Après avoir posé nos mains lors de la Gamescom sur le nouveau titre développé par Saber Interactive Porto, il était évident que nous réitérions l’expérience une fois de retour en contrée helvétique. C’est donc depuis le 4 octobre que nous avons l’honneur de parcourir avec joie les 20’000km² qu’offre le jeu. Ce nouvel épisode fait suite à Dakar 18, que nous avions déjà testé il y a quelques années. Cette fois-ci, le studio repart sur de nouvelles bases puisqu’il a été racheté par Saber (Snowrunner), et qu’il bénéficie forcément de nouvelles technologies. Voici donc notre avis sur Dakar Desert Rally.
Du Rally-Raid, ENFIN !
Habituellement, les jeux de simulation sont réservés à un seul type de véhicule. Le but étant bien sûr de mettre en évidence une seule discipline. Ici, dans Dakar Desert Rally, vous allez pouvoir rouler au moyen des cinq catégories différentes. À savoir; auto, moto, camion, quad ou encore buggy (SXS). Les classiques seront aussi de la partie, mais pour y accéder, il faudra compléter chaque étape dans les cinq catégories de véhicules. De quoi prolonger la durée de vie du jeu de manière (trop) conséquente. Néanmoins, cela vous donne la possibilité de profiter des anciens véhicules iconiques, sans débourser un seul sous dans un DLC.
Pas plus vite qu’à fond !
Dakar Desert Rally propose trois “difficultés” vraiment bien distinctes. Attention, il faut bien lire, et tester ces dernières avant de vous lancer dans l’aventure. En effet, si vous pouvez partir à l’assaut du sable comme dans un jeu d’arcade, dans les difficultés supérieures, il faudra apprendre à écouter votre co-pilote, si vous en avez un, mais surtout à lire une carte et une boussole. Voici en détails les trois modes.
On commence avec le mode “Sport”. Celui-ci est facile et accessible. Il vous permet de prendre du bon temps, tout en offrant un peu de challenge. Grace aux “waypoints” bien visibles et un affichage tête haute, la navigation sera plus aisée dans les dunes, de quoi prendre du plaisir sans prise de tête. Bien évidemment, ici vous n’êtes pas dans Need for Speed. La physique est mise énormément en avant et les erreurs de conduite se paient chers.
Après ce mode “facile”, on se tourne vers le mode “Professionnel”. Dans celui-ci, vous serez livrés à vous même avec uniquement le roadbook, et une boussole pour vous guider dans les méandres ensablés ! Quelques assistances seront de la partie. Avec par exemple; le repositionnement automatique, histoire de ne pas vous éloigner trop loin du tracé à suivre.
On termine avec le troisième mode, nommé “Simulation”. Ce dernier est accessible uniquement à partir du niveau 25. Il vous laissera vous perdre dans les 20’000km² si vous ratez le rocher à droite du palmier après la dune de sable. En gros, ici vous avez largement le droit à l’erreur, mais n’espérez pas voir une quelconque aide arriver. Pour faire simple, le mode “Simulation” c’est : bonne chance et bonne route.
Le roadbook, votre meilleur ami
Rouler vite c’est bien, mais suivre le roadbook c’est finalement mieux. Dans Dakar Desert Rally, il vous faudra rouler prudemment tout en conservant un bon rythme. Rater un point de passage vous apportera vite de sacrées pénalités. Sur des courses d’une dizaine minutes, les répercutions se font très vite. Contrairement aux étapes de plusieurs heures durant lesquels les écarts sont moins impactants.
Soyez donc vigilants, prenez le temps, apprenez à lire les dessins, la récompense n’en sera que meilleure.
Challenge Professionnel only
Pour la suite de ce test, c’est dans le mode “professionnel” que j’ai choisi de lancer ma carrière. Bien qu’aidé d’un copilote, nous noterons que celui-ci nous induit de temps à autres en erreur. En effet, il lui arrive parfois d’annoncer un mauvais cap, alors que nous somme bien sur la piste. Un mauvais point qui nous fera perdre un temps précieux à tourner en rond, voir pire, nous faire recommencer la course.
Ce qui nous amène à un autre mauvais point du jeu, une place au delà des 8 premiers est disqualificatoire. De quoi casser le rythme du jeu, et surtout nous donner envie d’arrêter après une course de longue durée.
Autre mauvais point; pour débloquer les véhicules classiques, il vous faut impérativement jouer en mode “Sport” (facile). Bien évidemment, nous partons du principe qu’une mise à jour viendra corriger ce problème.
Malgré ces quelques critiques, sachez que tout n’est pas à jeter, loin de là. En effet, le réalisme souhaité est vraiment omniprésent. Les terrains sont immenses et la sensation de “seul au monde” est palpable. La physique des sols est simplement excellente, bien que quelques ajustements sont nécessaires pour les deux roues. Pour terminer, la personnalisation est un véritable régal. Les réglages que vous allez apporter à vos différents véhicules se ressentent dès le premier kilomètre.
Cerise sur le gâteau, le jeu propose différentes vues, toutes très intéressantes selon votre envie de “simulation”. Pour clore le spectacle, le titre offre une caméra hélicoptère qui est placée sur l’appareil qui vous suit. De quoi se rendre compte de l’envergure du décor, mais aussi à vous guider dans les moments périlleux en pleine tempête. Parce que oui, une grande force de Dakar Desert Rally réside dans la météo. Celle-ci changeante, offre du soleil, de la neige et de la pluie. Bien évidemment, chaque changement, entraine une modifications de la physique.
Mode libre en ligne
Pour prolonger la fête, Dakar Desert Rally propose un mode en ligne. Celui-ci est pour le moment limité à 4 joueurs. Il vous permettra d’affronter vos amis. Sachez que les développeurs nous promettent même un éditeur de roadbook afin de surprendre vos amis dans une compétition que vous allez préparer pour eux, en toute finesse. Une belle initiative qui risque de déclencher quelques petites guerres.
Un jeu qui évolue
Les développeurs de Dakar Desert Rally vont continuer à peaufiner leur bébé. Voici en image, les quelques autres points qui viendront compléter le jeu dans les prochains mois.
Une belle re-découverte
Nous avions déjà été conquis par Dakar Desert Rally en août sur le stand de Saber Interactive lors de la Gamescom. C’est avec une une énorme joie que cette aventure se poursuit. Si vous êtes amateurs de simulation et de jeux de course, voir encore mieux, de rallye, ce jeu doit définitivement faire partie de votre collection.
Malheureusement, il faut savoir que le titre souffre de quelques erreurs de jeunesse. En effet, dans le haut du panier des problèmes à régler immédiatement, on retrouve une grande incompatibilité avec les volants. Un point qui sera très vite corrigé par une mise à jour, mais qui fait énormément de bruit autour du jeu. Finalement, bien qu’il possède d’excellents arguments, Dakar Desert Rally mérite peut-être quelques mois supplémentaires pour être “parfait”. Néanmoins, il offre une expérience unique à sa manière.
[Note générale : 7/10]
Les +:
– Une vraie expérience de rallye
– Navigation au roadbook
– Environnements magnifiques et cohérents
– Biomes variés avec une météo évolutive
– Des véhicules officiels et une licence solide
Les -:
– Certains volant/manettes non pris en charge
– le co-pilote parfois dans l’erreur
– Un jeu pas vraiment complet à sa sortie
– Limite de joueurs en ligne
Contexte du test
– Clé offerte par Saber Interactive Porto
– Joué sur : PC
Le Dakar en direct de JVMag.ch
C’est décidé ! Pour donner suite à ce test, et partager les milles et un décors, j’ai décidé de me lancer un petit défi personnel. Je vous donne donc rendez vous tous les vendredis sur la chaine Twitch afin de vous faire découvrir une nouvelle étape !