Le studio Nukklear propose ici, un plaftormer 2D avec Klaus Lee Thunderballs. Un héros méconnu au CV pourtant épastrouillant. Flic à Beverly Hills, détective à Hawaii, il a donné des leçons de pilotage à Maverick et de marche à un bébé nommé Chuck Norris, entre autres choses.
CV de mythomane ou Klaus Lee a-t-il réellement des « Thunderballs » ? je vous propose de le découvrir ici, au choix en vidéo ou à l’écrit.
L’histoire de Klaus Lee
Sortez vos plus belles chemises à fleurs, vos pattes d’eph’ et taillez votre flamboyante moustache : on incarne Klaus Lee, un héros de l’ombre des années 80 qui se fait happer dans le jeu de plateforme 2D auquel il joue. On parcourt donc les niveaux souterrains pour atteindre les spéléologues perdu et les sauver. La récompense de tout ceci est une médaille en fonction du chronomètre.
Klaus Lee entre obstacles, super-pouvoirs et gadgets
Sur le chemin il y a, bien sûr, de nombreux obstacles, ennemis et énigmes, leur diversité et dangerosité augmentant au fil de l’avancée. Les premiers niveaux présentent quelques murs, portes et animaux pour apprendre à utiliser le jet pack, les yeux laser et la dynamite. Dans les derniers, des fantômes chassent Klaus Lee quand il a le dos tourné ou des caméras de sécurité déclenchent les systèmes de défense quand elles le repèrent.
Elles complexifient donc la progression mais, en se débrouillant bien, on peut passer sans les déclencher, et ce ne sont pas les seules choses qui soient facultatives dans Klaus Lee Thunderballs. Par exemple, on peut prendre le temps de faire le ménage par le vide, pour progresser en toute sécurité au détriment du chronomètre ou se faufiler entre les ennemis au détriment de la sécurité, puisque certains réduisent les passages que l’on peut emprunter et que d’autres peuvent tirer. Cela demande donc une grande précision, surtout avec l’inertie du jetpack et le fait que, comme les ennemis, Klaus Lee meurt en un seul coup.
Pas le temps de traîner !
J’ai dit qu’on pouvait prendre du temps ? C’est vrai que le chronomètre n’est pas un compte à rebours, mais le jeu en possède un, caché. Le jetpack et les yeux lasers consomment l’essence, et quand on arrive à court de carburant, le réservoir explose. Cette barre de santé dissimulée accentue l’importance du choix de l’approche. Le jet pack est plus rapide que la course à pied. Quand on saute dans le vide, on peut le laisser ralentir automatiquement la chute et descendre en sécurité ou le désactiver et tomber comme une masse. Le jet pack a toujours un avantage mais au prix d’une ressource cruciale pour atteindre la fin. D’autant plus qu’on ne commence pas tous les niveaux avec le réservoir plein.
Si la jauge d’essence crée une pression permanente, celle-ci reste relative. Premièrement, elle est surtout un facteur limitant quand on tâtonne lors de la découverte des niveaux. Deuxièmement, quand on meurt, on repart au début des niveaux mais ils ne sont pas très longs. De tous les chronomètres cibles pour l’or et l’argent, il n’y en a qu’un qui dépasse la barre des 3 minutes. J’exclue le bronze, offert pour avoir atteint la ligne d’arrivée.
Une aventure et puis quoi encore ?
Après avoir fini les 106 niveaux de l’aventure, vous pouvez améliorer vos chronos. Oui, vous l’aurez compris, le jeu est orienté speedrun. D’ailleurs, le seul élément narratif de Klaus Lee Thunderballs est la cinématique quand on le lance.
L’absence de texte durant la partie rend le manque de traduction française anecdotique. Il se fera probablement plus ressentir si vous vous essayez à l’éditeur de niveau. En revanche, si vous avez déjà fait le jeu, vous n’aurez plus besoin de lire les descriptifs pour savoir ce que vous avez entre les mains. Vous pourrez aussi accomplir les challenges pour débloquer des skins purement cosmétiques, ou encore traquer les multiples références des noms de niveaux.
Héros de légende ou simple grande gueule ?
Klaus Lee Thunderballs, sans atteindre l’excellence reste plutôt bon. Toutefois, sa découverte peut parfois s’avérer compliquée tant qu’on a pas pris en mains toutes les subtilités des mécaniques. Une chose qui m’a frustré à certains moments, notamment ceux avec les fantômes.C’est que quand on donne un coup de joystick pour regarder dans une direction, son retour à la position neutre peut induire l’ordre d’aller dans la direction opposée. Je le signale, mais cela tient plus au matériel et à la façon de jouer qu’au jeu lui-même.
Pour finir, un éditeur de niveau c’est toujours bien mais ça nécessite de trouver une communauté solide. Ce qui n’est pas gagné pour un jeu de niche qui, de surcroît, manque de visibilité.
Le jeu est dispo sur PC, Playstation, Xbox et Switch