À la grande surprise de beaucoup, Nintendo a préféré sortir un jeu de plateformes 3D avec Donkey Kong comme héro et non Mario pour accompagner le lancement de sa nouvelle console, la Switch 2. À ce propose, la firme de Kyoto n’avait plus proposé de Donkey Kong 3D depuis Donkey Kong 64 (sorti en 1999).

Nintendo ayant l’habitude de d’offrir un gameplay novateur dans chacun de ses jeux, Donkey Kong Bananza ne déroge pas à cette règle. En effet, le jeu n’est pas qu’un simple plateformer 3D, il mélange également exploration et terraformation.
Le scénario de base est simple. Vous allez devoir vous enfoncer au cœur de la terre en traversant différentes strates (biomes), pour aller faire la tête au carré à un président d’une société de minage. En effet, celui-ci a volé toutes les bananes ! Qui plus est, pour les utiliser à mauvais escient ! Rien de révolutionnaire ici, mais ce n’est pas de ce qu’on demande à un DK.

Creuser, détruire
Comme on pouvait s’y attendre, Bananza ne brille pas par la subtilité de son scénario, mais par la qualité de son gameplay. La boucle de jeu a été travaillée avec soin. Une des mécaniques principales consiste à creuser. En effet, une grande partie des biomes sont destructibles.
Creuser permet non seulement d’atteindre des endroits nécessaires pour avancer dans l’aventure, mais aussi pour débusquer les nombreux fossiles et bananes cachés un petit peu partout à travers les différents mondes. Pour dire vrai, cette exploration est fortement récompensée.

Creuser, collecter
Le plaisir est au rendez-vous tout au long du jeu, alimenté en permanence par ces petites récompenses disséminées. Celles-ci incitent le joueur à prendre son temps et à fouiller l’environnement plutôt qu’avancer linéairement. Et ces récompenses ont une réelle utilité dans le jeu, ce qui les rend vraiment intéressantes. En effet, les fossiles peuvent s’échanger contre des habits. Ces vêtements octroient différentes capacités, comme marcher plus vite dans la neige, mieux résister à certains dommages, etc.
Quant aux bananes, plus utiles encore, elles permettent d’obtenir des précieux points de compétence, utilisables pour débloquer ou renforcer les capacités de notre cher primate.

Creuser, se transformer
En plus de la palette d’actions habituelles — taper, sauter, courir — Donkey Kong peut également se transformer grâce à sa chère acolyte Pauline. Ces transformations limitées dans le temps, ont chacune leurs spécificités (frappe chargée, pouvoir voler, …), utiles ou non selon la situation.
Des niveaux bonus
Bien que chaque strate soit constituée par des environnements différents, une certaine sensation de répétitivité pourrait survenir chez certains joueurs. Pour limiter cela, les développeurs ont entrecoupé l’aventure par des petits défis, avec récompenses à la clé. Ceux-ci prennent la forme de niveaux bonus à la jouabilité variée.

Un jeu solo jouable à deux
Depuis Mario Galaxy, Nintendo a pris l’habitude d’ajouter un mode spectateur actif dans ses jeux de plateforme solo. Donkey Kong Bananza ne fait pas exception. Un deuxième joueur peut rejoindre l’aventure à tout moment et interagir via des actions néanmoins limitées.
Cerise sur le gâteau : le mode DK Artist
La galette contient également un mode DK Artist : une sorte de mode sculpture permettant de modéliser des objets 3D et de les peindre. Bien qu’anecdotique, ce petit bonus a le mérite d’exister.

Et la technique ?
Le jeu tourne sans problème majeur. Bien qu’il soit fluide, quelques ralentissements peuvent survenir à de rares moments, mais cela reste très anecdotique. Graphiquement, DK Bananza est plutôt propre : les différents éléments 3D sont tous animés avec brio, et les textures sont réussies.
Le seul point noir sur le plan technique vient du champ de vision, relativement limité — embêtant pour un jeu qui mise autant sur l’exploration.




Conclusion – Avis personnel
Donkey Kong Bananza est un jeu addictif. Bien qu’il puisse se picorer par petites sessions, il fut parfois difficile de poser la manette. Les récompenses régulières et la possibilité de tout casser rendent l’expérience vraiment plaisante. Et même si les biomes ne sont finalement pas si vastes, une véritable sensation de liberté et d’exploration s’est installée.
Le jeu n’atteint peut-être pas le même niveau de finition qu’un Astro Bot, mais Donkey Kong Bananza n’a rien à lui envier en matière d’innovation.
Note générale : 8.5/10
Les +
+ Les mécaniques de terraformation
+ La boucle de gameplay
+ Les mécaniques de light RPG
+ Une expérience rarement frustrante
+ Les bruitages
+ La durée de vie
Les –
– Le champ de vision limité
– Quelques problèmes de caméra
– L’équilibrage des boss
Donkey Kong Bananza est sorti le 17 juillet 2025 exclusivement sur la Nintendo Switch 2.