La première saison d’Andor avait surpris par son ton, sa densité et sa finesse politique. À l’approche de la saison 2, nous avons rencontré Genevieve O’Reilly (Mon Mothma) et Faye Marsay (Vel Sartha), deux actrices centrales du projet. Entre rigueur du jeu, admiration pour leur personnage et le rythme intense du tournage, elles reviennent sur une aventure marquée par l’engagement, la nuance et la force du collectif.
Le poids de l’attente et la force du collectif
Dès le début, Genevieve évoque l’émotion d’être attendue par le public. « C’est magnifique de faire partie d’un projet que les gens apprécient. On était très investies, avec l’envie de faire aussi bien que la première saison. »
Faye aborde quant à elle la pression du succès sous un autre angle. « Il y a une vraie responsabilité. Ça pousse à aller au bout de soi-même. »
Une dynamique qui semble avoir soudé toute l’équipe, dans un tournage que les deux actrices décrivent comme intense et collaboratif.
Notre critique de la deuxième saison de Andor juste ici
Une grande diversité de réalisateur avec une vision commune
Ariel Kleiman a réalisé les épisodes 1 à 6, Janus Metz les épisodes 7à 8 et Alonso Ruizpalacios l’ultime chapitre. Janus Metz est connu pour son travail sur des documentaires, un détail qui a été remarqué et souligné par les deux actrices. Selon Genevieve, cela change tout : « Il est curieux, il creuse, il veut comprendre. »
Faye complète : « Il s’implique profondément dans chaque scène. Il capte l’instant sans artifices. »
Les réalisateurs on tous gardé une approche plus organique ce qui donne à Andor ce réalisme brut, rare dans l’univers Star Wars.
Vel et Mon Mothma : deux visions de la résistance
Vel est pour Faye un personnage ambivalent. « Elle est vulnérable, mais elle continue. Elle souffre, mais elle croit encore en l’humain. »
Pour Genevieve, Mon Mothma incarne une autre forme de lutte. « Elle n’a pas besoin d’armes. Sa voix est son arme. C’est une femme qui agit par la parole et la diplomatie. Elle défend sans violence, avec une grande force morale. »
Deux femmes, deux stratégies, mais une même détermination.
Moments marquants et tournages extrêmes
L’un des souvenirs de Faye la ramène à une scène tournée en France, par -5°C : « Il faisait un froid terrible, mais l’ambiance était incroyable. L’équipe était soudée. C’était très Star Wars, dans le bon sens du terme. »
Genevieve se souvient surtout d’une scène de chaos musical : « C’était la fin de l’épisode 3. Il y avait un affrontement intense, une tension… J’ai pu montrer une autre facette de mon personnage et découvrir le combat physique. »
Sacrifice, oppression et rébellion : des thèmes universels
Les deux actrices s’accordent à dire que Andor puise sa force dans ses thématiques humaines.
« On parle de courage, de douleur, d’unité. Ce sont des expériences que tout le monde traverse », explique Faye.
Genevieve ajoute : « C’est la puissance des gens ordinaires qui s’unissent. Ce collectif contre l’oppression, c’est ce qui me touche le plus. »
Une série plus humaine que galactique
À la question de savoir ce qui distingue Andor des autres séries Star Wars, Faye répond sans détour : « C’est une série humaine. On montre la fragilité, la complexité. »
Genevieve poursuit, soulignant la sobriété du propos : « On se concentre sur ce qu’il y a derrière les luttes, pas seulement sur les batailles. »
Sauts temporels et narration fragmentée
La deuxième saison continue de jouer avec le temps. Ces ellipses, loin d’être un obstacle, ont été perçues comme une liberté.
« C’est libérateur », confie Faye. « On vit l’instant. On ne porte pas l’histoire de scène en scène. »
Genevieve, de son côté, y voit un défi plus intérieur : « Il faut imaginer ce qui se passe entre les scènes. Comprendre l’évolution invisible du personnage. »
Un héritage à porter
Enfin, alors que cette année marque les 20 ans de Revenge of the Sith, où apparait pour la première Mon Mothma, Genevieve conclut avec un sourire : « C’est une surprise de se retrouver à incarner ce personnage. Une fierté aussi. »
Retrouvez la saison 2 de Andor sur Disney + dès le 23 avril 2025 !
