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[Test] Final Fantasy VII Remake, un incroyable retour

Final Fantasy VII

Final Fantasy VII fait un retour 23 ans après sa sortie sur Playstation One et 5 ans environ après son annonce mémorable à l’E3 2015. Avec une équipe de rêve composée entre autre de Yoshinori Kitase (Producteur / Réalisateur du jeu original), Tetsuya Nomura (Réalisateur / Concepteur), Naoki Hamaguchi (coréalisateur, concepteur et programmeur), Motomu Toriyama (coréalisateur et concepteur du scénario), Kazushige Nojima (scénariste), Masashi Hamauzu et Mitsuto Suzuki (compositeurs, qui ont composé l’OST de la trilogie de FF XIII auparavant) pour mener ce projet à son terme. L’ambition est de taille : ré-imaginer et étoffer les aventures de Cloud et de ses compagnons au sein de la ville de Midgar en un seul jeu.

Cloud, le Greta du jeu vidéo

cloud

Dans FFVII Remake, on incarne Cloud Strife, ancien SOLDAT à la solde de la Shinra (compagnie multinationale qui dirige la ville de Midgar). Celui-ci devenu Mercenaire qui a accepté une mission d’un groupe éco-terroriste nommé Avalanche. Sa mission consiste à se rendre dans le secteur 1 avec une escouade afin de poser une bombe au sein du réacteur Mako. C’est une source d’énergie éthérée, exploitée par la Shinra. Et selon les dires du groupe Avalanche, l’exploitation causerait des dommages importants à la planète, au point de lui faire courir un grave danger. La suite vous la connaissez déjà ou la découvrirez manette en main.

Notons tout de même que la mise en scène est bien plus poussée que dans l’original. En effet, les dialogues sont plus nombreux grâce à un voice acting des personnages principaux, mais aussi secondaires (dans de rares situations peut-être un peu trop surjoué).

Final Fantasy VII

Il y a également certaines scènes clés qui ont été totalement repensé pour l’occasion, ainsi que du contenu totalement inédit. Celui-ci permet de donner de l’ampleur à chaque antagoniste et nous laisse développer des sentiments pour chacun d’entre eux. Ce contenu aide aussi à mieux appréhender les événements qui concernent Midgar.

Un gameplay vraiment maîtrisé

Le gameplay de Final Fantasy VII Remake allait être un des éléments les plus importants et des plus attendus. En s’écartant du « tour par tour » (entre guillemets car le dernier Final Fantasy au réel tour par tour est Final Fantasy IV), Square Enix risquait de se heurter aux fans. Néanmoins, les développeurs ont réussi l’exploit de marier le jeu d’action avec la stratégie de combat du jeu de base.

Cette réussite se ressent particulièrement lors des combats de boss, qui m’ont procuré un véritable plaisir que je n’ai pas eu depuis bien longtemps dans un J-RPG.

Chaque combattant dispose d’une attaque de base et d’une attaque secondaire. Ces attaques peuvent être spam à foison tout en se protégeant ou évitant les coups adverses. Tout ceci permet à nos jauges d’ATB (Active Time Battle) de se charger plus rapidement pour le personnage qu’on contrôle. Ces jauges nous permettent d’utiliser des compétences d’armes ou des sorts.

Final Fantasy VII

En mode tactique, vous pouvez basculer d’un personnage à un autre à tout moment via un raccourci (flèches directives gauche / droite). Vous pouvez aussi donner des directives une fois leurs jauges remplies (R2 / L2). Cette action ralentit le temps considérablement, mais ne le met pas en pause. Ce mode se lance lorsque vous ouvrez le menu des commandes.

Notez que vous pouvez également jouer en « Full Action ». Pour y arriver il faut : paramétrer les raccourcis de vos compétences / sorts au préalable à chacun de vos personnages (L1 + Triangle / Rond / Carré et Croix). Ou, au contraire, en mode Classique, où les personnages se déplacent / attaquent / gardent ou esquivent automatiquement. Dans quel cas vous devez uniquement gérer les compétences / sorts une fois les jauges ATB chargées. Cependant, ce mode est disponible uniquement en mode Facile.

Des personnages bien distincts

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Je remarque une différence notable dans le gameplay de chaque protagoniste. Par exemple, Cloud, est un perso multi-tâches. Il reste très efficace pour infliger des dégâts au corps à corps via sa stance « Bravoure de SOLDAT ».

Barret, le leader de l’escouade qui mène l’attaque du réacteur est un personnage assez lent dans ses déplacements. Néanmoins, avec des attaques à distances, on peut en faire un bon « Tank ».

Tifa, amie d’enfance de Cloud et membre d’Avalanche, a un kit basé sur la rapidité de ses coups et combos.

Aerith, marchande de fleurs, est la magicienne du groupe. Elle est capable de faire des dégâts importants, mais elle doit au préalable charger son attaque : tempête.

personnage

Bien entendu, le but est de faire descendre la barre de vie de vos adversaires. Pour arriver à cela, vous allez avoir besoin de monter la barre de « Choc ». Auparavant, il faudra trouver la faiblesse qui plongera l’ennemi dans un état de « Fragilité ». Une fois en état de choc, vous aurez une fenêtre très limitée pour lui infliger un maximum de dégâts. En effet, cet aspect tactique rend et la gestion de nos jauges cruciales lors des combats.

Ajoutez à cela : les pauses défensives, les esquives, diverses altérations d’état et les buffs ainsi que les faiblesses et résistances élémentaires et vous obtenez un système de combat qui nous fait oublier le « tour par tour ».

Les matérias

Les matérias sont bien entendu de retour et permettent de donner aux personnages : magies, compétences, buffs et combo avec d’autres matérias. Elles peuvent être améliorées au fil de l’aventure via des « points de compétences ». Il y a également les matérias d’Invocation qui permettent d’invoquer un Esper (une entité). Celui-ci se bat directement à nos côtés sur le champ de bataille. Cependant, il est important de noter que leurs compétences dépendent de nos jauges ATB, mais pas forcément attaché au personnage qui l’a invoqué.

intérieur Final Fantasy VII

On peut constater l’absence de pas mal de matérias de liaisons (bleues) ce qui fait qu’on a rapidement fait le tour des combinaisons possibles, mais il faut se rappeler que dans le jeu original, on les obtenait bien après Midgar.

Enfin, les différentes armes disposent quant à elles de « points d’aptitudes » qui leur permettent de débloquer diverses améliorations pour nos personnages, ainsi que de précieux emplacements ou connexions de matérias supplémentaires. Ces points peuvent être disposés via un mini cristarium qui n’est pas sans nous rappeler Final Fantasy XIII. C’est un petit truc en plus pour améliorer nos personnages même si c’est du déjà-vu.

Un richissime univers

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Midgar n’était pas un open world dans l’original et il ne l’est pas ici non plus, même si heureusement on peut revenir dans des zones du jeu déjà visitées à divers moments du jeu. La progression est principalement linéaire avec de temps à autre des quêtes annexes (les missions de Mercenaire) qui permettent de débloquer du stuff, nous faire découvrir un peu plus l’histoire des personnages et on peut le dire, ajouter de la durée de vie.

On peut également constater la présence de mini-jeux, déjà présents dans l’original (concours de squats par exemple) et promettent une bonne dose de fun à venir dans le Gold Saucer.

Concernant l’exploration, Midgar est majestueuse. Les divers points de vue et son évolution peuvent nous laisser sans voix. La ville, ses bidonvilles et Wall Market sont remplis de personnes, ce qui donnent encore plus de vie au jeu.

Final Fantasy VII

Les dialogues qui se déclenchent en passant à proximité des PNJ et les quêtes annexes qui permettent de s’impliquer dans la vie locale renforcent ce sentiment.

Quelques petits soucis

Cependant, il y a également des défauts, notamment avec la caméra qui est trop proche de nos personnages, même avec le recul maximum. Certes, cela la rend très immersive, mais ça nous oblige souvent à faire des tours sur nous-même pour être sûr de ne pas avoir oublié un coffre, pire encore, une matéria.

Quelques textures n’arrivent pas à se charger correctement (impression de clipping), et certains ralentissements lors de l’approche d’une cinématique.

nuit

Une autre chose importante dans la réussite de ce Remake : la bande-son. Final Fantasy VII Remake met en avant des moments forts et des combats avec des orchestrations symphoniques de premier ordre. Des morceaux et arrangements plus doux sont également un bonheur pour nos oreilles.

Nous pouvons également trouver une trentaine de disques dans le jeu qui nous proposent des arrangements de thèmes célèbres et certains d’entre-eux sont géniaux.

Une bande-son sera disponible au mois de mai. Celle-ci sera composée de huit CDs, qui s’annoncent juste impressionnants.

Le jeu a une durée de vie d’environ 35 heures, en réalisant les quêtes annexes (Mercenaire, les rapports de combats de Chadley, etc.). Cette durée de vie peut être augmentée si vous voulez « platiner » le jeu. Je rappelle dans le jeu original, la partie de Midgar se faisait en 5-6 heures.

L’hommage que j’attendais

flèchette

Final Fantasy VII Remake est une perle en cette fin de vie de la PS4, que vous ayez fait l’original ou non. Le scénario et l’univers sont sublimés par une nouvelle approche de la découverte / redécouverte des personnages, mais aussi de la mise en scène d’émotions fortes. Il est vraiment beau, c’est un véritable plaisir de « poser » ses pieds dans Midgar et de voir le spectacle offert par Square Enix. L’un des systèmes de combat les plus réussis de cette génération. Une fin à couper le souffle et une bande-son qui fera parler d’elle encore dans les années à venir.

Même si l’avancement linéaire et les quêtes annexes assez pauvres peuvent en rebuter quelques-uns, Final Fantasy VII Remake est un des meilleurs jeux de ces dernières années et il me tarde de voir le traitement de la suite de l’aventure par Square Enix.

[Note Générale : 4.5/5]

Les + :
– Un scénario très touchant et un univers parfaitement développé
– Un gameplay accrocheur qui demande de la réflexion
– Des graphismes de toute beauté
– Une bande-son de folie
– Des personnages bien plus développés
– Des boss variés

Les – :
– Un manque de liberté au profit de la narration
– Un système d’évolution peu approfondi
– Quelques ralentissements lors de l’approche de certaines cinématiques, clippings de temps à autre

Par  « Il y a bien longtemps dans une Hyrule lointaine, très lointaine... » 

Publié le 12.04.2020 à 18:00.

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