Empire Earth, Age of Empires, Command & Conquer, Alerte Rouge, Starcraft, Dune, Warcraft, elle était si belle cette époque où le genre RTS régnait en maitre. Bien avant que certains styles ou approchent (comme le monde compétitif) ne viennent chambouler des licences qui ont donné des milliers d’heures de plaisir. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai encore de la peine à croire qu’en 2025 des développeurs ont eu le cran de nous proposer une vraie expérience, comme à l’époque, avec quelques mécaniques bien pensées, des visuels au gout du jour et une intelligence artificielle bien orchestrée. Tempest Rising est donc le digne héritier de toute une époque.
Deux factions bien différentes
Sans trop de surprise, Tempest Rising propose deux factions. Deux entités véritablement différentes. D’un côté le GDF (aucun rapport avec le gaz de france) et la Dynasty. Voyez le GDF comme les gentils, alors que la Dynasty s’apparente plus à des méchants. D’ailleurs, ces derniers sont spécialisés dans la pyrotechnique.


Chaque camp a donc sa manière de fonctionner. Par exemple, avec le GDF, vous allez devoir construire une raffinerie qui restera fixe pour moissonner le Tempest, alors que la Dynasty opte pour une raffinerie mobile. On se retrouve donc sur deux types de gameplay vraiment bien différents.
Exploitez un maximum la carte et vos unités
Dans Tempest Rising, vous n’avez qu’une seul ressource à collecter, le Tempest. Une ressource qu’il sera difficile de maitriser. Tout d’abord parce que les champs baissent à vue d’œil, mais surtout en raison du delta entre la vitesse de production et l’apport en ressource. Bien heureusement, la carte regorge de bâtiments neutres que vous pouvez capturer. Que ce soit des points de réparation pour vos véhicules, ou encore des puits à Tempest qui donnent de l’argent de manière passive.

De manière générale, cette course à la ressource vous pousse à sortir de votre zone de confort en permanence. N’hésitez pas dès le début à foncer découvrir le terrain et prendre possession d’un maximum de bâtiments.
Notez encore que certains bâtiment peuvent être améliorés. Un point très important puisque vous allez pouvoir y débloquer de nouvelles unités, mais surtout aider votre progression.

Dernier point au combien important, une grande partie de vos unités ont des spécificités bien à elles. Par exemple, il est possible de commander juste le drone de l’opérateur de drone afin d’aller découvrir un peu plus loin la carte. De quoi faire parler la poudre à canon de toutes vos unités en retrait qui n’ont pas la vision autrement. Autres exemples, le médecin peut poser des tourelles de soin et le sniper peut se faufiler derrière les lignes ennemies. Tout ceci est bien pensé puisque lorsque vous créez un groupe (ctrl+1) il est possible avec la touche Tab de passer d’un type d’unité à un autre en restant dans votre groupe.
Deux vraies campagnes
ENFIN ! Enfin un RTS qui propose du solo et non juste de l’escarmouche ou encore du multijoueur. Tempest Rising renferme donc deux campagnes, qui proposent chacune des missions bien travaillées. Que ce soit en petite escouade pour libérer des prisonnier, en construction de base avec pour but d’anéantir un ennemi ou encore des missions où il faut défendre des points stratégiques. Cerise sur le gâteau, on a même le droit à des cinématique !

Attention tout de même, ne vous attendez pas au scénario du siècle. Il y a les méchants et les gentils et la conquête pour gouverner le monde.

Je tiens à préciser que la campagne peut-être bienvenue si vous n’avez jamais goûté aux plaisirs des RTS classiques.
Multijoueur, LAN, Escarmouche, une IA bien ficelée
Oui, Tempest Rising est taillé pour les LAN, pour lancer une partie rapide ou pour aller conquérir le monde, celui rempli de vraies joueuses et de vrais joueurs.



Là où il m’a véritablement impressionné c’est sur la gestion de l’intelligence artificielle. Dès que vous montez en difficulté, l’ordinateur va sans cesse tenter de vous prendre par différents flancs et adopter des stratégies différentes. Oui, j’ai eu une partie avec des ingénieurs qui se sont fait héliporter dans ma base et oui j’ai eu des parties avec un bot qui m’attaquaient sur les trois côtés en même temps. Il est imprévisible au point de capturer de manière logique les bâtiments stratégiques sur la carte en fonction de ses besoins.
Néanmoins, il est parfois trop fort. J’ai pu tester avec Psykotik plusieurs parties en multijoueur. Nous étions deux contre deux IA avec une difficulté moyenne pour les deux. S’ils ne sont pas dans la même équipe, c’est difficile, mais faisable. Ensemble c’est encore impossible à notre niveau. L’ordinateur ne semble faire qu’un de ces deux équipes et travaillent presque trop en collaboration.
Quid de la compétition
Dans l’état, difficile à dire. Une chose est certaine, Tempest Rising met toutes les chances de son côté. Que ce soit avec une campagne qui fera très bien office de tutoriel (attention celle-ci n’a rien de facile), à un mode escarmouche jusqu’au multijoueur.
Mieux encore, ce besoin d’évoluer très vite sur des cartes où les ressources se feront très vite rares va pousser les joueurs à devoir se focaliser sur une stratégie ou type d’unité pour évoluer. Envoyer des hélicoptères dans une base ennemis et voler les bâtiments pour les revendre ? Partir sur une grande quantité de chars ? Ou prendre des unités onéreuses qui vont être aidées par des unités de soin/réparation sur le terrain ? Il faudra faire un choix et espérer que celui-ci sera le bon face à vos adversaires.
Une lettre d’amour (Welcom back Commander)
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Tempest Rising est une réussite. Il remet enfin en lumière un genre qui s’est presque complètement effacé. La courbe d’apprentissage est bien présente, il vous faudra un paquet de parties pour déjà découvrir toutes les unités, apprendre à maitriser l’économie, créer vos stratégies et à termes enfin pouvoir conquérir le monde. Tout ça dans un visuel léché où les explosions donnent un sentiment de puissance. J’ai oublié de le mentionner, mais la musique est parfaitement posée suivant les moments de la partie, mais si cette dernière ne vous convient pas, vous pouvez la changer via le jukebox.

Je ne sais pas où va terminer Tempest Rising, mais une chose est certaine, il est une petite bouffée d’air et une preuve de plus que certains genres doivent revenir sous le feu des projecteurs.
Note générale 9/10
Les + :
– Deux factions riches en unité
– Enormément de possibilité dans la stratégie
– Deux vraies campagnes !
– Agréable à l’oeil
– Mécaniques bien pensées
– Agréable à découvrir, un vrai challenge pour le maitriser
Les – :
– Peu de cartes (du moins avant sa sortie)
– Transfert d’argent impossible entre équipe
Tempest Rising est désormais disponible sur PC via Steam.
Testé sur un PC Lenovo Legion Tower 7i
