La suite attendue de Forgive Me Father, est sorti d’accès anticipé fin Octobre 2024, et délivre une expérience quasi similaire au premier volet. Elle mixe les combats frénétiques des Arena Shooter FPS comme Doom Eternal et les graphismes du jeu XIII avec les horreurs cosmiques de HP Lovecraft. Forgive Me Father 2 propose une expérience unique aux passionnés de ces genres. Maintenant que vous êtes prévenus, voici mon avis sur le sujet.
Présentation et histoire
Les événements de Forgive Me Father 2 se déroulent quelque temps après Forgive Me Father, premier du nom. Bien que ces deux jeux ont une histoire secondaire au gameplay, les mordus des histoires lovecraftiennes y trouveront leur compte.
Les graphismes, à première vue primitifs, font penser à une bande dessinée. Ce rendu ressemble beaucoup au jeu XIII d’Ubisoft (à l’époque où Ubisoft faisait des jeux variés). Cette esthétique permet de donner vie aux horreurs cosmiques sans pour autant que l’aspect horreur soit eu premier plan, au détriment de l’action. Tout le projet tourne ici sous Unreal Engine 5, avec les éléments interactifs comme les ennemis et objets à récolter des sprites.
L’histoire de Forgive me Father 2 suit donc le premier volet. On se retrouve ici interné dans un asile psychiatrique. Les niveaux sont une sorte d’exploration du psychique du prêtre, de son passé et de son état d’esprit. Ces derniers permettent ainsi une grande variété de décors tout en ayant un sens narratif.
Gameplay
FMF2 (Forgive me Father 2), comme son prédécesseur, est un “Arena FPS”. La boucle de jeu consiste à tirer sur une large variété d’ennemis avec diverses compétences, forces et faiblesses. Chaque niveau est exploré de manière plus ou moins linéaire et est peuplé d’ennemis dangereux. Toutefois, aucun adversaire ne demande une quantité absurde de munition. FMF2 se focalise sur l’architecture des arènes et la variété d’ennemis pour offrir un défi au joueur. Chaque type d’ennemi est facilement identifiable dans une grosse mêlée. Chaque projectile est d’une géométrie et couleur unique, aidant le joueur ainsi en une fraction de seconde à identifier les ennemis présents.
Chaque niveau est également parsemé de secrets contenants des munitions et objets de collections. Ceux-ci vont débloquer de nouvelles armes et compétences actives et passives. La quantité de munition, soins et armure est limitée. Ce qui vous incitera à utiliser tout l’arsenal à disposition. Heureusement, les six types d’armes sont débloqués après environ quatre niveaux. Elles incluent une arme de mêlée, arme de poing, fusil à chevrotine, fusil d’assaut, explosifs et exotiques. Chaque type a quatre variantes différentes à débloquer entre les niveaux. Ces variantes d’armes se différencient non seulement par leur apparence, mais par leur utilisation également. Par exemple, le fusil à chevrotine peut être un fusil à pompe, ou alors un fusil type winchester qui utilise une pieuvre et son encre comme projectile.
“Chaque type d’ennemi est facilement identifiable dans une grosse mêlée”
Chaque arme à des spécifications qu’il faut prendre en compte pour pouvoir avoir une grande variété d’outils pour vous défendre. Un bon mélange de ces paramètres seront la clefs de votre succès, surtout aux niveaux de difficultés plus élevés.
Chaque niveau est entrecoupé par une visite à l’asile psychiatrique. De quoi vous offrir l’opportunité de lire des lettres envoyées d’un ami, de revisiter des anciens niveaux et plus important, de débloquer des nouvelles armes et des pouvoirs passifs et actifs du tome sombre. Le tome sombre est un objet qui permet d’équiper trois compétences passives ou actives lors des combats.
Points positifs de Forgive me Father 2
Ce qui fait un bon Arena Shooter c’est la qualité de ses combats, la musique et ses environnements. FMF2 couvre ces aspects avec succès. Chaque niveau, qui est soit un élément du passé du prêtre, soit un aspect de son psychique, offre un environnement varié. Ce qui rend par extension les combats plus intéressants, surtout les niveaux plus “lovecraftiens”.
La variété des armes est également un point principal du jeu. C’est même pour moi l’élément principal qui m’a gardé accroché en dehors des environnements. Le design qui englobe vos armes relève de l’expression artistique. Je n’ai pas d’autre jeu en tête, autre que Half-Life Opposing Force, qui me permet de tirer avec un fusil qui se recharge avec des bubons pustuleux, un pistolet organique qui se recharge avec des fioles de sang, un lance missile avec des dents qui se recharge avec un tournevis planté dans la mâchoire. Ou encore un cirripède qui se recharge avec un poisson comme offrande.
C’est surement un aspect positif très subjectif, mais cet enthousiasme artistique est non seulement présent partout, mais il est également ce qui m’a gardé accroché pendant 25 heures.
Un dernier point à soulever, est l’existence d’un “nouveau jeu +” (new game +), qui permet d’altérer plusieurs éléments du jeu comme la vie des ennemis, la mort permanente et bien plus encore.
Les points négatifs de Forgive me Father 2
Il existe peu de vrais éléments objectivement négatifs que l’on puisse identifier. Mais plusieurs situations me viennent en tête. Si on se fait toucher par un ennemi, c’est généralement notre faute. Soit nous n’avons pas esquivé correctement, soit nous nous sommes mis dans une situation désavantageuse avec la mauvaise arme en main. Néanmoins, comme les adversaires n’ont aucune notion de visibilité, souvent les tirs peuvent provenir d’un ennemi dont nous ignorions complètement l’existence comme il était caché derrière un tas de champignons géants multicolores. Ces situations provoquent immanquablement une utilisation abusive de la recharge de sauvegarde rapide, ce qui coupe quelque peu l’élan naturel d’un Arena FPS.
Conclusion
Forgive me Father 2 est un Arena FPS aux combats frénétiques, avec des armes uniques et des environnements variés. Les pouvoirs passifs et actifs, ainsi que les armes débloquées, donnent beaucoup de possibilités aux joueuses et joueurs et l’histoire, si on y fait attention, raconte le tourment d’une personne qui doit faire face à son passé, l’accepter et faire face au Dieu cosmique qui le hante depuis le premier jeu.
L’attrait principal dépend largement si on aime les hordes de monstres, les horreurs cosmiques lovecraftiennes et les Arena FPS, car c’est finalement que ceci. Tout ce qui entoure ces éléments ne sont qu’une belle garniture. Ceci dit, si ces trois éléments vous parlent, Forgive me Father 2 est une excellente expérience qui saura gratter cette envie de carnage, dans un environnement unique.