Trois jeux, trois expériences bien différentes et une force d’attraction sans précédent. La Chine, qui jusqu’à maintenant ne s’exportait pas sur notre segment est littéralement en train de faire trembler toute l’industrie vidéoludique. Le pays n’est pas le seul à faire tourner toutes les têtes, il est suivi de très près par la Corée du Sud. Delta Force s’appuie sur les FPS multijoueur, Black Myth Wukong sur les grands RPG à succès alors qu’InZOI façonne à sa manière la simulation de vie. La semaine dernière, à l’occasion de la Gamescom, nous avons pu nous entretenir à plusieurs reprises avec les développeurs de ces productions. Voici notre avis sur la force de frappe venue d’Asie.
Plagiat ?
C’est peut-être le terme qui revient le plus lorsque l’on parle de ces différentes licences. Pourtant, une fois que l’on se penche dessus et que l’on prend les choses en main le rendu est totalement différent. Prenons l’exemple de Delta Force. Certes il s’inspire énormément de Battlefield 2042 ou encore des derniers Call of Duty, mais une fois en main, il a sa propre sensation de jeu et ses mécaniques à lui. Une fois tout mis bout à bout, on sent que le jeu se base sur ce que les gens apprécient, tout en corrigeant ce qui ne va pas dans les titres originaux. Par exemple, les spécialistes dans DF ne sont pas aussi « futuristes » que ceux dans BF2042. Vous pouvez calquer ceci sur tous les exemples.
Toujours pour rester dans l’exemple de DF, le studio est très réactif aux demandes de la communauté. Un point non négligeable sur la scène vidéoludique. Voir que nos demandes sont prises en compte et que les changements sont appliqués très vite est un grand plus pour la confiance apportée auprès de n’importe quelle production. Cela créé aussi une proximité entre les joueurs et développeurs.
L’idée n’est donc pas de copier, mais de s’inspirer et d’orienter la production avec des envies précises tout en répondant aux besoins des joueuses et des joueurs.
Notre interview des développeurs de Delta Force
Des développeurs passionnés
Fait marquant, toutes les personnes que nous avons rencontré en Allemagne sont dévorées par la passion. Elles aiment parler, faire découvrir et curieuse d’en apprendre plus. Tous nos contacts avec cette industrie chinoise ont été intéressants. Comprenez par ici que l’on n’a pas essayé de nous vendre un produit via des commerciaux. Toute la structure s’applique à vouloir faire bien les choses et ce de manière très professionnelle.

Ce qui, par nos différentes expériences (à la Gamescom), n’est absolument pas le cas partout.
Secouer les habitudes
En faisant un pas en arrière, on se rend compte à quel point ce vent venu particulièrement de Chine est sur le point de révolutionner notre petit monde. Tout d’abord, sachez que c’est une très bonne chose pour les joueuses et les joueurs. Comme vous le savez, la concurrence est toujours bonne pour le consommateur. Nous allons prendre le cas d’InZOI en exemple cette fois-ci, concurrent direct des Sims. La dernière entrée du jeu d’Electronic Arts date de 2014 (Sims 4) ! Depuis, les développeurs ne font que d’alimenter ce dernier en contenu mois après mois, année après année. Nous avons eu vent d’une suite, mais rien ne semble tenir la route pour le moment. Pire encore, en y regardant de plus près, on peut croire que le genre s’essouffle et que plus personne n’en veut.

C’est là que InZoi entre en jeu. Terriblement beau, diablement riche en possibilités, le titre est un vrai bac à sable de la simulation de vie. Rien que le fait de pouvoir scanner n’importe quel objet via une photo pour l’importer ensuite dans le jeu en 3D est une étape qui semble enfin être au goût du jour. Il en va de même pour l’IA qui prendra le relais pour discuter avec vous par SMS dans le jeu.
Donc non seulement le jeu souhaite proposer toutes les technologies qui existent et qui sont actuelles, avec en plus l’énergie de détrôner le leader qui semble plus que jamais en train de se reposer sur ses lauriers.
Vous pouvez calquer ces ambitions sur les deux autres productions citées dans l’article.
Interview et découverte d’InZOI
L’envie de créer

Tout ceci nous fait nous questionner sur les entreprises que l’on connait en occident. Il y a donc un vrai potentiel d’innovations possibles dans l’industrie du jeu vidéo (AAA). Sans parler de créations artistiques, mais simplement en restant en surface avec des productions qui exploitent comme il se doit les technologies de nos jours.
Il est peut-être temps d’arrêter de courir après les types de jeu qui sont à la mode (RPG, Souls-Like, Extraction Shooter, Hero Shooter, etc…) et de se concentrer à innover ses acquis. L’engouement pour InZOI est en train d’éclater. Black Myth Wukong explose tous les chiffres de vente de n’importe quel autre jeu, le réveil risque d’être très difficile pour certaines entreprises dans le secteur.
Nous vous donnons rendez-vous dans les prochaines années pour voir comment l’Asie va changer le paysage videoludique.