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Test – Ghostwire Tokyo – Au coeur de Shibuya

Shinji Mikami le papa de Resident Evil, Dino Crisis, ou encore Evil Within, nous propose, à travers son studio Tango Gameworks, son dernier bébé : Ghostwire Tokyo. Contrairement à ce que laissait supposer le premier teaser, le titre n’est pas un Surival-Horror mais un jeu d’action aventure.

Bien que saupoudré d’une ambiance lorgnant parfois du côté de l’horreur, sa réalisation ne pousse jamais le curseur bien loin et n’essaie jamais d’effrayer le joueur. De nature froussarde ? Vous pouvez foncer, promis il n’y aucun jumpscare à l’horizon.

Ghostwire Tokyo nous plonge dans un Tokyo contemporain fantastique. La foule tokyoïte, a disparue, plus aucun humain ne semble peupler la ville, à vous de les sauver et il va falloir vous bouger ! Il ne reste plus que des esprits égarés, des animaux tout mignons qui font miaou ou wouaf-wouaf, ainsi que d’autres fantômes et spectres moins amicaux, sortis tout droit du shintoïsme ou des légendes urbaines japonaises.

Ghostwire Tokyo ruelle test

Gameplay ? Immersif !

Après une courte cinématique, nous sommes rapidement transportés au cœur de l’action. En proposant un gameplay simple et jouissif, manette en main le plaisir est immédiat.

Doté d’une vue à la première personne (FPS), le jeu propose des phases d’exploration, ainsi que des phases d’action. En plus de celles-ci, vous pourrez également opter pour des phases d’infiltration, qui sont facultatives. Comprendre par-là que vous pourrez toujours choisir la solution bourrine ou parfois même la fuite.

Ghostwire Tokyo test

Du côté des attaques, vous aurez à votre disposition plusieurs sorts propres à différents éléments (vent, eau, feu). Chaque sort peut être lancé en attaque simple ou en attaque chargée. Pour vous inciter à ne pas spammer toujours le même sort, ceux-ci sont plus ou moins efficace selon le type d’ennemis que vous aurez en face de vous. En plus de la magie, vous débloquerez également un arc, ainsi que d’autres petites choses que je vous laisserai découvrir par vous-même 🙂

Pour lancer vos sorts, vous allez devoir ramasser de l’éther, faisant office de mana/munition. De l’extérieur, la boucle de gameplay peut paraître répétitive et elle l’est. Mais qu’est-ce qu’elle est addictive et plaisante ! L’utilisation de la DualSense est un véritable cas d’école. Gâchettes adaptatives et vibrations sont utilisées à merveille et vous permettent de ressentir les choses comme jamais. Notez toutefois un petit point noir concernant le pavé tactile, bien trop imprécis mais heureusement complètement facultatif.

Ghostwire Tokyo intérieur test

La qualité plutôt que la quantité

Le point qui m’a particulièrement frappé en jouant à Ghostwire Tokyo, c’est son aspect presque minimaliste dans les systèmes. Vous pourrez par exemple débloquer de nouvelles compétences, cependant ne vous attendez pas à je ne sais combien d’arbres à la Horizon Forbidden West. Ici, chaque compétence est plus rare, mais elles apportent toutes quelque chose d’important. Cette philosophie de toujours choisir la qualité et le fun plutôt que la quantité est plus qu’honorable. Si seulement plus de développeurs pouvaient s’en inspirer !

En plus des compétences, vous pourrez débloquer différents objets. De la nourriture et des boissons, qui vous permettront de gagner de la vie, des origamis pour pouvoir stocker plus d’âmes avec vous, ainsi que différents habits et équipements. Ceux-ci ont un but purement cosmétique, sauf les chapelets qui octroient différents bonus.

Ghostwire Tokyo

Shibuya, comme si vous y étiez

Dans Ghostwire Toyko vous visiterez le quartier de Shibuya ainsi que ses alentours. La zone de jeu prend la forme d’un monde ouvert. Néanmoins, ne vous imaginez pas une carte géante à la Assassin Creed ou à la Witcher 3. Ici, tout comme pour les systèmes de jeu et le gameplay, nous avons affaire à quelque chose de plus serré, sans superflu.

Vous ne pourrez pas vous diriger partout dès le début du jeu. En effet, certaines zones contiennent du brouillard et si vous désirez les traverser, votre barre de vie fondra comme neige au soleil. Pour y pénétrer sereinement, vous allez devoir dissiper le brouillard qui s’y trouve, en décontaminant des Toris. Ces grandes « portes » rouges japonaises permettent également de dévoiler les activités intéressantes à faire dans le coin, classique.

Les environnements offrent une certaine verticalité. Vous pourrez utiliser un grappin pour vous accrocher aux tengus survolant la ville. Une fois en haut des gratte-ciels, vous avez la possibilité de planer pour atteindre d’autres toits. La sensation de liberté est bien présente et n’est jamais frustrante. En effet, si vous vous crashez en plein vol, vous n’aurez aucune inquiétude à avoir, car vous ne perdiez pas un gramme de vie, et cela quel que soit la hauteur de la chute. Le plaisir de jeu avant tout !

Ghostwire Tokyo

Les quêtes

Le scénario principal, consistant à comprendre pourquoi les humains ont disparus et à lutter contre les forces maléfiques, se montre intéressant sans non plus être complètement transcendant. L’aventure principale est jonchée de cinématiques, ni trop courtes, ni trop longues et bénéficiant d’un travail de mise en scène fort appréciable.

Comme dans tous les jeux de ce type, Ghostwire Tokyo propose également des quêtes annexes, souvent sous la forme d’appel à l’aide émanant d’âmes errantes. Et quel plaisir ! Car celles-ci sont toutes très bien écrites ! Elles ouvrent parfois sur des situations décalées, où l’humour est mis en avant, un peu comme dans la saga Yakuza.

En plus des quêtes secondaires, vous aurez plein de choses à ramasser, peut-être un peu trop ? Soit, mais rien de choquant non plus car tout est bien soigné.

Ghostwire Tokyo

Ambiance, graphisme, tout ça, tout ça.

Techniquement, le jeu tourne très bien sur PS5. Comme à l’accoutumé, vous aurez le choix entre plusieurs modes graphiques (4k, raytracing, 60 FPS, etc.). Le jeu est solide, et cela se ressent. Il n’y a quasiment aucun bug.

Le travail sur les ombres et les lumières est de très bonne facture, tout comme les effets de particules qui sont magnifiques. Cependant, quelques faiblesses au niveau des textures sont à noter, tout comme une finition des visages des personnages vraiment ratée lorsque l’on compare à des titres récents comme Horizon Forbidden West ou The Last of Us Part 2.

Ghostwire Tokyo

Si vous aussi vous cohabitez avez un petit weebos au fond de vous, vous serez sans doute aux anges. En effet, je n’ai jamais vu un Tokyo aussi réaliste dans une œuvre vidéoludique. Aidé par son excellente bande sonore, tout semble « juste », un vrai voyage ! Et pour tous les sens, parfois j’ai eu la sensation de sentir l’odeur de l’humidité, tant le jeu était immersif.

La magie, représentée sous la forme de tissage, un petit peu comme dans la saga littéraire « La roue du temps », permet d’obtenir quelque chose de très visuel et d’assez original. D’autant plus que la gestuelle et les chorégraphies exécutées par notre personnage sont d’une qualité rare.

Ghostwire Tokyo

Conclusion

Vous l’aurez compris, je suis totalement conquis par la proposition faite par Mikami-San. J’adhère totalement à la philosophie consistant à miser sur l’ambiance et le plaisir immédiat, plutôt que sur une abondance de contenu gonflé. En allant parfois à contre-courant par rapport aux œuvres vidéoludiques contemporaines, Ghostwire Tokyo ose proposer une expérience singulière.

Note générale : 7.5/10

Les + :
– Une expérience originale
– Immersif comme jamais
– Gameplay addictif
– Les quêtes annexes soignées
– Les bruitages
– La possibilité de mettre les voix en japonais
– Des systèmes bien pensés, sans superflu

Les – :
– L’utilisation du pavé tactile de la DualSense, pas assez de précision
– Le scénario parfois un peu trop en retrait
– Le bestiaire aurait pu être plus varié
– Trop d’icônes sont affichées sur la carte (possibilité de les désactiver)
– Certaines textures ne sont pas très belles

Contexte du test
– Clé offerte par Zenimax (merci à eux !)
– Joué sur : Playstation 5

Par  « VR enthousiaste » 

Publié le 22.03.2022 à 20:57.

Un commentaire sur «Test – Ghostwire Tokyo – Au coeur de Shibuya»

  1. Merci pour la review. Apprendre que le choix a été fait de ne pas nous submerger sous des systèmes complexifiés à outrance est vraiment motivant. C’est un aspect que je trouve souvent décourageant au moment de choisir un nouveau jeu dans lequel me lancer !

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