L’intelligence artificielle et Hollywood ne fait pas bon ménage; c’est un fait. Récemment encore, la double grève des scénaristes et de la SAG-AFTRA concernait également l’utilisation de l’IA dans les productions audiovisuelles. Pourtant, cela ne semble pas s’arranger pour autant.
Selon le journal The Atlantic, des dialogues de films et de séries auraient déjà été utilisé afin de « nourrir » les intelligences artificielles. Ceci afin d’aider à la création de nouvelles idées et autres productions.
OpenSubtitles : des dialogues de films au service de l’IA, mais à quel prix ?
Les dialogues de films et de séries sont devenus une ressource prisée pour entraîner les intelligences artificielles, et certaines des plus grandes entreprises technologiques exploitent désormais ces données. Apple, Anthropic, Meta, Nvidia, Salesforce et Bloomberg utilisent des fichiers de sous-titres issus d’OpenSubtitles.org. Il s’agit d’un site regroupant plus de 9 millions de fichiers en 100 langues.
Une vaste base de données
Cette bibliothèque comprend des dialogues de 53 000 films et 85 000 épisodes de séries. On y trouve des classiques comme Le Parrain, Pulp Fiction, et The Office, ainsi que des blockbusters récents et des séries cultes. Les sous-titres, transcriptions brutes des dialogues, permettent aux modèles de langage d’apprendre des structures conversationnelles variées et authentiques.
Des usages qui pourraient être problématiques
Bien que ces données soient précieuses pour l’entraînement de l’IA, leur utilisation soulève des problèmes de droits d’auteur. Les créateurs des œuvres, qu’ils soient réalisateurs, scénaristes ou studios, n’ont ni été consultés ni rémunérés pour l’exploitation de ces dialogues. De ce fait, ce flou juridique ouvre la voie à des débats sur l’éthique et la légalité de cette pratique.
Une utilité pour l’IA, mais des conséquences à évaluer
Si ces données aident les intelligences artificielles à mieux comprendre et reproduire les dialogues humains, elles ne tiennent pas compte du contexte ou de l’intention des auteurs. Par ailleurs, certaines œuvres, bien que populaires, pourraient être exploitées de manière injuste sans compensation pour les créateurs.
Cette situation met en lumière les défis croissants liés à l’exploitation des données culturelles à l’ère de l’intelligence artificielle. Disney, Netflix ou Warner Bros. pourraient prochainement s’intéresser à cette question et réagir face à cette utilisation non autorisée.