En ce vendredi 22 novembre, Koei Tecmo et Omega Force nous font l’honneur d’une démo pour Dynasty Warriors Origins, le prochain épisode de la licence Dynasty Warriors. On a pu passer quelques heures sur cette démo à sa sortie et on vous en dit ce qu’on en pense.
Dynasty Warriors, licence fondatrice du genre Musō (aussi orthographié Musou), est une licence qui a débuté en 1997, mais qui a surtout explosé sur PlayStation 2 en 2000-2001 grâce à la distribution de Dynasty Warriors 2 en dehors du Japon. C’était aussi le premier jeu à proposer les mécaniques se basant sur l’élimination de centaines d’ennemis, avec même un compteur qui s’excite dès qu’on atteint le millier d’ennemis vaincu par niveau.
L’univers et l’histoire se basent sur l’Histoire des Trois Royaumes, un influent roman historique chinois qui conte les conflits entre plusieurs factions au IIIe siècle et qui est une grande source d’inspiration artistique en Asie. Pensez à une sorte de Game of Thrones au début de la Chine médiévale.
Pour cette démo, nous jouons le Vagabond, et nous nous retrouvons nommé capitaine d’un bataillon par l’un des généraux et nous participons au conseil de guerre avant la Bataille de la porte de Sishui. L’occasion de rappeler qu’un Musō, ce n’est pas uniquement distribuer des tatanes sans réfléchir. Il y a tout un aspect tactique lors de la bataille et chaque mission aura ses conditions de victoire et de défaite, et il faudra toujours garder un œil sur les autres fronts et vos alliés.
Lu Bu du monde
Dans la pure tradition de la série, le jeu nous bombarde d’informations plus ou moins pertinentes sur la situation des autres capitaines et généraux. Il faut apprendre à faire le tri, mais cela vient assez vite, même si cette démo nous met directement dans une mission ardue. Nous ne sommes pas tellement dans un véritable tutoriel qui prend par la main. Ici, c’est la guerre et on apprend à la dure.
Dynasty Warriors Origins se veut une sorte de reboot, ou de retours aux sources. Mais cela n’empêche bien sûr par quelques innovations. Commençons par le moteur graphique qui nous change réellement des derniers opus qui avaient la mauvaise habitude d’accuser de grands retards techniques. Ici, sans que cela soit parfait, nous n’avons pas vraiment à nous plaindre des performances et du rendu graphique.
Sur PS5, nous avons choisi le mode 120 FPS avec du HDR, et sans avoir l’œil de nos confrères de Digital Foundry, le jeu s’en sort très bien sauf lors des phases d’action avec une très grande quantité d’ennemis. Mais gommer tous ces ralentissements, ça serait enlever une partie de l’identité de la série. Nous verrons bien le résultat final. Niveau audio, quelques musiques pêchues et beaucoup de bruitages pour se mettre dans l’ambiance du champ de bataille. Pour le moment, efficace sans être révolutionnaire.
Manette en main, on retrouve vite ses sensations, même pour celles et ceux qui n’ont pas touché à un Musō depuis 15 ans. On ne pourrait d’ailleurs pas leur reprocher de s’être éloigné des Dynasty Warriors, compte tenu des errements qu’a subis la licence. Heureusement que la formule a pu s’appliquer à d’autres grands noms du jeu vidéo, comme à travers le très bon Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau.
Les Arts et la manière
Même si cette démo ne permet pas d’en percevoir toute l’amplitude, le jeu propose d’adapter son équipement, et surtout son arme principale. Nous n’avons joué qu’avec une seule arme pour cette démo, mais les différentes armes vont certainement changer vos coups spéciaux, appelés Arts. Les 4 arts qui se déclenchent en maintenant R1 et en utilisant l’une des touches d’action. Les arts consomment des Points de Bravoure qui augmentent en attaquant des ennemis.
Sur le champ de bataille, il vous faudra vous départir rapidement du menu fretin pour vous concentrer sur les officiers, qui offre un peu plus de résistance. D’ailleurs, la Résolution des ennemis reprend le désormais très classique concept de jauge d’étourdissement ou rupture de garde: la résolution des ennemies descend quand vous utilisez des arts ou que vous attaquez au bon moment. Quand la garde est brisée, l’ennemi prête le flanc à des attaques d’Assaut qui permettent de bien grignoter sans barre.
La panoplie offensive ne s’arrête pas là, avec la super attaque Musou, la Furie du Dieu de la guerre, la possibilité de temporairement changer de personnage pour contrôler votre lieutenant, choisi juste avant le début de la mission. Ce système riche est au service d’un jeu définitivement action et où la bagarre, c’est quand même du sérieux. Et on comprend mieux le concept d’armée d’une seule personne vu notre puissance de feu.
Nous partîmes 500…
Cette démo se révèle plutôt difficile dans le mode de difficulté par défaut, et la fin de la démo nous réserve une surprise particulièrement épineuse, et après de très multiples essais, nous avons abaissé la difficulté pour passer cette dernière phase et conclure l’unique mission de cette démo. La mission dure 15-20 min si vous vous en sortez bien, mais les difficultés feront qu’il faudra s’y reprendre plusieurs fois.
Nous devons d’ailleurs saluer le système de points de sauvegarde à des moments clefs de la mission et la possibilité de choisir à quel moment de la bataille vous souhaitez retourner en cas d’échec. Cela permet de reprendre juste avant un combat difficile, mais aussi de revenir bien plus tôt, avant que la bataille ait déjà pris un sale tour pour votre camp. Et on doit bien avouer qu’on a pas mal testé le système…
Nous avons été conquis par cette démo. Dynastie Warriors Origins signera peut-être le retour en grâce de la série, et le studio Omega Force, Roi des Musou, pourra enfin reprendre son trône avec sa licence phare. Il ne reste qu’à espérer que les armées de fans répondront à l’appel le 17 janvier sur toutes les plateformes, et que la licence puisse aussi annexer le cœur d’un plus large public.