Après l’annonce de GRIME 2, prévu pour l’année prochaine, il serait un crime de ne pas parler du premier opus nommé sobrement GRIME. Qui est au passage un « Metroidvania » est extrêmement apprécié par ses fans. Contrairement à beaucoup des « Soulslike » qui ont vu le jour depuis la révolution de la série des Dark Souls, GRIME offre plusieurs différences et nouveautés qui le met à part de ses semblables. Voici donc ma rétrospective sur cette excellente aventure.
Et pour vous mettre bien dans l’ambiance du jeu, voici un lecteur Bandcamp qui vous permet de profiter de l’OST du jeu tout en lisant cette critique:
Présentation et histoire
GRIME est développé par le studio indépendant Clover Bite. Il a vu le jour au mois d ‘août 2021. C’est un jeu plateforme « Metroidvania » en 2D qui tourne sur le moteur graphique Unity. Un moteur flexible qui a fait ses preuves de nombreuses fois pour pleins de jeux indépendants.
L’histoire, tout comme beaucoup de « Metroidvania » sortis après la popularité de la série des Dark Souls, est floue. En effet, c’est au joueur de faire attention à son environnement, et aux dialogues des PNJs, afin d’assembler les différents éléments que forment l’histoire et la situation générale du monde. Sans spoiler quoi que ce soit, on incarne ici un être humanoïde de pierre, sans nom, qui s’est matérialisé dans un monde entièrement formé de roche. Ce personnage a la particularité d’avoir un petit trou noir en guise de tête, qui aspire de la matière lorsqu’il contre les attaques des ennemis.
Ce monde de pierre est habité par d’autres créatures humanoïdes, de castes différentes. La caste la plus basse comprend les êtres à têtes patatoïdes et généralement difformes comparés aux standards humains. Leur aspiration est de se faire sculpter, par la caste des ouvriers, afin d’être beau, et monter dans leur civilisation. La caste des ouvriers ressemble plus à ce qu’on s’attend à une apparence humaine, mais leur visage est caché, car ils n’ont pas à montrer leurs imperfections à la caste supérieure. La caste supérieure est une sorte de monarchie, qui habite dans les hauteurs, et vivent dans la luxure et l’excès.
« GRIME est un titre à ne pas louper pour quiconque qui aime les Metroidvania ou Soulslike«
Notre protagoniste est confondu pour un être de la caste supérieure à cause de ses proportions « normales », mais n’a pas mérité son apparence selon les ouvriers. Il est important de souligner que personne ne sait qui nous sommes, ni le joueur, ni le monde en général.
Gameplay et progression
Le but de GRIM est de progresser jusqu’en haut de la carte. Là où se trouve la caste supérieure, et découvrir la raison de notre existence. Pourquoi est-ce que notre but est d’absorber tout ce qui nous oppose et pourquoi ce monde semble sur le point d’être anéanti ? Ces questions seront répondues si l’on fait attention à ce qui nous entoure, et aux dialogues de ses habitants.
Un « Metroidvania » se caractérise principalement par une carte et des secrets qui se découvrent au fur et à mesure que le joueur débloque des capacités de déplacements et d’exploration. Ces capacités se débloquent en terrassant des boss obligatoires pour la progression de l’histoire, ouvrant ainsi également des zones préalablement inaccessibles.
GRIME ajoute une dimension des « Soulslike » en ayant un système d’attributs, que l’on investit via des points gagnés lors des combats. Ces attributs permettent d’accéder à diverses armes, ainsi qu’à augmenter sa vie et son endurance. Un aspect unique à GRIME, est un système de chasse qui débloque des compétences passives. Une parade permet à notre personnage d’absorber la vie des ennemis dans son trou noir de tête. Une fois un certain nombre absorbé, un trait passif unique à cet ennemi est à disposition, du moment que l’on investit des points de chasse obtenus lors de la défaite de mini boss. Cette absorption permet également de remplir une jauge de respiration, qui sert de source de soin.
Points positifs de GRIME
Pour n’importe quel fan des « Metroidvania », tels que Hollow Knight, Blasphemous ou Salt and Sanctuary, GRIM comporte tous les éléments qui pourront vous plaire. Des environnements splendides, une progression maitrisée, de l’exploration récompensée ainsi que la difficulté bien présente. Contrairement aux autres « Soulslike », mourir ne fait pas perdre les ressources obtenues des ennemis vaincus. Cet aspect permet de ne pas se sentir stressé et de retourner à son emplacement précédant la mort.
Les combats avec les ennemis « standards » sont assez dangereux pour ne pas simplement attaquer sans réfléchir. Les combats avec les boss, bien que plus simples que ceux que l’on retrouve dans un Dark Souls ou Elden Ring, offrent un vrai challenge. Ces derniers vous bloquent même la progression si on ne suit pas les règles du genre. L’Observation, la patience et l’apprentissage seront vos meilleurs atouts contre les boss.
Autre point positif de la part des pratiques courantes du studio Clover Bite, le contenu additionnel qui s’élève à un seul unique DLC nommé « Colors of Rot ». Cerise sur le gâteau, ce dernier est donné gratuitement. Notez tout de même la contrainte imposée par l’éditeur qui a forcé le studio à sortir le jeu de base sans le DLC.
Point négatif de GRIME
Les seuls points négatifs ne sont rien de flagrants ou objectivement mauvais. La seule chose que je peux vraiment reprocher à GRIME, est la fonctionnalité de la téléportation qui arrive assez tardivement.
Conclusion
GRIME est un « Metroidvania » en 2D, dans lequel nous incarnons un être humanoïde en roc, avec un trou noir en guise de tête. Le but est de battre tout monstre, mini boss et boss afin de découvrir notre destinée finale dans un monde en destruction. GRIME est un titre à ne pas louper pour quiconque qui aime les « Metroidvania » ou « Soulslike », d’autant plus que le second volet débarquera courant 2026. L’alliage de magnifiques décors, les combats calculés ou encore son exploration naturelle montrent la connaissance des développeurs.
