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Test – Sons of the Forest, une suite en demi-teinte

Après un premier épisode sorti en Alpha en mai 2014, Sons of The Forest a la lourde tâche de succéder à un ténor du jeu d’horreur et de survie. Annoncé en 2019, Sons of The Forest est désormais disponible en Early Access sur PC. Les développeurs annoncent avoir besoin de six à huit mois pour peaufiner le jeu. Ceci afin de rendre la copie « parfaite ».

Qu’en est-il de cette suite tant attendue ? Les promesses sont-elles tenues ? C’est ce que nous allons voir, pour ce « test », qui prend en compte le jeu dans son état actuel.

Test – Sons of The Forest paysage

Une histoire pas très recherchée

Dans le premier épisode, on incarnait Eric Leblanc, rescapé d’un crash d’avion qui part à la recherche de son fils Timmy. Après moultes aventures, Eric finit par retrouver son fils et découvre certains secrets de l’île. La cinématique de fin nous montre même Timmy devenu adulte et en proie à ses traumatismes passés.

Dans ce second jeu, tout pense à croire que nous reprenons le rôle de Timmy. De ce fait, SOTF semble se dérouler une quinzaine d’années après The Forest. Le protagoniste principal fait partie d’une équipe de sauvetage spéciale. Celle-ci engagée pour localiser et retrouver la famille Puffton. Malheureusement, le voyage ne se déroule pas comme prévu et l’hélicoptère s’écrase…

Test – Sons of The Forest créatures

Une île beaucoup plus vaste

Première chose marquante; la grandeur de l’île. En effet, par rapport au premier épisode, celle-ci doit bien faire le double, voir le triple de la première île. De plus, la végétation y est plus dense et il est facile de se perdre sans une carte. Heureusement, la map traditionnelle laisse place ici à un vrai GPS. Une véritable aubaine. Les puristes pesteront bien évidemment, puisque celui-ci indique tous les points intéressants à visiter.

La topographie générale est plus variée. Celle-ci propose des biomes légèrement différents en ajoutant des forêts sauvages en pente, de grandes rivières et quelques surprises bienvenues. On se rapproche plus d’une vraie nature quand dans le premier jeu.

Les effets de la météo sont plutôt bien retranscrits; que ce soit lors de forts vents, de pluies d’été ou encore de tempêtes nocturnes, l’immersion est totale. Un système de saisons a même été intégré et il est possible de se réveiller, un matin, sous la neige. De quoi rajouter un peu de réalisme.

Test – Sons of The Forest rivière

Malgré des graphismes plutôt jolis, SOTF souffre d’un vide assez flagrant. Le terrain de jeu est si vaste que le sentiment de parcourir une île vide se fait vite ressentir. Une fois les divers points d’intérêts visités, il ne reste plus grand chose à faire.

De plus, les voyages entre les différentes endroits du jeu deviennent très vite rébarbatifs. Pire encore, l’impression que la durée de vie a été agrandie artificiellement se fait vite ressentir.

Il en est de même pour l’exploration des grottes. Celles-ci étaient souvent très vastes dans le précédent jeu et ici, seules quelques grottes sortent du lot. Le coté labyrinthique laisse place désormais à de simples couloirs. Le stress retombe donc très vite. Simplement décevant pour la partie « horrifique ». Petit point performances; Sons of the Forest est étonnement stable et aucun crash n’est venu ternir le tableau; un bon point.

Un gameplay loin d’être parfait

Héritant du même gameplay que son prédécesseur, Sons of the Forest souffre d’une lourdeur générale qui va en rebuter plus d’un. L’inventaire se présente comme un très grand sac tactique où il faut chercher les objets avec la souris. La tâche s’avère des plus pénibles lorsqu’il faut être rapide. Un accès rapide aux armes et quelques accessoires n’aident pas vraiment. On se retrouve face à un mini-inventaire semblable, qui n’est toujours pas pratique.

Pour résumer, il n’existe pas de raccourcis directs qui puissent permettre de  »changer » d’une arme à une autre rapidement. Une expérience qui rend certains combats vraiment pénibles.

Le système de construction est similaire au premier épisode. Il suffit de sélectionner ce que l’on veut construire et un modèle apparait et montre ce qu’il faut pour l’assembler. Un second système de craft fait également son apparition et permet de façonner le bois en le découpant de plusieurs manières. Ce système offre d’autres possibilités de constructions et les fans de bac-à-sable apprécieront fortement.

À noter que les pièges semblent avoir disparus alors que ceux-ci permettaient de créer de vraies défenses pour son village. Un point étrange, mais qui risque de refaire surface durant le développement du jeu.

Test – Sons of The Forest paysage

En ce qui concerne le bestiaire, comprenez ici « les habitants de l’île », il comprend des cannibales, des mutants, mais aussi des animaux sauvages. Les créatures vont être un challenge en début de partie, mais deviendront une formalité après seulement quelques heures de jeu. Heureusement, les monstres peuvent nous surprendre en se cachant dans des tas de feuilles, ou dans des arbres. L’effet  »jumpscare » est au donc au rendez-vous à chaque rencontre fortuite.

Notez que l’IA n’est malheureusement pas des plus abouties. Il n’est pas rare de voir des créatures coincées dans des textures. De quoi nous sortir aisément de l’immersion. Les animaux sauvages ne présentent aucun danger et ne servent qu’à être chassés pour récolter la fourrure et la viande. Dommage, se faire attaquer par un grizzly a de quoi apporter une couche de réalisme en plus.

Kelvin; un ami qui veut votre bien

Nouveauté intéressante, vous n’êtes plus seul sur l’île. Kelvin vous accompagne et va vous aider durant votre voyage. Faisant office de main-d’œuvre, Kelvin peut réaliser des tâches simples que vous pouvez lui confier.  »Va chercher du bois »,  »Fais un feu »,  »Va pêcher », ce personnage va faciliter certaines tâches qui peuvent s’avérer pénibles à la longue.

À noter que notre nouvel ami n’est disponible qu’à l’extérieur. Celui-ci ne rentre pas dans les grottes et autres souterrains. De plus, il est passif et ne va jamais vous aider durant vos combats. L’introduction de ce personnage va surtout aider ceux qui débutent ainsi qu’à ceux préférant jouer seul.

Test – Sons of The Forest caverne

Un point sur le multijoueur

Le multijoueur fonctionne agréablement bien et il est facile de rejoindre une partie avec ses amis. Malheureusement, certains bugs viennent gâcher la fête et il n’est pas rare de devoir relancer le jeu.

Voici un exemple : Vous découvrez un objet et deux joueurs peuvent le ramasser, mais le troisième ne le voit pas. Il va falloir construire une tente, sauvegarder et relancer le jeu pour que le bug disparaisse. Ce n’est pas tout; la hit-box des armes ne fonctionnent également pas bien. Il n’est pas rare de frapper ses alliés lors des combats.

Test – Sons of The Forest sortie en neige

Pour le moment, c’est moyen

Passé les premières heures de découverte, Sons of The Forest déçoit. Malgré de beaux environnements et une immersion quasi-immédiate, le jeu souffre de plusieurs lacunes qui doivent être corrigées au plus vite. Que ce soit la diversité des ennemis (beaucoup se ressemblent à part quelques mutants), le cruel manque de vie et une durée de vie très moyenne, l’équipe de Sons of the Forest doit impérativement se concentrer là-dessus.

Néanmoins, si les développeurs écoutent le retour des joueurs, il est encore possible que ce second opus puisse devenir le digne héritier de The Forest, mais il y’a encore du travail pour l’égaler. Attendez encore avant d’acquérir Sons of The Forest et voyez comment le jeu évolue dans les mois à venir. Histoire de patienter, mieux vaux découvrir ou rejouer à The Forest premier du nom.

[Note générale : 6,5/10]

Les + :
– Graphismes plutôt jolis
– L’ajout de Kelvin
– Un terrain de jeu beaucoup plus grand mais…

Les – :
– Très vide
– Système de l’inventaire et du craft à revoir
– Des bugs gênants (softlock)

– Durée de vie assez faible (moins de 13 heures pour voir la fin)

Contexte du test
– Clé offerte par les développeurs
– Joué sur : PC

Par  « Votre manque de foi me consterne » 

Publié le 28.02.2023 à 07:30.

2 commentaires sur «Test – Sons of the Forest, une suite en demi-teinte»

  1. Ce mec qui a rédigé cette daube est d’un ridicule consternant, on dirait Gameblog quand ils reçoivent pas leur chèque.
    Le but du jeu n’est pas la fin, tout comme The Forest, mais dans un premier temps la survie en fait (c’est d’ailleurs pour ça qu’à la fin on peut rester sur l’ile en fait comme dans le 1, parce que l’histoire est là juste pour apporter du contexte), ptdrr il dit 13h pour voir la fin en mode c’est pas assez long. Je rappelle juste que Minecraft qui est aussi un jeu de survie à une fin accessible en moins de 20min, alors ne soit pas ridicule.
    Le jeu est encore en early access, et pour le point « Très Vide » bah non en fait il est bien plus complet que le premier opus et il y a bon nombre de lieu d’intérêts dans la map.
    Le système de craft est super intéressant, rare sont les jeux qui se voient « réalistes » et qui mettent une animation pour chaque chose crafté. Bref plein de chose à dire qui sont bonnes mais pas pour Midgard visiblement qui n’a pas eu son chèque.

    1. Pour avoir joué plus de 300 heures au premier, et depuis le début de l’early access, je dois dire que je ne comprends pas ton commentaire.
      As-tu vraiment joué à Sons of the forest ?
      Tous les bunkers ont exactement le même layout, le même couloir, la chambre avec la cuisine etc. C’est juste de la flemme pure de la part des devs. Il en va de même pour les monstres qui sont beaucoup moins variés (et moins intéressants) que dans le premier jeu, et les grottes qui sont moins vastes et variées. En plus tout est indiqué sur la carte à cause de sa taille (trop grande) qui n’a pas de sens. Le temps de jeu est augmenté juste parce que tu passes ta vie à marcher.
      Tu parles de réalisme… Si c’est ce que tu cherches tu te trompes de jeu.
      Ensuite je ne parle même pas de ton argument de comparaison à Minecraft qui n’a aucun sens.

      En bref Sons of the forest ne vaut clairement pas son prix, le studio en a juste profité pour surfer sur la vague de pigeons comme toi qui n’ont pas de sens critique et qui ont dégainé leur carte de crédit sans un minimum de recul. Tant mieux pour eux.

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