Depuis quelques années, nous constatons un changement drastique du mode de consommation « PC » autour de nous. À commencer par les LANs, dont nous sommes friands à la rédaction. Si il y a une dizaine d’années les grosses tours étaient légion, ce n’est malheureusement plus du tout le cas. En effet, les portables ont pris le dessus depuis bien longtemps, et depuis quelques temps, le Steam Deck ou encore d’autres machines nous provenant de Chine sont en train de changer la donne. Histoire d’enfoncer encore un peu plus le clou, depuis quelques semaines, la future machine signée ASUS ROG que l’on nomme Ally fait littéralement tourner toutes les têtes. Un PC ultra portable qui, d’après les premiers chiffres, va proposer une puissance quasi équivalente à la Playstation 5.

Cette vision du changement est bel et bien un constat que nous voyons donc évoluer jour après jour. L’engouement autour de ces produits véritablement portables est en train de gagner du terrain. Avec l’ouverture de Playstation pour le marché PC, les jeux Xbox qui y résident déjà, ou encore l’émulation sans fin, il est difficile, même pour nous, amoureux de nos vieilles tours, de ne pas céder au charme de ce nouveau marché.
De plus, il est difficile de trouver des défauts à ces appareils qui se prennent en balade, et qui deviennent de véritable PC pour jouer, ou pour travailler via une simple docking. Nul besoin d’aller chercher un appareil supplémentaire hors de prix, loin de là.
Comme nous vous l’avons cité plus haut, le Steam Deck ou le ROG Ally ne sont pas les premiers à venir créer ce marché. Néanmoins, avec leur force de communication, le soin apporté à la finition ou encore l’envie de proposer un produit toujours plus performant, ils se démarquent évidemment du reste.
Notre expérience Steam Deck

Depuis quelques semaines, nous avons la chance de découvrir le Steam Deck. Avant d’aller plus loin, sachez que celui-ci n’est pas vendu officiellement en Suisse. Vous pouvez le trouver chez nos revendeurs, mais attention, ces derniers prennent une marge significative pour l’import, on parle ici de 200 à 300.- CHF. Grâce à Valve, nous avons eu la chance de recevoir il y a quelques semaine un exemplaire du produit directement depuis leurs locaux.
Je ne vais pas tourner cet article en test, mais plus comme un ressenti sur mon expérience personnel, qui, il faut le dire, a clairement changé ma vision des choses, mais aussi celles d’autres membres de la rédaction.
Jamais sans mon Steam Deck
C’est une réalité, le Steam Deck est sur ma table de chevet, dans mon sac pour le travail, ou encore branché à la télévision. C’est devenu l’appareil que je transporte presque autant que mon smartphone. Pourtant, je ne suis pas spécialement friand des consoles portables. Je préfère être assis devant mon PC; voir posé dans le canapé devant une console. L’appareil de Valve a littéralement changé ma vision sur ces produits, ma façon de consommer, et même d’entrevoir l’avenir.
Si pour le moment sa puissance est correcte, j’ai assez vite senti les limites de celui-ci. Jouer en FullHD ou en 2K (2560x1440p) est tout à fait envisageable, surtout grâce à la technologie FSR d’AMD. Néanmoins, la 4K est ici à totalement à exclure, du moins pour jouer.
Si vous ne le savez pas encore, le Steam Deck exploite une distribution Linux. Vous pouvez donc, à tout moment, basculer en mode « bureau » afin de profiter d’une expérience PC. Bien évidemment, cette partie est réservée à une utilisation sur un, ou, des écrans externes. À ce propos, sachez qu’en 1080p vous pouvez afficher un taux de rafraichissement de 240Hz, en 2K 120Hz et en 4K 60Hz au maximum. Des fréquences difficiles à atteindre selon les jeux, mais qui restent une prouesse pour la partie bureautique. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, vous pouvez simplement utiliser le Steam Deck comme un appareil de travail.
En ce qui concerne la partie portable, celle-ci n’est pas en reste. Vous pouvez embarquer avec vous toutes votre bibliothèque Steam, ou presque. La plupart des jeux sont jouables, et Valve a fait les choses en grand. En effet, à côté de chaque jeu, une information vous indiquera la compatibilité d’un jeu vis à vis de ce support. Notez que parfois, certains jeux ne sont simplement pas évalués. Par exemple, j’ai pris le temps d’essayer Need for Speed Unbound, qui n’a aucune recommandation, et qui tourne pourtant très bien.
Effet PC
Jouer sur un appareil type « PC console » ne changera pas les soucis PC du quotidien. Bien que Valve a réussi l’exploit de proposer un écosystème intuitif, vous allez tout de même devoir naviguer dans les options des jeux pour trouver les configurations idéales. Nous ne sommes donc pas dans une configuration console plug-and-play; « si c’est disponible, c’est que ça fonctionne ».
C’est effet risque bien évidemment de s’amplifier avec les machines type ASUS ROG Ally qui tourneront sous Windows 11. On voit déjà de loin arriver les innombrables mises à jour, les soucis de compatibilités, etc,… Mais chaque système qui a des désavantages, à aussi ses avantages. Sous Windows, la compatibilité sera infinie, comme sur n’importe quel PC, alors que sous Linux, il y a un travail d’adaptation à faire, et certaines applications « bureau » ne sont tout simplement pas disponibles.
Richesse du contenu
Comme cité plus haut, il est difficile de trouver des défauts à ces machines. Avec un prix d’ouverture à 400$ pour le Steam Deck, pouvoir embarquer partout avec soi tous ses jeux, avoir littéralement accès à des applications bureautiques, ou encore l’infinie possibilité de l’émulation, l’appareil nous annonce un avenir brillant.

Cette richesse provient aussi des développeurs qui ont compris l’enjeu de ces appareils et qui voient eux aussi une démocratisation de ce marché. Si vous faites un peu attention, sur Steam, lorsque vous vous baladez dans les fiches des jeux, vous allez très souvent croiser des développeurs qui vantent la compatibilité de leur jeu sur le Steam Deck. Comme sur consoles de salon, développer pour une seule machine rend la tâche toujours plus aisée, et l’optimisation toujours plus efficace.
Le futur du gaming
Sans entrer dans les détails de l’autonomie ou encore de la prise en main (des points qui changeront selon les modèles), nous sommes à un tournant. Alors que le matériel « haut de gamme » continue de voir ses prix grimper en flèche, sans réelle raison, les joueuses et joueurs qui veulent simplement « jouer » et pouvoir de temps à autre bénéficier d’une expérience bureautique ont un nouveau marché qui leur tend les bras.
Il faut se rendre à l’évidence, le temps est compté pour nos grosses tours que l’on aime tant. Bien que celles-ci proposent des performances bien plus impressionnantes, les constructeurs sont déjà en train de travailler à combler se trou. À commencer par ASUS qui va proposer, sur sa ROG Ally, un boitier externe capable d’encapsuler une carte graphique externe, si vraiment vous voulez jouer en 4K Ultra de manière fluide. Un boitier que vous allez pouvoir laisser sous votre télévision, ou votre PC.
Cette orientation n’est d’ailleurs pas simplement en train de toucher le marché PC. L’année dernière, j’ai eu la chance d’essayer la « console » portable de Logitech qui ne proposait que du Cloud Gaming. Des rumeurs parlent de plus en plus du retour de Playstation sur ce segment aussi. Microsoft, de son côté, peut s’implémenter partout avec son Game Pass. En ce qui concerne Nintendo, nous n’avons pas besoin d’en parler, ils sont déjà sur le secteur.
Il devient de plus en plus difficile de nier ce marché qui est en train de gentiment prendre forme.
Rendez-vous dans 5 ans

Les choses sont en train de changer, une majorité des jeux vont ressembler à des bacs entièrement modulables par les joueuses et joueurs et ce facilement grâce aux intelligences artificielles. La mobilité du gaming est en train de gentiment s’installer, et la réalité augmentée semble être la prochaine technologie à vouloir s’imposer. Si je reste bien évidemment persuadé que nous allons toujours avoir des expériences classiques avec des jeux narratifs, ou multijoueur sur nos plateformes préférées, le paysage vidéoludique est bel bien en train de prendre de nouvelles directions.
En quelques semaines, j’ai moi même changé ma vision des choses, revu mes habitues, et je m’imagine désormais comment le futur sera modelé.