On retrouve, plusieurs fois dans l’année, des productions qui arrivent à sortir du lot. Des projets dont personne ne parle, et dont tout le monde semble vouloir passer à côté. Néanmoins, une fois le contact établi avec ces jeux inattendus, le bouche à oreille fait largement son effet. Les réseaux sociaux aidant grandement à la communication. Développé par le studio Teyon, qui se sont aussi chargés de Terminator : Resistance, RoboCop : Rogue City est édité par le groupe Nacon. De manière totalement imprévue, ce FPS action aventure a réussi a devenir en quelques semaines un incontournable de cette fin d’année.
RoboCop : Rogue City est conçu comme un jeu amusement qui va droit au but, tout en gardant son lien si fort avec son œuvre de base. Sur le papier, l’offre est alléchante puisqu’on parle d’un jeu qui va plaire aux anciens, comme aux nouveaux.
RoboCop est de retour
RoboCop : Rogue City n’est pas un retour fracassant de la licence. Rassurez-vous, il n’y aucun film de prévu, ni de série en production. Le projet est ici de remettre en lumière le fameux personnage « mi-homme; mi-machine« . Derrière son masque de métal, on retrouve un visage humain duquel il ne reste plus grand chose. Notre personnage s’est vu greffer un corps entier robotisé afin de reprendre vie puisqu’il a été tué au court d’une descente policière. Cette carapace de métal lui donne un avantage certain face à ses adversaires. Tant dans la force de frappe, que dans les aptitudes. Voici donc l’histoire de notre champion. Sachez que la trame de Rogue City se déroule entre le second et le troisième film.
Toujours en ce qui concerne l’armure de notre policier prodige, celle-ci tombe plutôt bien. En effet, le côté « RPG » et les améliorations se cachent ici derrière les performances de l’armure. Mais attention, la tournure est intéressante puisque notre héros va voir certaines traces du passé resurgir au court de l’aventure.
Pauvreté et violence
Tout comme dans l’œuvre de base, votre mission est ici plutôt simple. Vous allez devoir faire régner l’ordre à tout prix. Les objectifs se déroulent tout dans la ville de Detroit, avec un thème véritablement triste. L’univers est sombre, morbide, alors que les habitants semblent plongés dans la pauvreté, qui laisse évidemment place à une certaine violence. Sans pousser le bouchon trop loin, ce sera à vous de nettoyer les quartiers gangrénés par les différents gangs.
RoboCop : Rogue City offre une véritable trame principale qui, il faut le dire, est plutôt téléphonée. Malgré tout, cette histoire (trop) habituelle n’entache en rien la qualité du jeu. Il faut même saluer l’excellente initiative d’avoir une histoire non linéaire qui va s’adapter en fonction de vos choix. Ce n’est pas tout puisque Rogue City brille par son petit aspect de monde semi-ouvert où la proposition des quêtes secondaires offre un réel plus à la narration. L’occasion d’en découvrir plus sur vos collègues ou encore sur la ville.
Malheureusement, il y a une certaine répétitivité qui se ressent au bout du compte. Après chaque mission, vous allez devoir retourner à votre QG, avoir le droit à des cinématiques, et c’est là que vous allez pouvoir améliorer votre personnage. Une boucle un peu trop vue dans le passé, que je pensais personnelles voir disparue.
Un shooter mi-satisfaisant; mi-défoulant
Derrière son masque de métal, son histoire de justicier ou encore ses problèmes de mémoires, RoboCop : Rogue City est avant tout un excellent FPS. Personne ne s’y attendait, et pourtant il est vraiment excellent. La sensation de tir est grisante, alors que vous êtes quasiment « invincible ». Les armes sont nombreuses, et votre pistolet de base propose des munitions illimitées.
Le tir à la tête est ici fortement recommandé et le démembrement fait partie du quotidien du jeu. Notre RoboCop n’est pas tendre, et tout le monde aime ça. C’est d’ailleurs le point qui fait l’unanimité auprès des joueuses et des joueurs. C’est amusant, un peu gore, un peu violent, très explosif, et surtout il y a une sensation de puissance très rassurante.
RoboCop : Rogue City, une pépite visuelle
Il est beau ! C’est un fait, le studio Teyon maitrise « déjà » l’Unreal Engine 5. Le titre tourne comme un charme sur consoles ainsi que sur PC. Les effets de lumière sont saisissants. De jour comme de nuit, chaque scène donne envie d’être prise en image. Les textures sont criantes de vérités. Cerise sur le gâteau, tout est parfaitement raccord avec le monde. Rien ne semble dépeindre plus que le reste.
C’est un petit chef d’œuvre que je tiens à souligner. Si une petite équipe épaulée d’un éditeur standard est capable de fournir un tel résultat, sans aucun bug ni crash, certaines entreprises bien plus grandes ont de sérieuses questions à se poser.
L’aventure qui fait du bien
RoboCop : Rogue City est l’aventure qui m’aura le plus séduit sur ces dernier mois. Un FPS simple d’accès, dans lequel il n’y a pas forcément besoin de lire la moindre petite note, le shooter qui a une approche très light RPG totalement passable si vous n’en voulez pas. Enfin, c’est un jeu amusant qui ne se prend jamais la tête, mais qui est tout de même très bien construit.
Rogue City, merci pour ton temps, merci d’avoir apporté ce vent si doux de fun. Malgré ton ambiance sombre et terne, c’était un vrai régal d’incarner l’espace d’une quinzaine d’heures, le célèbre mi-homme; mi-robot. Mention spéciale au véhicule de police qui est une icone à lui seul.
[Note générale : 8.5/9]
Les + :
– Une aventure intéressante
– RoboCop et le respect de son univers
– La sensation de tir grisante
– Un shooter, rien qu’un shooter pur et dur
– Très beau…
Les – :
– Narration un peu « rustique »
– … mais trop peu varié
Contexte du test
– Joué sur PC, disponible aussi sur Xbox Series X|S, Playstation 5
– Clé offerte par MSM.Digital
Testé sur un Lenovo Legion Tower 7i de huitième génération.
