Les développeurs à l’origine des excellents SnowRunner et Expeditions reviennent en ce doux mois de mai avec une toute nouvelle proposition. Nommée RoadCraft, cette épopée inédite puise ses ressources dans un savoir-faire qui grandit au fil des années et cela se ressent. Attention, ici la formule est une nouvelle fois bien différente. Le franchissement n’est plus au coeur du gameplay et l’exploration sauvage est un lointain souvenir.

Ici, vous allez devoir construire des routes, ériger des ponts, nettoyer des zones, recycler du matériel, automatiser des transporteurs à travers différents lieux sur de grandes cartes ou encore simplement couper des arbres.

Voici donc mon avis sur ce titre atypique, qui a totalement aspiré mon temps libre et qui, je l’espère, piquera votre curiosité.

Des gros engins, faciles à prendre en main

Vous l’avez compris, RoadCraft est une espèce de simulation d’engins de chantier. Un genre de rêve d’enfant qui devient réalité sous forme de jeu vidéo. Dans le titre, vous allez pouvoir conduire et utiliser plus de 40 véhicules qui ont des caractéristiques différentes. Là où c’est intéressant, c’est que le jeu n’est jamais punitif ou compliqué. Il ne vous prend pas par la main pour autant, mais il ne veut pas non plus vous décourager.

Imaginez-vous, en l’espace de deux heures de jeux, naviguer entre quatre véhicules différents pour construire une route. Et ensuite prendre un gigantesque engin à chenilles pour raccorder deux usines entre elles par un câble électrique. Les équipes du studio Saber ont réussi à rendre accessibles toutes ces différentes possibilités avec brio.

Attention tout de même, vous risquez fréquemment de vous emmêler les pinceaux dans les commandes tant les possibilités sont diverses et variées. Je vous recommande d’ailleurs une manette pour jouer à RoadCraft.

Riche dans tous ses aspects

L’aventure de RoadCraft est copieuse. Comptez pas moins d’une bonne centaine d’heures pour voir le bout de la totalité des activités qui existent, ce sur des cartes qui sont véritablement grandes. Cette durée peut même aisément exploser si vous partez du principe que toutes les routes sur vos énormes cartes méritent d’être reconstruites. Les missions sont donc assez variées, bien que l’on tourne toujours autour d’un concept lié à la survenance d’une catastrophe naturelle qui a détruit une région et que votre rôle est de remettre les installations en bon état de marche. Notez que RoadCraft se dote également de missions secondaires qui rajoutent un petit peu de challenge.

Pour ma part, là où RoadCraft brille vraiment, c’est par la diversité de ses engins et dans les mécaniques de jeu. Bien évidemment, vous pouvez automatiser certaines tâches, mais vous pouvez très bien les effectuer par vos propres moyens ! Parfois, cela peut paraître long, mais pensez au fait qu’il est possible de jouer avec quatre de vos amis, ou en famille. Ainsi, pendant qu’une personne va remettre du sable sur une route cassée, le second va venir niveler le sable, une troisième personne va venir couler le goudron et, pour finir, un dernier joueur viendra presser le tout avec un rouleau compresseur.

En ce qui concerne une éventuelle répétitivité, il m’est difficile de placer un jugement sur cet aspect. En effet, dans RoadCraft vous allez fatalement faire et refaire les mêmes actions. Mais ce n’est pas un vrai problème, car vous n’êtes pas ici pour suivre l’histoire du jeu narratif de l’année. De plus, le titre ose sortir de ses sentiers battus, avec, par exemple, de l’automatisation ou encore de la récolte de ressources. Il arrive ainsi à rallonger sa durée de vie sans que cela ne paraisse tiré par les cheveux.

Techniquement bluffant

Les images parlent d’elles-mêmes ! RoadCraft est beau. Par moment, il frôle même le photoréalisme et, pour avoir parcouru en long et en large les anciens jeux de la même gamme, le gap technologique est phénoménal. Mention toute particulière à la vue intérieure, qui est désormais ultra détaillée et entièrement jouable… Tout du moins si vous n’avez pas un véhicule avec un immense enrouleur à câble devant la cabine, par exemple.

Le reste du jeu n’est pas en reste, les paysages sont sublimes et les différents biomes, du désert aux contrées européennes, sont criants de réalisme. Je dois toutefois relever que, sur certaines cartes, la pluie est très (trop) présente.

Une physique pas toujours égale

Si la plastique du jeu est vraiment impressionnante, en revanche, sa physique est un peu plus approximative. Par exemple, la physique des routes et des terrains est plutôt réaliste, bien que moins exigeante que dans SnowRunner. Mais malheureusement, de l’autre côté, les véhicules semblent parfois ne peser qu’une centaine de kilos et se cabrent comme de rien sur un tronc d’arbre. Ce sont des moments certes rares, mais que je tenais à relever. Bien évidemment, l’envie d’alléger la difficulté doit passer par des concessions et des sacrifices sur l’immersion.

Une référence du genre ?

RoadCraft est un peu un ovni au milieu de ces dizaines de jeux orientés « simulation » qui sortent par année. Il ne se prétend pas être l’un d’eux et pourtant, il en a tout l’air. Il remet au goût du jour des rêves qui sont désormais lointains pour un grand nombre de joueuses et de joueurs, tout en offrant une approche amusante pour toutes les personnes qui ne cherchent pas un casse-tête sur roue et dans la boue.

Riche dans sa proposition, efficace dans sa réalisation, plutôt honnête dans son gameplay, véritablement amusant, au final, RoadCraft coche toutes les cases pour être une bonne occupation pour cet été. Un jeu léger qui se consomme aussi bien sur une phase de 20 minutes qu’en 10 heures d’affilée. Mieux encore, il retrouve l’ADN qui a tant fait le charme de SnowRunner.

RoadCraft arrive sur PC, Xbox Series X|S et Playstation 5


Testé sur un PC Lenovo Legion Tower 7i

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