La sortie annuelle d’Assassin’s Creed est datée à demain, elle a d’ailleurs même été avancée pour le plus grande bonheur de tout le monde. Pour ce nouveau jet, Ubisoft a souhaité renouer avec ses débuts. L’objectif était ici de proposer une expérience plus courte, plus intense, moins ouverte, avec ce qui a fait le charme de la licence. Après plus de douze heures en compagnie de Basim, il est temps pour moi de souffler entre deux escalades pour vous parler de ce “Mirage”.
Je n’ai pas rejoué au premier Assassin’s Creed depuis sa sortie. Tout comme je n’ai plus pris la saga en main depuis l’arrivée d’Odyssey. La formule “monde ouvert” n’a pas été à mon goût, malheureusement. Ce retour dans l’univers des assassins est donc avant tout une curiosité, et le souhait de retrouver les sensations que j’ai tant apprécié dans les débuts de l’univers.
IXème siècle
Basim est un ancien, son histoire se place d’ailleurs bien avant celle d’Altaïr, le protagoniste du tout premier volet sorti en 2007. Voleur des rues, notre héros du jour a pour objectif la survie et le bien être de son quartier. Celui-ci composé de personnes plutôt pauvres. Petite précision, si vous avez joué à Valhalla, vous avez déjà croisé Basim, du moins avec quelques années de plus. Nous sommes donc en terrain connu, et même si le jeu peut se parcourir sans avoir touché à n’importe quel autre Assassin’s Creed, il est tout de même relié au reste de l’univers.
Maintenant que l’histoire est posée, c’est le moment de se lancer dans le saut de la foi. La première heure d’Assassin’s Creed Mirage est téléphonée au possible. Avec quelques lignes de dialogues, on comprend tout de suite les tenants et les aboutissants du scénario. La vraie aventure commence réellement à votre arrivée à Bagdad. La grande ville qui grouille de détails et de vie. Si jusqu’ici tout était scripté, le jeu nous lâche totalement à ce moment là et on découvre une aventure que je ne voyais finalement pas ainsi.
Le monde d’Assassin’s Creed Mirage est très vaste. Il y a un vrai monde en dehors de cette gigantesque ville. Il y a énormément d’activités annexes dans ces énormes étendues de vides parsemées de petits villages. D’ailleurs, dès que le jeu m’a libéré de sa narration, je suis monté sur le dos de mon dromadaire pour partir découvrir la carte et en avoir le cœur net. Mirage est donc bel et bien un grand open world au gout Ubisoftien; dommage, l’appréhension vient de m’envahir.
Scénario honnête
Bien heureusement, il est possible de se contenter de la ville centrale. C’est d’ailleurs là que se déroule la quête principale. Une histoire plutôt courte, comptez 12 heures en ligne droite, mais qui offre tout de même son petit lot de rebondissements. Pour ma part, je suis véritablement content de retrouver une formule plus restreinte et plus facile d’accès. D’ailleurs, la nostalgie est ici omniprésente, tant dans le scénario que dans son déroulement, mais je vous laisse vivre vos propres sentiments.
Pour celles et ceux qui veulent une expérience plus longue, Assassin’s Creed Mirage offre facilement le double de ce temps de jeu. Les quêtes secondaires sont parsemées partout sur la carte, et vous allez aussi avoir accès à un panneau contrats qui vous propose de petites missions supplémentaires. Les collectibles sont bien sûr aussi de la partie, parce que finalement Mirage reste un Assassin’s Creed.
Du vieux avec du nouveau
Mirage a beau être un retour aux sources sur le papier, il n’en reste pas moins un mélange de ce qu’Assassin’s Creed est devenu. Le Parkour n’est plus aussi fluide qu’à l’époque, l’Aigle de vision est un vrai drone militaire, et notre sixième sens nous permet de voir à travers les murs presque sans limite.
Vendu comme un non-RPG, Mirage propose tout de même de l’équipement avec des caractéristiques d’amélioration, sans oublier un arbre des compétences très fourni.
Bien heureusement, l’infiltration est redevenue une vraie nécessité dans ce volet. En effet, vous allez devoir élaborer des plans avant d’avancer et il ne faudra surtout pas foncer dans le tas. Des phases qui peuvent parfois paraitre longues, mais qui sont très satisfaisantes par la suite. Nous sommes donc en présence d’un humain, et non d’un super héros.
Nostalgie
Malgré la volonté d’Ubiosft a nous proposer une formule récente encapsulée dans un drap d’époque, Assassin’s Creed Mirage a réussi a faire palpiter mon cœur de nostalgique. La ville a quelque chose de déjà vu, tout comme l’ambiance de ses rues, mais c’est pour le mieux. Si vous voulez pousser encore plus loin la comparaison, il est possible d’activer un filtre bleu qui procure la même ambiance colorimétrique que le tout premier volet ! Remake caché ?
Quoi qu’il en soit, Assassin’s Creed Mirage fait honneur à son très vieux grand frère par ces quelques détails qui font véritablement plaisir à voir.
Un honneur à l’Histoire
Assassin’s Creed ce n’est pas que de la violence et ce n’est pas Mirage qui me fera dire le contraire. Les développeurs ont une fois de plus prouvé de quoi ils sont capables en terme de réalisation. Le jeu est beau, mais ce qui lui donne du charme, mais c’est véritablement la ville et son architecture. Les équipes d’Ubisoft ont toujours eu à cœur de proposer un travail qui fait la part belle à l’Histoire. Ici le pari est bien sûr réussi.
D’ailleurs, si la culture du pays vous intéresse, prenez le temps de fouiller le Codex qui se trouve dans le menu du jeu. Il y a toute une rubrique dédiée à la vraie ville. Bravo Ubisoft de continuer à respecter les différentes cultures que vous nous faites découvrir.
Un mélange bizarre
Je ressors d’Assassins’ Creed Mirage avec un goût un peu particulier. Je m’attendais à quelque chose de vraiment plus restreint et de plus compact. Une aventure digne des premiers opus. Mais finalement je me retrouve avec une approche plus récente de la saga, avec l’envie de proposer quelque chose à l’ancienne. Après mon périple sur le jeu, j’ai l’impression que ce n’est pas entièrement réussi, mais pas totalement raté non plus.
La formule d’Assassin’s Creed est elle devenue trop adaptée à son style monde ouvert ? C’est en tout cas ce qui ressort de cette longue dizaine d’heures qui est passée très vite.
Ni un Remake, ni un nouveau genre, Ubisoft a mélangé son savoir faire avec son passé. Le résultat offert va plaire aux anciens de part la nostalgie qu’il dégage. Mais il risque de faire jaser celles et ceux qui préférent la formule des grands espaces, puisqu’ils vont se retrouver ici à l’étroit avec des capacités pour un jeu plus grand.
[Note générale : 7/10]
Les + :
– Une aventure plus compacte
– Ambiance dépaysante
– Plutôt joli…
– Les caresses de chats
Les – :
– Un “monde ouvert” encapsulé
– Finalement très RPG
– Un doublage (FR) passable
– … il faut arrêter la Old Gen
Contexte de l’avis
– Clé offerte par Ubisoft
– Joué sur PC, aussi disponible sur PS4, Playstation 5, Xbox One, Series X|S
Conditions du test
Notre test a été effectué sur le Lenovo Pro 7i. Un ordinateur équipé d’une RTX 4080 (mobile) ainsi que d’un Intel i9-13900HX.
Un commentaire
Super 👍