Battlefield 2042 a été un véritable crash dans la saga, une tromperie auprès de la communauté qui a transformé la lettre d’amour en message empoisonné. Pratiquement quatre ans après le fiasco, Electronic Arts sort toute son artillerie lourde pour nous proposer Battlefield 6. Un jeu conçu pour plaire à la communauté, mais aussi pour aller grappiller les autres amoureuses et amoureux de FPS. Un titre vraiment prometteur qui m’a fait jouer pratiquement 10 heures sans m’arrêter. Je tiens à vous préciser que la série Battlefield est celle que je porte le plus dans mon cœur lorsque l’on parle de FPS multijoueur. J’ai grandi avec elle depuis ses débuts avec 1942. Voici donc mon avis à chaud sur cette bêta qui n’a pas encore fermé ses portes.
Prise en main instantanée
La bêta de Battlefield 6 propose pour le moment trois cartes. Une quatrième sera ajoutée d’ici quelques jours. Si vous avez déjà fait vos armes sur la licence, vous ne serez pas dépaysés. Dans le cas contraire, n’ayez crainte, les menus sont simples et logiques et il y a des entraînements pour tout comprendre avec même des explications à chaque début de partie. Même constat pour la personnalisation de vos armes et classes.
Je note tout de même une interface un peu trop proche de celle de 2042, bien que celle-ci soit très fonctionnelle.
De manière générale, vous ne serez pas perdus, ce même si vous n’avez jamais pris en main un Battlefield de votre vie et c’est finalement le plus important.
Vitesse de jeu un peu rapide pour certaines situations
C’est un sujet qui fait énormément débat. La vitesse de jeu de Battlefield 6 est pour certains très bonne, pour d’autres trop rapide. Pour ma part, je ne l’a trouve pas choquante, à vrai dire je suis même rassuré. Malgré tout, dans certaines situations, on sent bien que ce n’est pas cohérent. Un ennemi qui débarque dans votre périmètre et qui en 10 secondes peut tuer trois personnes en ayant pris le temps de réanimer deux de ses coéquipiers en effectuant plusieurs pirouettes – non. De quoi juste casser cette approche plus posée du champ de bataille.
Bien évidemment, il faut garder à l’esprit que Battlefield 6 doit être dans l’air du temps, il doit proposer des mouvements plus dynamiques. Je suis aussi conscient qu’il doit plaire à un tout nouveau public, en particulier celui de son rival de toujours Call of Duty.
Bon système de classes
Je ne vais pas me prononcer pour le moment de manière tranchée sur le système de classes. Actuellement, sur la bêta, vous pouvez choisir des serveurs où les armes sont verrouillées ou des parties où vous pouvez tout mélanger. J’ai testé les deux et à vrai dire, rien ne me choque réellement. Je suis avant tout content de voir que Battlefield 6 laisse de côté le très mauvais système de spécialistes et que les développeurs écoutent la communauté. À termes, je pense qu’il faut laisser la possibilité aux gens de choisir.
En ce qui concerne les classes à proprement parler, je trouve les nouvelles idées plutôt bonnes. Je n’ai pas remarqué une classe plus avantageuse qu’une autre. Les joueuses et les joueurs jouent plutôt ce qui leur plait et ça se ressent. Je ne prends pas en compte ici les personnes qui ne sont pas à l’aise avec Battlefield et qui jouent par exemple “support” sans jamais soigner. Ces personnes se remarquent très vite, Battlefield 6 est un jeu qui pousse à la coopération, sans une bonne escouade, vous n’êtes pas grand chose.
En parlant de soin justement, un grand bravo à DICE d’avoir implémenté la mécanique qui permet de tirer des alliés par le col pour les mettre à l’abris.
Sensation de tir, TTK, ambiance sonore…
C’est un élément central du gameplay et il est plutôt réussi. Dans Battlefield 6 vous n’avez pas l’impression de tirer des pop-corns. La grande majorité des armes ont un vrai recul, mais pas toutes. Le TTK (Time to kill/temps pour tuer) est plutôt bien ajusté, mais ici aussi certaines armes sont mieux loties que d’autres. Mais ces défauts sont surtout des ajustement pouvant être effectués même au dernier moment. Je ne m’inquiète pas vraiment.
Je suis séduit, les sons dans le jeu sont excellents, je vous conseille d’ailleurs d’activer dans les options, sous le mixage audio « Récit de Guerre ». Évidemment, une ambiance sonore de cette qualité renforce l’immersion. On sent les avions passer au-dessus de nos têtes, les balles qui nous frôlent, les débris dans une maison qui s’écroule,… Un travail minutieux qui a son importance.
La destruction
Battlefield 6 renoue avec la destruction, la vraie. Les bâtiments s’effondrent, les façades s’écroulent, c’est très bien exécuté, parfois un peu trop dans l’abus, mais le spectacle est totalement au rendez-vous. Notez tout de même que tout ne peut pas être détruit. Au final “ce n’est pas grave”, mais ça impacte évidemment l’immersion et les stratégies que vous pouvez essayer de mettre en place.
Je ne sais pas où placer ce Battlefield 6 au sujet de la destruction. Certes, vous ne pouvez pas entièrement raser une carte comme dans les anciens jeux de la saga (hors 2042), mais tout est tellement dense, que c’est peut-être finalement un problème lié à la technicité.
Les cartes
Sans aller trop loin dans l’analyse, puisque pour le moment seulement trois cartes se sont offertes à nous et que six autres sont prévues au lancement, je suis tout de même un peu mitigé. On sent que DICE et les autres studios ont souhaité mettre en avant dans la bêta les “petites” cartes pour attirer les joueurs des autres licences. Mais j’ai envie de croire que Battlefield 6 nous réserve des surprises. Un point que j’ai hâte de soulever à la sortie du jeu. Il me tarde aussi de voir à quel point le créateur de cartes proposé via Portal sera exploitable.
Des “moments Battlefield”
Oui, Batlefield 6 propose ce qu’on appelle des “moments Battlefield” ! Des situations épiques qui se vivent en escouade, ou au détour d’une réussite personnelle en passant par des séquences loufoques où rien ne semble coller à ce que l’on souhaite faire. Des moments Battlefield c’est aussi des rires et croyez moi, vous allez en avoir. Pour celles et ceux qui ne le savent pas, la saga Battlefield propose avant tout un immense bac à sable dans lequel vous êtes libres de survoler une zone avec un avion, sauter de ce dernier et jouer du lance-roquettes sous vos pieds.
“We’re sooooo back”
Oui, le grand Battlefield est de retour, mais Battlefield 6 n’est pas le fils spirituel de BF3, de BF4 ou de BF1. Il empreinte des codes de tout ce qui a fait le charme de la licence, sans pour autant être une lettre d’amour. C’est un nouveau visage que nous offre ici DICE, tout en étant une proposition déjà bien maîtrisée. Les points faibles que j’ai cité sont corrigibles aisément, on est très loin des mauvaises décisions prises sur 2042.
Je vais cloturer le chapitre de la bêta sur une excellente sensation. J’ai hâte désormais de découvrir la campagne du jeu, les autres cartes du multijoueur, les autres armes aussi et surtout de voir la nouvelle version de Portal qui propose un éditeur de cartes et de mods ! Battlefield 6 est le FPS multijoueur de l’année, je vous le confirme et il a de nouveau ce petit goût de reivens-y.