Douze ans après le succès en demi-teinte du premier Dragon Dogma, Capcom revient sur le devant de la scène en proposant un deuxième opus bien plus ambitieux et faisant office de porte d’entrée aux nouveaux venus.

Dragon Dogma 2 est une sorte de mélange entre Skyrim, Elden Ring et peut-être même un peu de Monster Hunter. Cet action RPG Heroic Fantasy en monde ouvert a la particularité d’être le fruit d’une vision d’auteur, à savoir celle de Hideaki Itsuno. Le jeu propose des partis pris marqués qui ne plairont pas à tout le monde.

Test - Dragon Dogma 2, le grand départ pour l'aventure

Le système de pions

Au début de l’aventure, il est demandé au joueur de créer son personnage à l’aide d’un éditeur laissant libre cours à son imagination. Il va également lui falloir créer son pion principal, une sorte de partenaire/compagnon qui nous suivra tout au long de l’aventure. En effet, bien que Dragon Dogma 2 soit un jeu jouable uniquement en solo, le protagoniste se retrouvera rarement seul. Il sera accompagné de 3 pions, à savoir le pion principal, ainsi que deux autres pions d’autres joueurs ou créés par Capcom.

Ces personnages vous suivront et vous aideront à combattre les nombreux monstres que vous allez rencontrer. Mais ce n’est pas tout. Les pions des autres joueurs sont dotés de connaissances. Si un joueur trouve un coffre, son pion saura où celui-ci se trouve. Quand un autre joueur jouera avec ce pion, celui-ci indiquera au joueur qu’il connait l’emplacement du coffre et qu’il peut l’y emmener.

Bien que l’IA des pions soit parfois limitée, le système fonctionne à merveille et rend l’expérience très organique. Le jeu nous pousse à changer régulièrement de pions. En effet, contrairement au pion principal, les deux autres pions secondaires ne gagnent pas de niveau. Cela permet aussi au joueur de tester de nouvelles compositions d’équipe en choisissant des pions de classes et de spécialisations différentes.

Partir à l’aventure

La grande force de Dragon Dogma 2 réside dans le sentiment d’aventure qu’il procure. Le joueur est immergé dans un univers hostile. Un monde où l’organisation est de mise avant de partir en expédition. Le jeu intègre plusieurs petites mécaniques de simulation qui viennent renforcer ce sentiment de danger, comme les denrées périssables, le système de poids, la lanterne, la barre de vie maximum qui diminue au gré des coups reçus, etc.

Le travail sur la carte et la topographie ont été réalisés avec une grande minutie. Cela pousse le joueur à l’exploration, d’autant plus que celle-ci est très souvent récompensée. Le cœur du jeu ne réside pas dans la quête principale, qui finalement sert plus de prétexte à parcourir différentes régions de la carte qu’autre chose, mais dans l’exploration en elle-même.

Dans Dragon Dogma 2, les combats sont légion. En effet, le monde est peuplé d’horribles créatures sorties tout droit d’une nouvelle de Robert E. Howard. Le système a été construit de sorte à ce que l’on permute régulièrement de classes . Selon la classe choisie, le gameplay des combats change radicalement, et donnera parfois l’impression de redécouvrir complètement le jeu.

Le gros point fort des affrontements ne réside pas seulement dans la jouabilité de notre personnage et dans les patterns des ennemis, mais également dans tous les éléments qui nous entourent. En effet, les combats déroulent dans un monde ouvert cohérent où il peut se passer mille choses. Par exemple, il est possible de s’agripper à un griffon et que celui-ci nous lâche au milieu d’un campement d’orcs. De nombreux rebondissements peuvent avoir lieu, ce qui rend chaque combat unique et aussi potentiellement très dangereux.

De la rigidité

Le fait de proposer des mécaniques très typées est sans aucun doute ce qui rend Dragon Dogma 2 si envoutant. Cependant, ce côté expérimental assumé rend certaines choses un peu trop rigide, et n’excuse pas un côté un peu poussiéreux qui aurait dû être plus peaufiné. Je pense notamment à la praticité douteuse de l’inventaire, au système de sauvegarde discutable et plus particulièrement à certaines quêtes qui donnent parfois presque l’impression d’être bugée.

Des effets de lumières à couper le souffle

Dragon Dogma 2 a été conçu à l’aide du moteur graphique maison de Capcom, à savoir le RE Engine. Graphiquement le jeu est assez impressionnant, notamment pour ce qui est des effets de lumières, des textures et du champ de vision. Quant à la fluidité, sur PS5 celle-ci est plutôt variable mais ne descend jamais en-dessous des 30 FPS. Sur PC, il semblerait que le manque d’optimisation soit plus problématique. Néanmoins, nul doute que Capcom rectifiera cela à l’aide de patchs.

Dragon Dogma 2 est un jeu d’aventure atypique. Doté de plusieurs mécaniques de simulation et d’un système de compagnons (pions) très bien pensé, certaines fonctionnalités auraient gagné à être un peu moins rugueuses. Néanmoins, ces petits défauts agaçants ne sont finalement que du détail face à l’immensité de la proposition et au sentiment d’aventure qu’il procure. Dragon Dogma 2 est un grand jeu!

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