnage, tout semble aller bien au-delà des simples exigences de la guilde.
Bien que le cadre narratif reste agréable, il n’a jamais été le point fort de la saga, et malheureusement, cet épisode ne déroge pas à la règle. Malgré l’ajout de dialogues à choix, l’ensemble reste très convenu et manque de profondeur. Au point de frôler parfois le nanar dans sa narration.
Si c’est votre première fois sur Monster Hunter, le jeu vous invitera à répondre à quelques questions afin de déterminer l’arme la plus adaptée à votre style. Ce n’est pas tout, un tonneau d’entraînement sera à votre disposition pour vous aider à appréhender les commandes de base.
Petite aparté technique, le jeu est visuellement superbe et ça se remarque dès les premiers instants. La patte graphique de World fait son retour, renouant avec un style plus réaliste. Fini les éléments aux couleurs vives qui étaient la signature des versions Nintendo de Monster Hunter. Ici on laisse la place à un monde plus terne et plus froid, une direction artistique qui sied parfaitement à l’ambiance du jeu.
De grandes zones pour profiter de votre monture
Comme à son habitude, le jeu ne propose pas un immense monde ouvert, mais reste structuré en zones. Celles-ci sont cependant bien plus vastes que dans World ou Rise et offrent une exploration moins dirigiste. On retrouve bien évidemment des passages qui facilitent les déplacements et des ressources placées stratégiquement pour optimiser les boucles de farm. Aucune révolution ici, juste une meilleure maitrise du level design. Résultat : des déplacements sont fluides et agréables, tout en atténuant – sans totalement le faire disparaître – cet aspect couloir présent dans les opus précédents.
Cela est d’autant plus renforcé par l’une des grandes nouveautés du jeu. À savoir : l’ajout de la monture le Seikreit. Et quel ajout ! Sa présence enrichit considérablement le gameplay en lui apportant de nouvelles dimensions. Vous pouvez choisir de la diriger vous-même ou d’activer le pilotage automatique pour vous mener directement vers un objectif. Mieux encore, ce laps de temps peut être mis à profit pour affûter votre arme ou collecter des ressources. Et oui, une autre nouveauté permet désormais de récupérer des matériaux à l’aide de votre grappin, même en pleine course sur votre monture. Oui oui, vous avez bien lu et en plus cette dernière peut embarquer une arme supplémentaire.
Si votre arme de prédilection est la grande épée, mais que vous tombez sur un monstre que vous préféreriez affronter à distance, aucun problème. Equipez un fusil arbalète lourd sur votre monture. Vous êtes un adepte des doubles lames et des builds élémentaires ? Vous pouvez préparer une paire enflammée et une autre empoisonnée, prêtes à être échangées à tout moment. Une véritable nouveauté comme on les aime ! J’ai aussi remarqué que des améliorations ont été apportées depuis la phase de bêta, rendant la conduite plus fluide et moins lourde qu’auparavant de la monture.
Des blessures ennemies
Parmi les nouveautés, on retrouve également un nouveau système de combat qui se veut plus dynamique que par le passé. En plus de la fronde, des pièges, des éléments destructibles du décor, de la possibilité de chevaucher les monstres et bien sûr de l’arsenal classique, un système de blessures fait son apparition.
En attaquant à répétition un point faible d’un monstre, une blessure se forme. Une fois celle-ci créée, vous pouvez passer en mode Focus, un système de ciblage amélioré qui permet non seulement d’infliger davantage de dégâts sur cette zone, mais aussi de déclencher une attaque spéciale. Cette dernière peut avoir plusieurs effets : contrer l’ennemi, le déséquilibrer, voire le renverser complètement. De plus, elle permet au monstre de lâcher une quantité non négligeable de matériaux lui appartenant (écailles, plumes, dents…).
Une mécanique qui apporte une nouvelle dimension stratégique aux affrontements !
Le grappppiiinnnn
Toutefois, à ce stade de l’aventure, je constate que les attaques au grappin, introduites dans Iceborne, ont disparu. Seront-elles réintroduites plus tard ? Difficile de se prononcer pour l’instant. Il faut dire que ce système n’avait pas fait l’unanimité à l’époque.
Cela dit, cette absence est compensée par une nouvelle mécanique : il est désormais possible de combattre à dos de monture et même de sauter directement sur un monstre depuis celle-ci. Cela apporte une toute nouvelle dimension au gameplay, notamment en supprimant ces longues courses-poursuites après des monstres en fuite. Désormais, vous pouvez les harceler pendant leur retraite, renforçant encore davantage l’aspect chasseur-proie du jeu.
Et pour finir, une toute dernière nouveauté ! La possibilité de jouer en équipe, même hors ligne, grâce à des PNJs plutôt efficaces. Fini l’aggro uniquement sur vous (et occasionnellement sur votre compagnon à poils) ! Désormais, vous pouvez chasser comme une vraie équipe, même en solo.
On ne va pas se mentir, cela rend le jeu un peu plus facile, mais c’est aussi un ajout appréciable, surtout pour les sessions de farm. Pouvoir avancer sans trop se prendre la tête et accélérer certaines chasses est un confort non négligeable. Cela va aussi rassurer les nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants sur la licence.
Petite passage obligé sur les activités secondaires, Monster Hunter Wilds tient toujours autant à coeur ces dernières.
Après chaque chasse effectuée dans l’histoire, il est possible de retourner affronter le monstre en mode chasse libre. Cela permet de récolter des composants, de gagner de l’argent, ainsi que d’accumuler des points de guilde et de l’expérience pour votre Palico. On note également le retour des capes, introduites dans Monster Hunter: World mais absentes de Rise.
Une partie sonore (très) soignée
L’ambiance sonore et les musiques sont particulièrement réussies. Elles s’adaptant parfaitement à l’univers du jeu. Chaque région propose une ambiance tribale immersive et discrète, qui laisse place à des thèmes épiques lors des affrontements. Les bruitages sont réalistes, et chaque monstre possède ses propres cris et sons distinctifs, histoire de renforcer leur crédibilité. L’ensemble est une franche réussite.
Diablement bien réussi
Monster Hunter Wilds est indéniablement de la suite de World. Le jeu apporte son lot de nouveautés significatives tout en améliorant de nombreux aspects. L’utilisation de la monture est un ajout remarquable, compensant largement l’absence du grappin introduit dans Iceborne.
Mais peut-on réellement parler d’un tout nouveau jeu ? La question se pose, un peu comme pour Zelda: Tears of the Kingdom ou encore God of War: Ragnarök, qui reprennent des bases solides pour les améliorer. À titre personnel, j’ai pu critiquer Tears of the Kingdom en le considérant comme une simple version 2.0 de son prédécesseur avec l’ajout de nouvelles mécaniques comme la construction de véhicules. Pourtant, avec du recul, j’admets qu’un jeu qui perfectionne une formule déjà excellente reste une véritable nouveauté.
Plutôt que des Reboots ou des concepts expérimentaux qui ne fonctionnent pas toujours, je préfère voir une licence évoluer sur des bases solide qui peaufine son gameplay. Et offre une expérience encore plus aboutie. C’est exactement ce que propose Monster Hunter Wilds. Il s’inscrit dans la continuité d’une série qui existe depuis plus de 20 ans, modernisant son approche sans en trahir l’essence. Les chasses sont plus fluides, ne s’étirant plus sur 45 minutes, et plusieurs mécaniques ont été simplifiées, rendant le jeu plus agréable sans le dénaturer.
Pour ma part, Monster Hunter Wilds ne se contente pas d’être un bon jeu de 2025 : il s’impose aussi comme un excellent épisode de la saga. Après plusieurs dizaines d’heures passées à explorer en profondeur son contenu de début de jeu, je le recommande vivement, aussi bien aux amatrices et amateurs de la licence qu’à ceux qui souhaitent s’y essayer pour la première fois !
Note générale 9/10
Les + :
– Gameplay aux petits oignons
– La monture
– Nouvelles mécaniques
– Bande-son réussie
– DA mature qui lui va bien
– Les PNJs amis
Les – :
– Brouillon par moment
– Un peu plus facile d’approche