L’automne arrive à petit pas et amène avec lui son lot de titres très attendus. En première ligne, on retrouve Spider-man, réalisé cette fois-ci par Insomniac Games, un studio connu pour le développement de jeux sur la console de Sony et notamment pour son excellente série des Rachet & Clank. En bref, des jeux de qualité avec le goût du fun du début à la fin. C’est donc après deux longues années d’attente depuis sa présentation à l’E3 2016 que j’ai enfin la chance de poser mes mains sur leur Spider-man.
Spider-man, oui, encore un ! Est-ce qu’il est meilleur que les autres ? Est-ce qu’il peut côtoyer un God of War en terme de réalisation ? Je vais répondre avec un grand OUI. Et je vais vous expliquer pourquoi.

New York: certainement le plus beau terrain de jeu qu’on puisse réaliser. Des ruelles, des immeubles toujours plus haut, des bureaux, un énorme trafic, une ville tout simplement vivante. C’est ce que les premières minutes me font ressentir, le jeu démarre à peine qu’il me fait déjà plonger dans cette immense ville pleine de détails avec notre tisseur de toile incroyablement agile. Tout est fluide, la musique « Spider-manesque » est présente à chaque fois que l’on se balance. Le sentiment de liberté après quelques minutes de jeu est au maximum.
Je m’arrête pour descendre dans la rue, taper la main des admirateurs, remonter sur un toit d’immeuble pour découvrir que des gens y prennent leur repas et, finalement vais m’installer en haut d’un lampadaire pour observer un accident de la route qui vient de se produire. Je finis quand même par descendre pour aller aider une personne coincée dans les débris et termine mes quinze premières minutes du jeu en haut de l’Empire State Building loin du bruit du trafic, à admirer l’immensité de la ville. Je fais alors une pause pour synthétiser ces premières minutes : j’ai ressenti un sentiment de liberté que je n’avais pas eu depuis Grand Theft Auto San Andreas! Le jeu ne vous met aucune limite et vos mouvements et vos capacités vous permettent d’aller absolument partout, c’est grisant.
Le scénario commence alors que Peter possède déjà ses capacités et Mary Jane sait qu’il est l’homme araignée. Le jeu ne semble pas vouloir s’éloigner des sentiers battus auxquels l’univers du super héro nous a habitué. La trame principale navigue entre les combats scénarisés et très dynamiques contre les ennemis et les duels face à des boss. Le jeu se permet de nous faire faire aussi quelques missions plus neutre pour raconter le fil de l’histoire. Pour ce qui est des occupations secondaires, il y en a pour tous les goûts. Des tours à aller débloquer (façon Far Cry) à la recherche de sac à dos, en passant par des courses poursuites au braquage de banque. Il y a dans ce Spider-Man toujours quelque chose à faire, mais rien ne vous y oblige, vous pouvez simplement prendre votre temps et vous balader dans l’immensité de la ville.
J’ai par moment incarné MJ, de quoi casser un peu le rythme qui déborde d’énergie de notre Spidey, ainsi que Miles Morales, à la suite d’un accident auquel assiste Peter. Il n’y a rien de révolutionnaire du côté scénaristique, mais il est intelligemment construit et je n’ai jamais ressenti d’ennui. A l’image d’un titre de super héros, vous allez pouvoir jouer avec différentes tenues qui se débloquent avec l’expérience et l’arbre de compétence, qui offre une panoplie de nouvelles actions.
Si le jeu ne révolutionne pas le genre dans son aspect scénaristique, il vient donner un coup dans le gameplay et dans sa technique. Comme je l’ai dit plus haut, les balades sont un régal et d’une terrible efficacité, à faire passer Altaïr pour un vieillard. C’est le même constat pour les combats, on esquive, on tape, on saute, on utilise le décors, tout ça dans la plus grande simplicité avec une réalisation explosive. En parlant de réalisation, le jeu est sublime, en tant que joueur PC c’est la première fois que je vois une telle réussite sur console. La distance d’affichage est immense, la ville fourmille de détails, les textures en extérieur comme en intérieur sont sublimes. Lorsqu’on regarde aux fenêtres des bâtiments on y voit des intérieurs en 3D et non des images plates ! Les lumières du matin comme du soir sont un régal, les rayons s’enfilent dans les rues et viennent donner des reflets proche du réel. Le trafic, les piétons, la lumière, les textures, le son, on est face à une technique qui frôle la perfection. Le mode photo assez complet et nous donne envie de prendre des clichés d’absolument tout. Je regrette quand même qu’il n’y ait pas de météo dynamique ni de cycle jour/nuit. Ces changements se font au fil des missions. Ça aura pour charme de me rappeler les anciennes productions autour du super-héro.
Je pense que vous avez suffisamment de détails pour vous faire une idée du jeu. La grande ville New-Yorkaise vous attend! Gardez à l’esprit que le scénario est digne d’un Spider-man, nous ne sommes pas dans un The Witcher. Mais à comparer les deux protagonistes, je préfère l’humour de l’araignée. Pour ma part, God of War en début d’année m’avait refroidi et je n’avais plus allumé ma console depuis. Avec Spider-man je ne demande qu’une chose, c’est d’y retourner !
Ma note pour Marvel’s Spider-Man
Gameplay : 4.5/5
Graphisme : 4.5/5
Durée de vie : 4/5
Scénario : 3.5/5
Général : 4.5/5