STALKER est une série légendaire pour de nombreux joueurs PC, et ce n’est pas pour rien. Entre ambiance pesante, monde ouvert hostile et histoire mystérieuse, elle a su s’imposer comme un classique du jeu de survie à la première personne. Développée par le studio ukrainien GSC Game World, la série a débuté en 2007 avec Shadow of Chernobyl, puis a été suivie par Clear Sky en 2008 et Call of Pripyat en 2009. Retour sur une saga qui a marqué son époque, autant par ses qualités que par ses défauts techniques.
STALKER : Shadow of Chernobyl (2007)
En 2007, le premier STALKER débarque après des années de développement. Annoncé en 2001, le jeu accumule les retards et devient presque une arlésienne. Quand il sort enfin, les attentes sont énormes. Et malgré quelques défauts notables, il réussit à capter l’attention. L’histoire prend place dans la Zone, une version alternative de la zone d’exclusion de Tchernobyl, profondément marquée par une catastrophe nucléaire fictive en 2006. Dans la peau du Marqué, un stalker amnésique, vous vous lancez dans une quête pour retrouver et éliminer un mystérieux homme appelé Strelok. Mais, évidemment, rien ne se passe comme prévu.
La force de Shadow of Chernobyl réside dans son ambiance oppressante. Mais aussi son monde ouvert dynamique presque jamais vu à l’époque. La Zone est truffée d’anomalies étranges, de créatures mutantes et de factions hostiles. Le danger est partout, et chaque incursion dans cette terre désolée devient une question de survie. Le jeu impressionne par sa gestion du monde en temps réel, avec des factions et des événements qui évoluent sans intervention du joueur.
Niveau technique, Shadow of Chernobyl demande une bête de course à l’époque. Les graphismes sont assez détaillés pour l’époque, mais surtout l’intelligence artificielle et les nombreux scripts peuvent mettre à mal les configurations moyennes. Le jeu devient rapidement culte, grâce à son ambiance unique et son gameplay exigeant.
STALKER : Clear Sky (2008)
Un an plus tard, Clear Sky débarque en tant que préquelle. L’idée est simple : expliquer les événements qui ont conduit à Shadow of Chernobyl tout en améliorant certains aspects techniques du jeu original. Malheureusement, malgré l’envie de bien faire, le résultat est en demi-teinte. Vous incarnez Scar, un mercenaire recruté par la faction Clear Sky pour stopper les agissements de Strelok. Celui-ci cherche à atteindre le centre de la Zone.
Le jeu propose de nouvelles zones, une amélioration graphique notable et l’introduction d’un système de guerre de factions. Là où les différents groupes s’affrontent pour le contrôle des ressources. Sur le papier, c’est très prometteur. Mais en réalité, Clear Sky est truffé de bugs. Les performances sont toujours un problème majeur, même sur des machines puissantes. Les affrontements entre factions, censés être le cœur du gameplay, sont souvent problématiques. Malgré cela, certains fans apprécient la narration qui enrichit l’univers de la série, ainsi que les nouveaux défis apportés par les anomalies et créatures supplémentaires.
STALKER : Call of Pripyat (2009)
Pour clôturer la trilogie, Call of Pripyat arrive en 2009 et corrige une bonne partie des erreurs de Clear Sky. Cette fois-ci, vous incarnez le major Degtyarev. Un agent gouvernemental envoyé dans la Zone pour enquêter sur la disparition mystérieuse de plusieurs hélicoptères militaires lors d’une mission. Contrairement aux deux premiers opus, le héros est ici un soldat entraîné, ce qui change légèrement la dynamique du jeu.
Call of Pripyat reprend les fondamentaux qui ont fait le succès de la série tout en peaufinant l’expérience. Le monde est plus stable techniquement, les quêtes sont mieux structurées, et l’optimisation permet enfin de profiter pleinement du jeu sans que le PC ne chauffe comme un réacteur nucléaire. Le joueur explore des zones inédites, dont la fameuse ville fantôme de Pripyat, avec une sensation constante de menace imminente. Les factions sont toujours présentes, mais mieux équilibrées, et la gestion des ressources, des radiations et des anomalies reste cruciale pour la survie.
Si Call of Pripyat n’apporte pas de révolution par rapport aux précédents jeux, il en constitue le volet le plus abouti, et sans doute le plus accessible pour les nouveaux venus dans la série.
Pourquoi un tel succès ?
La série S.T.A.L.K.E.R. a connu un succès retentissant malgré ses problèmes techniques, et pour cause. Elle offrait quelque chose que peu de jeux proposaient à l’époque. À savoir : une immersion totale dans un monde post-apocalyptique réaliste, où chaque balle comptait, où chaque rencontre pouvait être mortelle. Ce sentiment de vulnérabilité et cette exploration de la Zone, truffée de mystères et de secrets, c’était quelques d’unique. De plus, la série se distinguait par son approche non linéaire, avec des événements qui se déroulaient en temps réel et une intelligence artificielle qui réagissait de manière dynamique.
Trilogie de base, STALKER 2 et modding
STALKER a aussi donné naissance à une communauté de fans dévoués qui continue d’enrichir l’expérience avec des mods qui rendent cette trilogie encore plus immersive et détaillées.
Vous pouvez rejouer à ces titres iconiques sur PC, consoles de salon et même désormais Nintendo Switch. De quoi vous replonger dans cette expérience unique avant la sortie de STALKER 2 le 20 novembre prochain.
Notre premier avis sur STALKER 2 et interview des développeurs.
Un commentaire
L’idée de faire un rapide récap sur les trois opus précédents est une bonne idée mais ça manque d’un peu plus de détails. Mais pour celles et ceux qui ont envie de redonner un second souffle à la sage, je recommande cet excellent mod gratuit : https://www.moddb.com/mods/stalker-anomaly
De quoi patienter en attendant Stalker 2…