Le studio suisse Flawberry débarque au traverse d’une proposition onirique et fort agréable à parcourir nommée Projected Dreams.
Je vous propose donc de découvrir ce que Projected Dreams a dans le ventre. Que ce soit en vidéo, ou avec du texte, je vous laisse faire votre choix.
Qu’est-ce que Projected Dreams
Projected Dreams est un jeu au concept simple, mais efficace : une silhouette est dessinée sur le mur et on doit la reconstituer en ombre chinoise à l’aide d’une combinaison d’objets présents dans la pièce.
Bien sûr, il y a plus d’objets que nécessaire, donc il faut fouiller pour trouver ceux qui conviendraient et les manipuler pour trouver dans quel sens ils projettent la bonne ombre. Notez qu’ils peuvent être empilés de manière stable. Parce que, oui, le jeu est basé sur la physique !
L’attraction physique du rêve
Les objets n’ayant pas tous des formes régulières ou planes, on se retrouve parfois avec la bonne ombre, mais la structure s’écroule. Poser l’objet avec délicatesse ne suffirait-il pas ? Est-ce qu’un autre objet n’offrira pas une meilleure stabilité ?
Le maître mot reste l’expérimentation et il est parfois compliqué d’obtenir la silhouette parfaite, tant qu’on n’a pas le petit déclic. Mais Projected Dreams reste permissif !
Une complexité simple
S’il y a peu de combinaisons d’objets possibles, certains se ressemblent et sont interchangeables. De plus, les niveaux sont notés sur 3 étoiles en fonction de la proximité de l’ombre avec la silhouette et une seule suffit pour passer au suivant. La validation d’un niveau est récompensée par une photo au dos de laquelle est inscrite la liste des « ingrédients » et la « recette » de l’empilement.
Le jeu offre donc tout ce qu’il faut pour ne jamais être bloqué, sans imposer la solution. Et, même si on décide d’aller la voir, comme elle est en 2 parties, on peut choisir si on regarde tout d’un coup, ou une moitié pour se mettre sur la piste.
Une vie, des rêves
La photo avec les annotations de l’album nous offre surtout une petite tranche de vie de la protagoniste
ce qui permet de la suivre au travers des différents chapitres du jeu et de sa vie. Projected dreams rejoint ainsi Unpacking et While Waiting en utilisant le même procédé narratif mais de façon plus onirique.
Le fait qu’il y ait différentes époques nous donne la possibilité de visiter différentes salles avec chacune leurs spécificités. Je n’en ai pas encore parlé, mais elles ont toutes des éléments de décor avec lesquels on peut jouer sans que ce soit utile pour la progression.
Certains niveaux possèdent des cassettes audio cachées. Une fois retrouvées, elles complètent notre collection et peuvent être lues dans le magnétophone. Leurs musiques ont une ambiance qui diffère pas mal de la bande son principale, la renouvelant ainsi.
Mais le plus important : chaque salle propose des mécaniques uniques. Par exemple, la loge possède deux sources de lumière pour combiner l’ombre de deux constructions. Le fantôme de la maison hantée rend invisible un objet faisant disparaître son ombre. Le poulpe permet de les coller pour augmenter la solidité ou les « suspendre ». Etc…
Tout cela trouve son apogée lors du chapitre final où chaque niveau mélange plusieurs de ces mécaniques.
Mon impression sur Projected Dreams
Arrivé à la conclusion, je suis embêté car je ne sais pas quoi dire. En effet, je ne lui trouve pas de défaut.
Il m’a même complètement happé. Pendant les trois heures où je l’ai traversé, seul la discussion avec le chat de mon stream me rappelait que j’étais dans un jeu. Absorbé par la construction de l’ombre chinoise, j’en ai négligé de chasser les cassettes et de jouer avec le décor. C’est plutôt eux qui se manifestent à moi quand je tombe dessus par hasard.
Au final, dire qu’un jeu ou un film nous a fait oublier qu’il en était un, n’est-il pas le meilleur compliment qu’on puisse lui faire ?