Après des dizaines d’années à côtoyer l’univers médiéval, dont je ne suis pas spécialement friand, Bethesda décide de nous emmener dans un endroit sans limite. Un lieu où tout est possible et où chaque récit peut avoir un sens. Loin des épées et des armures, je suis enfin monté dans la navette Starfield, celle qui m’a emmené dans une aventure solitaire, parce que je l’ai voulu, à la recherche de réponses à mes questions, et avec mon souhait d’aider les gens.
Avec une toute petite vingtaine d’heures au compteur, ici c’est un avis que vous allez retrouver et non un véritable test complet. Pour le moment, à la rédaction, personne ne peut dire quand il sera prêt pour véritablement donner un avis définitif sur cette odyssée de l’espace.
Le RPG des étoiles
On le compare à No Man’s Sky, ou encore Star Citizen, mais pour avoir exploré les entrailles de ces deux autres jeux, je peux vous le dire, Starfield n’est ni l’un, ni l’autre. Il est sa propre expérience. Il renferme la signature parfaite que Bethesda s’efforce d’essayer de faire depuis des dizaines d’années. Une formule qui respire la quasi perfection, vis à vis de sa proposition de base. Une mécanique bien huilée qui fait évidemment penser aux anciens jeux du studio, mais qui finalement montre la richesse du travail qui arrive à se transposer sur un univers totalement différent.
Starfield est conçu comme un RPG “standard”. On y choisi son personnage et le passé de celui-ci. Des informations qui donneront les forces, mais aussi des faiblesses de votre protagoniste durant toute cette escapade du ciel. Vous allez d’ailleurs pouvoir créer votre avatar, une tâche sur laquelle je n’ai pas vraiment perdu temps. De toute manière, vous allez passer la majeure partie de votre temps à changer d’habits et de combinaisons. Le loot est légion, ne l’oublier pas ! Et encore plus si vous décidez d’endosser le rôle d’un ancien voleur qui est capable de faire les poches même des forces de l’ordre.
Une galaxie de missions
La Voie lactée compte plus de 100 milliards de planètes. Starfield possède bien moins de missions, mais pourtant, une fois que vous commencez à véritablement embrasser l’exploration, vous allez avoir l’impression que votre voyage ne s’arrêtera jamais. Chaque personnage que vous allez rencontrer vous donnera aisément un nouveau point de contact pour allez toujours plus loin dans votre émerveillement. Sans trop en dire, au détour d’une mission secondaire de “sauvetage”, je me suis finalement retrouvé sur une plage avec d’autres touristes au pied d’un complexe hôtelier qui était la raison d’être des voyageurs sur cette planète. Un havre de paix que j’ai pris le temps de découvrir et que je vais certainement aller retrouver un jour. Je vous laisse donc imaginer à quoi peut ressembler une expédition plus conséquente.
Les missions secondaires sont qualitatives dans la majeure partie des cas. En ce qui concerne la trame principale, celle-ci est digne d’un scénario de film de science-fiction, mais pour le moment je ne veux pas trop en savoir, de peur d’un jour voir la fin de ce fil conducteur. Au-delà des activités qui habitent le jeu, Starfield est un joli rappel de notre existence. Même si nous ne sommes pas grand chose dans cet univers gigantesque, nous avons la chance d’y vivre. D’ailleurs, les développeurs ont fait le choix de ne pas proposer d’autres races, hormis celles des animaux bien sûr.
Agréable en main
Plutôt facile d’accès, Starfield offre des moments vraiment agréables en main. Bien que le pilotage des vaisseaux soit un jeu d’enfant, il n’en reste pas moins satisfaisant. C’est d’ailleurs le même constat avec les armes. Tout est facile, mais la sensation de tir est étonnement bonne (clavier/souris). C’était d’ailleurs une de mes craintes, et je suis content de voir que Bethesda n’a pas lâché le morceau et a peaufiné sa formule.
Je suis tout de même triste. Avec plus de mille planètes au compteur, des gravités différentes, des aspects bien distincts, Starfield ne propose aucun véhicule “terrestre”. Impossible de s’imaginer foncer à toute allure sur un genre de motojet et de partir explorer une planète entière.
En parlant de ça, si vous ne le savez pas, dans le jeu il n’est pas possible d’explorer l’entièreté des planètes en partant d’un point A sans jamais s’arrêter. Un sujet qui a été énormément critiqué, mais au final, quelle joueuse ou joueur fait vraiment ça ?
C’est beau
Je n’ai pas de mot pour qualifier certains plans qu’offre Starfield. Si par moment le jeu est fade ou manque de textures, dans la plupart des cas, c’est tout le contraire. J’ai d’ailleurs très souvent été émerveillé. De l’intérieur d’une maison luxueuse à une grande ville en passant par la beauté de l’espace, rien ne m’a autant laissé bouche bée que la lumière d’un soleil qui vient éclairer la surface juste après une nuit totale. Le temps est important, Starfield nous le démontre à chaque instant.
À l’heure où j’écris ces lignes, le jeu souffre encore de quelques soucis de stabilité dans sa version PC. Mais il est entièrement excusable. Bethesda a véritablement effectué un travail de titan tant il a de choses différentes à voir qui ne se répètent pas. Si vous avez été bluffé par Cyberpunk et sa richesse, Starfield vous emmènera dans une toute autre dimension.
À bout de souffle
Starfield ne joue pas la carte de la simulation, et c’est peut-être tant mieux. Par exemple, vous n’avez pas besoin de réfléchir à votre carburant, ou encore à boire et manger. La seule chose à laquelle vous devez faire attention c’est la quantité de chose dans votre sac qui finalement vous mettra à bout de souffle. Une point important à prendre en compte avant de partir en combat.
Starfield n’est jamais difficile. Mais est-ce vraiment un problème ? Je dois dire que non. Si vous voulez une aventure difficile, d’autres jeux remplissent très bien cette mission. Starfield est un voyage dans le cosmos avec pour but de vous laisser à chaque pause les yeux remplis d’étoiles.
L’IA aux fraises
Il y a deux points négatifs dans Starfield. Le plus léger, c’est certainement la réalisation sur les visages et les expressions faciales. Certaines peuvent même décrocher un rictus, alors que la scène que vous vivez est importante. D’ailleurs, ne l’oubliez pas, ce voyage dans l’espace est offert par Bethesda. Vous allez donc vous retrouvez face à des interlocuteurs qui vous fixent dans les yeux avec des choix de dialogues sous forme de texte.
Deuxième point noir, l’intelligence artificielle. Les ennemis sont bêtes, ne sont pas du tout organisés, sont parfois aveugles, et en plus ils sont posés de manière totalement aléatoire. Ils restent néanmoins un bon terrain d’entrainement qui devient presque un défouloir “sympa” grâce à cette bonne sensation de tir.
Votre histoire, votre jeu
Starfield me manque. Je n’aime pas les RPG conséquent, je n’ai d’ailleurs pas encore placé un seul point de compétence, mais qu’importe je l’aime. Il me fait vivre mon histoire, il me laisse faire mes choix, il est la conquête spatiale que j’ai toujours voulu vivre. Et grâce à toutes les émotions qu’il arrive à me procurer, je sais déjà que vais avoir envie de m’intéresser à sa partie purement RPG.
Beau, extrêmement riche, bien conçu, amusant, Starfield est rempli d’ambition. Il manque parfois d’un excès de folie, mais ce n’est pas grave, il coche toutes les cases d’un titre innovant qui voit plus loin que le bout de sa quête principale. Une nouvelle franchise dans laquelle l’infini peut exister.
Starfield est excellent, si vous aimez l’espace de près comme de loin, je ne peux que vous conseiller de plonger dans l’obscurité du vide pour y découvrir les lumières de centaines de soleils.
Contexte du test
– Clé offerte par Zenimax
– Joué PC, aussi disponible sur Xbox Series X|S
Un commentaire
Hello, Merci pour ce test qui me donne “peut-etre” l’envie de le reprendre. Il manque un autre point négatif. La résolution ! ce jeux n’est pas optimisé pour les écrans type G9 de 49”. Les options de résolutions sont grisées ce qui force à avoir 2 bandes noires. Je trouve aberrant.