Après l’AG Fench Direct et noyé dans une pluie de conférences, le Steam Next Fest fait son grand retour en ce mois de juin 2025.
Vous savez donc ce que cela veut dire : on va tester une palanquée de démos ! Comme d’habitude, vu le nombre phénoménal de démos il est impensable de faire une liste exhaustive. N’hésitez donc pas à aller voir par vous même la page du Steam Next Fest ! Crown Gambit, Randomice et Lonesome Guild ayant déjà été testés durant l’AG Fench Direct, je vous laisse aller lire l’article dédié.
Voici pour ma part les jeux que j’ai retenu et que j’ai envie de vous partager.
AbstractPunk

J’entame les hostilités avec une proposition bien barrée ! Vous souvenez-vous de la série Angela Anaconda ? Imaginez les décors en collage comme habillage pour un FPS se décrivant comme un Souls-like. C’est déjà inhabituel, mais si je vous dis qu’on utilise des humains comme arme et que le bruit des tirs est constitué des mots ou phrases qu’ils prononcent… Ouais, il faut aimer entendre les mêmes choses en boucle. Les munitions sont aussi atypiques. Les ennemis, désabusés ou aliénés du capitalisme, tirent leur dépression pendant qu’on riposte en les arrosant de bonheur. Aucun double sens dans cette phrase, je le jure, les projectiles sont littéralement des mots. Des ordinateurs remplacent les célèbres feux de camp des Souls, permettant de dépenser la glace glanée pour monter de niveaux. La démo était sympa mais, comme des éléments importants ne sont pas implémentés, le système de quêtes en tête, il est difficile de savoir à quoi s’attendre dans le jeu final. A moins que j’aie loupé quelque chose d’important dans la démo ?
ALL WILL FALL
A l’instar de FrostPunk, il s’agit d’un city-builder post-apocalyptique, nécessitant donc de survivre dans un monde hostile. On retrouve la gestion des ressources, des recherches technologiques, des évènements, des différentes populations avec leurs besoins et du système politique. Une démo très complète qui se différencie de FrostPunk par deux aspects. Le premier, Exit la glace, place à l’océan et ses dangers. La survie s’en retrouve confinée à quelques îlots exigus. Il faut tirer profit de la fluctuation des marées libérant, par moments, certaines zones avant de les engloutir à nouveau. Le manque d’espace mène à la seconde différence : le jeu se base sur la physique. Non content de devoir construire verticalement tout en connectant les îlots par des pontons, il faut s’assurer que les structures soient suffisamment solides pour ne pas s’effondrer. Ce qui ferait disparaître le bâtiment avec les ressources engagées dans sa construction et les citoyens qui auraient le malheur d’être dessus. Comme beaucoup de jeux de gestion, il ne s’appréhende pas en une seule partie, mais le premier contact est très engageant !
Brew
Après avoir obtenu le record du plus grand nombre de tentatives (ratées) à l’examen d’entrée de la plus prestigieuse académie d’alchimie du pays, vous êtes aidé par un mécène anonyme qui décide de payer vos droits d’admission. Dans ce rogue-lite vous tentez jour après jour de franchir l’épreuve de la tour. Salles et étages se succèdent avec divers défis et récompenses. Pour aller de plus en plus loin, on accumule des améliorations permanentes ou pour la durée de l’ascension. L’originalité est que l’univers tourne autour de l’alchimie. Pendant la visite de la tour, il faut donc trouver des ingrédients pour concocter différentes potions qui peuvent être utilisées de différentes manières ! Les boire altère certaines de nos actions, les lancer créera une zone d’effet et les charger dans votre pistolet le transforme momentanément en une autre arme. Non seulement, il vous faut choisir comment les utiliser mais, en plus, vous pouvez envoyer les ingrédients à vos camarades pour renforcer vos liens avec eux. Brasser ou ne pas brasser telle est la question…
ctrl alt DEAL
Une corporation décide de se débarrasser de ses IA et vous en êtes une. spécialisée dans toutes sortes de négociations. Comme celle qui a provoqué la catastrophe à l’origine de la purge. Votre but est donc de vous évader en manipulant les humains, leurs goûts, leurs relations et leur envies sans qu’ils découvrent ce que vous êtes. Pour agir, un deck de cartes est à votre disposition. En piratant les ordinateurs et autres fournitures connectées, vous pourrez compléter votre main. A vous de juger si vous le faites dans les salles vides ou au nez et à la barbe des employés risquant ainsi d’augmenter la suspicion. Ce n’est pas tout ! Les humains ont une vie, et donc se déplacent dans les salles ou deviennent indisponibles à vos sollicitations. Ce qui ne va pas vous faciliter la tâche car le temps vous est compté ! D’autant plus que pour certaines actions il faut être en bon terme avec eux, ce qui demande une certaine préparation ! Mettriez vous un coup de pied dans une ruche pour un inconnu ? Non ? Bah… les employés non plus ! Un jeu stratégique qui nécessite de rentrer dedans. La démo ne montre qu’un seul niveau donc c’est peu pour se faire une véritable idée mais il semble prometteur.
Decorum
A l’origine, projet d’étudiants venant de chez ISART Digital, Decorum est un jeu d’infiltration. Dans un XIXème siècle steampunk, un robot ouvrier tente d’échapper à sa destruction en s’évadant d’une exposition. Pour se faire, il devra ouvrir les barrières, se faufiler entre les gardes, se dissimuler parmi les autres robots ouvriers en exposition et fuir un robot gigantesque servant de garde ultime. Les visuels faits main sont fabuleux et l’ambiance pesante. C’est renforcé par notre batterie limitant notre sprint qu’on ne peut pas recharger sans une station dédiée, ce qui ne court pas les couloirs… contrairement à nous.
Egging On
Fais la poule, tu seras plus cool ! Manque de bol, le jeu nous fait incarner un œuf. Son but : atteindre le sommet du poulailler pour s’en échapper. Egging On est un de ces jeux de plateforme 3d corsé qui utilise la spécificité du personnage comme contrainte. La forme d’un œuf n’étant pas régulière, avancer en roulant n’est pas toujours facile et le timing du saut est crucial pour jauger sa force. Autrement, on risque de finir en œuf sur le plat… sur le plancher. Sans oublier qu’il y a des collectables et des petits secrets ça et là. Au début de la partie, il y a des options d’accessibilité permettant de choisir à quelle cuisson l’aventure vous dégustera. Dur ou mollet ? Un jeu sur lequel on aime rager !
Eriksholm: The Stolen Dream
Voici un jeu d’infiltration qui plaira aux fans des Commandos et autres Shadow Tactics/Gambit même s’il s’en différencie un peu. Notamment par le fait qu’ici, pas d’escouade, uniquement Hanna. Recherchée par la police autoritaire qui veut l’interroger sur son frère dont elle part à la recherche. Le premier niveau de la démo se fait sans compétences autres que de se faufiler. Dans le second, on récupère une sarbacane. Le gameplay s’agrémente donc progressivement. Le monde est vivant, autant que les expressions faciales des personnages. Par exemple, dans une cinématique, le commandant, excédé, a un geste de la tête accompagné d’un rictus. Durant l’exploration, les ouvriers discutent, Hannah croise des connaissances. J’ai beau le savoir, je suis toujours étonné par l’importance de ces petits détails sur l’immersion. Si on ajoute à cela un gameplay fluide et agréable à prendre en main, il en résulte un jeu que j’ai envie de parcourir dès sa sortie !
Everdeep Aurora
Voilà une démo qui cache bien son jeu au sens propre du terme. Les trailers montrent un personnage avec une foreuse permettant d’explorer les sous sols, à la manière de SteamWorld Dig. La démo, elle, nous fait jouer à cache-cache dans une maison aux multiples salles, trésors et secrets, laissant apercevoir un possible aspect metroidvania même si le jeu n »est pas annoncé comme tel. Elle montre peu de contenu qui est, en partie, créé pour la démo et qui ne se retrouvera donc pas dans le jeu final… Le duo de madrilènes offre un aperçu qui garde une, sinon LA mécanique centrale inaccessible. Je n’en ai pas l’impression mais peut-être ai-je loupé une zone particulière ? Heureusement, la démo est techniquement irréprochable et fort agréable à parcourir.
Ferocious
Dans ce FPS, on cherche notre frère sur une île après un naufrage. Le hic? Il a été enlevé par une milice basée sur l’île. Pendant la traque, un volatile nous survole… UN PTERODACTYLE ! Et ce n’est pas la seule espèce présente : vélociraptor, tyrannosaure, titanoceratops et autres dryosaures sont de la partie. Humains ou dinosaures, difficile de savoir qui sont les plus féroces. Quoi qu’il en soit, il faut survivre et avancer. Ferocious est réaliste dans le sens où il n’y a pas de HUD. Pas de réticule pour la visée, on ne peut compter que sur la mire. Il faut tenir le compte des munitions ou regarder sur le c^té de l’arme, ce qui nous laisse vulnérable. Idem pour se repérer, on lâche l’arme pour prendre la carte en main etc…
Il faut faire attention à l’environnement, parce que des ennemis rodent mais aussi pour récolter les ingrédients pour l’artisanat. La direction artistique ne se démarque pas beaucoup visuellement d’autres titres, si ce n’est par sa lumière très blanche donnant l’impression d’un jeu en clair obscur. Ne vous attendez pas non plus à un jeu frénétique. On alterne les combats avec l’exploration, les zones ayant un petit côté metroidvania. Toutefois, Il ne manque pas d’un sens certain de la mise en scène avec de jolis visuels et quelques moments qui m’ont soufflé. Il a aussi des idées comme le fait de pouvoir utiliser certains dinosaures pour progresser.
Formula Legends
Voici l’unique jeu de courses de cette liste, à mi-chemin entre Art of Rally et Race Condition. Du premier, on retrouve l’idée de revivre une discipline automobile à travers différentes époques. Du second, la compétition de formule 1. Différents modes nous sont proposés du mode histoire aux courses simples en passant par le contre la montre. Pour être le plus rapide, il faudra gérer l’aspiration, les trajectoires idéales et quelques autres mécaniques. Notamment, l’arrêt aux stands où c’est au joueur de choisir le type de pneus, de les changer avec un QTE tout en remplissant le réservoir et en réparant la voiture. S’il ne s’agit pas d’une simulation, Formula Legends n’en est pas moins technique. Le jeu n’a pas les licences pour exploiter les vrais marques et pilotes mais ce n’est pas grave. Qui va se plaindre quand chaque nom est une référence ou un jeu de mots ?
Gecko Gods
Un jeu qui me fait de l’œil depuis quelques années. On y incarne un gecko explorant des îles pour réveiller les dieux de son espèce. De par sa nature, le personnage peut nager et grimper sur toutes les surfaces laissant une grande liberté d’exploration. Ce qui sera utile pour prendre du recul et trouver les accès aux zones des gongs divins ou les reliques cachées un peu partout. Quelle ne fut pas ma surprise en rencontrant des ennemis agressifs dans ce jeu calme et relaxant. Bon, ils ne sont pas très dangereux. Le seul « défaut », et encore, le mot est fort, on marche par défaut avec une touche de sprint. Je pense que l’inverse serait plus judicieux pour explorer rapidement et gagner en précision sur les phases de plateforme. Pour le reste, il n’y a pas de lézard. Enfin si, un, mais il est adorable en tous points.
Herdling
Après deux opus de leur licence Far, les Suisses d’Okomotive changent de terrain en passant de la mer à la montagne. Pour le reste, l’emphase se concentre sur la narration visuelle, l’ambiance et les émotions. On incarne un adolescent à la rue devant guider, tel un berger, une harde de Calicornes, une sorte de yak fantastique. les ambiances et interactions sont poignantes. Imaginez plutôt : vous vous réveillez la nuit, un grand Calicorne est coincé. vous l’aidez, puis vous le guidez. Plus loin, une petit est piégé. Quand vous le libérez, ils se terre dans un trou. Le premier vient alors le rassurer et vous repartez tous les trois. Dans une rue, le matin pointe. Tandis que les volets s’ouvrent, le soleil se lève entre deux bâtiments laissant apercevoir une chaîne de montagnes. Après avoir quitté la ville, les Calicornes caracolent dans les prairies qui vous séparent des sommets. Un train vous dépasse. Fatigués, quelques fruits et caresses revigoreront vos compagnons, un époussetage leur rendra leur éclat. Un wagon vous barre le chemin, trop faible pour le pousser, vos nouveaux amis viennent en renfort. Éreinté, il est temps de faire un feu et de dormir tous ensemble. Vous aurez besoin de force pour la suite du voyage et rester à l’affût des Calicornes égarés. Pour renforcer le lien émotionnel avec chaque bête, il est possible de les nommer soit même. Implémenter une intégration Twitch pour utiliser les pseudonymes des spectateurs pourrait apporter un petit plus. Cela créerait une mise en abîme avec le streamer menant ses spectateurs vers la terre promise. Non ! Je n’ai pas pris la grosse tête, je le jure ! Une aventure riche en émotions en perspective.
Hirogami
Bienvenue dans un monde d’origamis. Non seulement cela impacte la direction artistique de ce plateformer 3D, mais aussi le gameplay ! Le personnage a le pouvoir de changer de forme pour en exploiter les capacités. La forme de papier permet par exemple de planer, de se faufiler dans les interstices et sert de transitions pour les métamorphoses. Le tatou, lui, se roule en boule destructrice. L’unique niveau de la démo se laisse parcourir avec plaisir. Sur le chemin, il faut récupérer des items servant à activer des autels, fabriquer des éléments ouvrant la voie tout en restant alerte aux secrets. Seul petit bémol, histoire de chipoter, les contrôles restent relativement classiques contrairement à Paper Trail où l’origami EST le gameplay mais le jeu se révèle agréable.
Legends of the Round Table
Les québécois d’Artifice studio nous livre avec cette démo, un énorme morceau de bravoure. Ce jeu nous plonge dans les légendes Arthuriennes en mélangeant le point and click, le RGP tactique, la stratégie et bien d’autres genres encore. Les décors sont peints à la main par des spécialistes du XIIIème siècle pour que la direction artistique ressemble aux enluminures des manuscrits et livres. Le jeu prend place dans un livre dans lequel on tourne les pages pour passer d’un écran à un autre. L’ambiance sonore n’est pas en reste avec ses musiques médiévales et sa narratrice qui fait un travail remarquable. Les différentes aventures arthuriennes auxquelles on participe sont annotées de leurs sources littéraires. Cela reste un jeu mais dont le travail scientifique de recherche est transparent. Pour le gameplay, on alterne entre les phases d’aventures, de combats, de grandes batailles et la préparation des missions. Les situations peuvent se résoudre de différentes façons impactant les statistiques de notre équipe. Statistiques qu’il faudra gérer pour mener à bien les missions et remporter les victoires. En combat, les attaques peuvent être « directes » ou nous permettre de viser un adversaire ainsi qu’une partie de son corps spécifique pour le blesser d’une manière ou d’une autre. Les attaques et défenses fonctionnent sur un système ressemblant aux jets de dés mais prenant en compte les statistiques et cartes qui augmentent vos chances, ainsi que les blessures qui les diminuent. Les chevaliers, contrairement aux autres unités ont un code d’honneur à suivre sous peine de perdre en réputation. Etc… Le jeu est extrêmement riche et généreux en mécaniques et en idées, un travail qui a dû être titanesque.
Mina The Hollower
Les américains de Yacht Club Games reviennent avec un jeu d’aventure rétro inspiré des premiers Zeldas. On retrouve les éléments qui en font le sel. Mina la souris est capable de sauter et creuser sous terre ouvrant ainsi d’autres horizons. Sans compter le choix de l’arme de départ et les quelques éléments de RPG sommaires mais suffisants. L’ambiance, tant visuelle que sonore, de la démo est réussie. Bon, certaines choses nécessitent un petit temps pour être appréhendées comme les ennemis volants ou le fait de creuser pour sauter et passer un trou avec peu de marge de manœuvre mais cela vient vite. Une excellente démo, il faut avouer que les développeurs de Shovel Knight déçoivent rarement !
MIO: Memories in Orbit
Les français du studio « Douze Dixièmes » proposent avec MIO un somptueux metroidvania dans un vaisseaux spatial en ruine. Quelques robots amicaux ont survécu mais de nombreux sont hostiles. Les restes de ces derniers et d’autres cachettes sont des sources de nacre, la « monnaie » locale, qui sert aussi à régénérer le bouclier du protagoniste. On la prélève sous forme de poussière, forme volatile, qui disparaît si on périt avant de la condenser en cristaux. C’est donc une ressource précieuse dont la gestion est cruciale pour progresser facilement. Autrement, on explore les décombres avec une mission principale et des secondaires glanées ça et là. Comme d’habitude, on trouvera des améliorations et des compétences permettant de visiter les zones inaccessibles jusqu’alors. MIO est très fluide et la direction artistique magnifique. Chaque zone possède son ambiance et ses mécaniques propres. Je n’ai pas l’impression que ce jeu va révolutionner le genre du metroidvania mais la démo m’a beaucoup plu.
Moonlighter 2: The Endless Vault
Le premier opus est une pépite, sa suite est forcément attendue au tournant ! Dans les grandes lignes : on prend la même recette et on recommence. L’exploration des donjons sert à se fournir en reliques qui seront vendues au magasin ensuite. Dans les petites lignes : on essaye d’améliorer la formule. Je n’ai pas beaucoup joué au premier opus et cela remonte à longtemps, difficile de dire ce qui change avec précision. Les développeurs ont troqué le pixel art pour du cel shading, moins charmant à mes yeux mais tout de même agréable. Les donjons sont des successions de salles remplies d’ennemies ou de pièges. Leurs embranchements permettent de choisir le type de récompense (traits ou reliques). Dans ce qui me semble être nouveau, le prix des reliques est fixe mais elles interagissent entre elles quand on les place dans l’inventaire. L’emplacement est donc à optimiser pour augmenter leur prix ou leur nombre. En combat, les ennemis peuvent être mis en état de rupture. A ce moment, un bon coup de sac aura pour effet de les projeter dans le vide, sur des pièges et d’autres adversaires. etc… Est-ce que le jeu sera aussi bien voire meilleur que son aîné ? A mon sens cela dépendra des goûts de chacun, mais la démo reste agréable et intéressante.
Orbyss
Voici un jeu pour se creuser les méninges qui n’est pas sans rappeler The last cubes. Ici, on contrôle une sphère luttant contre une sorte de vers solitaire maléfique. A l’instar de Portal, les énigmes sont des « salles » mais, ici, elles sont ouvertes, permettant d’apercevoir les autres, et se succèdent de manière fluide. Les mécaniques se complexifient et se cumulent petit à petit. Il y a des interrupteurs qui s’activent de manière momentanée ou définitive, des tuyaux pour se déplacer, d’autres sphères avec lesquelles il faut jongler en les contrôlant et en intervertissant les places, certaines permettent de stopper et relancer le temps. De quoi faire surchauffer ses neurones bien comme il faut. Heureusement que l’ambiance épurée est calme !
Particle Hearts
Voilà ce qui arrive quand un ancien développeur de AAA ayant travaillé sur Quantum of Solace, LAIR ou encore de nombreux Call of Duty décide de fonder son propre studio avec quelques comparses. Il en résulte un jeu entièrement en particule, envoûtant et sinistre. Tel Geralt de Riv, on démarre notre aventure vidéo-ludique poursuivie par des loups. Puis, on rencontre un faon, un cerf, un bras gigantesque sortant du sol… Mais on est où, là ? Heureusement des carillons vous révèlent des choses. A priori, le personnage est amnésique et cela ne serait pas sa première tentative. En tout cas, il a déjà échoué par le passé. Une démo mystérieuse, donc, donnant envie d’en voir plus et qui, comme d’autres cette année, ne montrent pas toutes leurs mécaniques. On va devoir attendre pour expérimenter les énigmes, les combats et l’infiltration.
Primal Planet
Le finlandais de Seething Swarm nous livre Primal Planet, un metroidvania dont la démo est très solide. Dans un joli pixel art, un homme des cavernes cherche à protéger sa famille et son village contre les tribus rivales et les dinosaures. On retrouve donc l’habituelle carte interconnectée à explorer mais pas que ! Le jeu regorge d’idées. Sans être du jamais vu, elles se marient bien et enrichissent le gameplay. Premièrement, Il est possible de planter les lances pour faire des plateformes. Les enflammer permet d’activer des braseros ou de brûler la jungle, obstacles, adversaires et vous aussi si vous n’êtes pas prudent. Deuxièmement, le jeu est prévu pour la coopération, on n’est donc jamais seul, même en solo. S’iI y a parfois notre famille, notre dinosaure de compagnie est toujours présent. Comme notre personnage, il peut s’améliorer aux feux de camps après avoir gagné niveaux et points de compétences. Ces feux permettent aussi de faire de l’artisanat. Pour terminer, le village peut être amélioré pour obtenir des ressources, des améliorations ou y recruter des compagnons. Un jeu à surveiller !
Ratatan
Le créateur des acclamés Patapon 1 et 2, auxquels je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de jouer, revient avec une suite spirituelle. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des beat them all rythmiques. Ratatan reprend le principe de mener une armée au son des tambours, chaque rythme donnant un ordre (attaque, regroupement, saut…) mais se différencie de ses aînés par un virage roguelite. Lors des tentatives, l’avancée est segmentée en zones avec différents défis à la fin desquelles on obtient une récompense et le choix de celle de la salle suivante. Lors de la défaite, retour à l’Escafort servant de QG où l’on peut se préparer. On a le choix du Ratatan qui sert de général, de son armée de Cobuns. On peut aussi dépenser diverses monnaies pour fabriquer un meilleur équipement et obtenir des améliorations. Le jeu demande une prise en main car, en bas de l’écran, une mesure défile et impose les temps où seront donnés les ordres ce qui peut rendre difficile, par exemple, d’esquiver quand on n’a pas l’habitude. Mais le jeu est agréable et les chants Copuns sont galvanisants, restant bien en tête.
Rumbral
Si vous aimez les cinematic-platformer à la Limbo ou Inside, Rumbral peut vous intéresser. On retrouve les classiques : des contrôles simples, une colorimétrie dé-saturée oppressante et un univers en 2D… dans tous les sens du terme ! En plus de se déplacer de gauche à droite, il faut jongler entre 2 dimensions pour progresser. La qualité de ce genre de jeu se révèle sur la construction de sa narration, de son univers et parfois sur sa fin, mais, par définition, une démo est courte. Elle en montre trop peu pour juger, mais assez pour me rendre curieux !
TAMASHIKA
Écartez les épileptiques et les migraineux car Tamashika n’est pas leur ami. En réalité, il n’est l’ami de personne mais sa direction artistique peut provoquer des crises. Dans ce FPS, on avance dans un couloir armé uniquement d’un pistolet et d’un couteau. Si le concept est d’une simplicité extrême, ne vous y trompez pas, il ne pardonne pas la moindre erreur. Il faut tirer rapidement avant de se faire toucher. Heureusement, on on ne meurt pas du premier coup. Cela mène à une idée de génie : la jauge de vie est représentée par les murs ! Ils se vident quand on est touché et se remplissent quand on dézingue les ennemis. Le couteau, lui, permet de contre-attaquer mais le timing est serré et la moindre approximation est sanctionnée par un retour au dernier checkpoint. Pour complexifier encore plus la tâche : le monde apparaît en se déroulant littéralement devant, ce qui empêche de voir loin, même dans les lignes droites. Ceci étant dit, les niveaux ne sont pas générés procéduralement, il est donc possible de les apprendre ! C’est un die and retry jouissif une fois qu’on se prend au jeu.
Theropods
Inspiré de jeux tels que Machinarium et Gobliiins, Theropods est un point and click qui jette aux oubliettes les traditionnels dialogues. Tout en pixel art, il mise sur ses animations pour faire comprendre les interactions et les objectifs de notre chasseuse préhistorique. Parce que oui, l’action se déroule aussi dans un monde où humains et dinosaures se côtoient. La démo montre peu, mais est remplie de bonnes idées comme le jeu de cache-cache didactique. Le premier enfant est visible, le second ne se remarque que par un petit changement du décor et le dernier, invisible, est dans une cachette qui reste logique. Je suis curieux de voir ce que le jeu réserve par la suite !
Tired to fall
C’est l’histoire d’une graine qui en a marre que l’arbre les laisse tomber, elle et ses semblables. Elle décide donc d’escalader le tronc pour lui faire part de ses remontrances. Pour ce faire, on parcourt des niveaux de plateforme 2D en récupérant ou non le gland doré facultatif. Les contrôles sont classiques : se déplacer et sauter. La feuille de la graine permet de planer et, surtout, on peut récolter nos congénères pour les lancer et les planter. Créant ainsi des plateformes ou des échelles. Le jeu prend donc un aspect de puzzle plateforme puisqu’on a pile le nombre de frères et sœurs pour atteindre la fin de chaque niveau.
TROLEU
N’avez-vous jamais rêvé d’être conducteur de tramway ? Que ce soit le cas ou pas, vous êtes au bon endroit: il s’agit d’une simulation excentrique. La journée commence dans le garage où l’on peut choisir différentes tournées, ou améliorer son véhicule. En route, pas question de conduire car on se concentre sur l’accueil des passagers. On vérifie les titres de transport et on prend les paiements en échange de tickets. Attention à votre petite monnaie car il serait dommage de ne plus pouvoir faire l’appoint. Quand le marchand monte, on se procure des améliorations et des tickets pour ne pas en manquer. Si des passagers fraudent où se montrent agressifs, c’est un Mawashi Geri dans les gencives avant de les éjecter du véhicule qui roule. Des passagers bruyants ? On exige d’eux le silence etc… Voilà les grandes lignes du protocole à respecter… ou pas ! En effet, on peut choisir de ne pas rendre la monnaie, de laisser quelqu’un faire du bruit et de garder à bord les victimes de lois ségrégationnistes. Toutefois, cela affecte la notation et donc la rémunération finale, sans oublier la fureur du contrôleur qui passera vérifier les titres de transport. S’il constate une irrégularité, il vous pourchassera. Le but sera alors de calmer ses ardeurs sans se faire toucher car le moindre contact signifierait votre éviction. La solution : lui balancer les passagers dessus ! Un jeu amusant mais il faut voir s’il parviendra à tenir sur la longueur.
Unbeatable
Dans un monde dystopique où le fascisme a le pouvoir, on incarne la pire criminelle qui soit : une musicienne ! Unbeatable est un jeu de rythme dans un univers où la musique est prohibée. Si les dialogues et l’exploration prédominent dans le mode histoire, il y a quelques combats et activités annexes pour mettre le sens du rythme à l’épreuve. La forme principale reste l’arrivée de symboles sur deux lignes, qu’il faut frapper ou esquiver. Le mini jeu de barista, lui, demande après avoir mélangé les ingrédients de secouer le shaker avec une seule touche, chaque cocktail ayant son rythme. Pour les fanas de scoring ou ceux qui n’aiment pas lire dans un jeu, le mode arcade propose de vous lancer sur les musiques du jeu. La chose qui m’a le plus perturbé c’est que les notes arrivent de la droite et de la gauche sur deux lignes, en haut et en bas. La protagoniste se tourne automatiquement vers la gauche où la droite nous laissant nous occuper du HAUT et du BAS… avec les petites gâchettes GAUCHE et DROITE. Ça m’a pas mal embrouillé, pour contrecarrer cela, j’ai fini par me tourner à 90° pour que la manette corresponde à l’écran. Bon, j’avoue, j’étais fatigué à ce moment donc pas dans les conditions optimales pour avoir du répondant.
Xenopurge
Les grecques de chez Traptic proposent un nouveau roguelite. On y contrôle une escouade explorant une structure infestée de Xenos. La progression se fait sur une carte à embranchements avec différents évènements, marchands. Plutôt trivial à première vue ? Détrompez-vous, on endosse le rôle du commandant. Confortablement assis, on vit les missions au travers des écrans. Ce qui implique donc de donner les ordres impactant le comportement global des unités sans pouvoir les contrôler avec précision. Pas de micro gestion donc, ce qui ne veut pas dire que les soldats feront n’importe quoi, ils suivent bien les ordres mais ont une marge de manœuvre. En début de partie, il est possible de choisir différentes escouades, chacune avec ses synergies. Cela demande de bien anticiper pour les disperser et et les regrouper quand il le faut. En effet, plus une mission dure, plus les vagues d’ennemis sont puissantes. Unies, les unités n’ont rien à craindre lors des premières vagues mais l’exploration s’en retrouve fortement ralentie. A l’inverse, en les éparpillant, la visite des lieux est rapide au prix de la sécurité des troupes. Pas évidente en main, cette démo m’a bien accroché.
Concluons sur cette édition du Steam Next Fest
Encore une année riche en démos de qualité pour le Steam Next Fest, bien qu’il me semble, cette année, en voir plus qui ne dévoilent pas toutes les mécaniques centrales de leur jeu final.
J’espère que cela vous aura intéressé et que vous aurez découvert des jeux. Encore une fois la liste est loin d’être exhaustive donc gardez l’œil ouvert !