Oui, nous sommes bien en 2025 et Samsung, ainsi que d’autres constructeurs, sont en train de mettre, ou plutôt remettre, sur pied la 3D. Attention, cette fois-ci on laisse de côté les lunettes et on se concentre uniquement sur l’essentiel. La technologie est désormais assez avancée pour nous permettre de profiter d’un effet de profondeur sans artifice et sans perte de qualité. SI vous avez eu la chance de goûter à l’effet Nintendo 3DS, alors sachez que le principe est fondamentalement le même ici, sauf que tout est plus grand et plus immersif. Après plusieurs semaines en compagnie de ce Samsung Odyssey 3D (G90XF), l’heure est venue de dresser un premier bilan.

La technologie est intéressante, efficace et peut même trouver quelques avantages. Néanmoins, si cet Odyssey 3D est un premier jet concluant, il rate quelques coches.
Avant de vous lancer dans la lecture de mon avis, notez que je vais surtout aborder ici la partie 3D. Vous comprendrez pourquoi je n’évoque pas le sujet d’un écran pour une utilisation standard. Malgré que le fabricant offre une résolution 4K (3840×2160) avec un taux de rafraîchissement qui plafonne à 165Hz, le tout sur une dalle IPS de 27″.
Design soigné et épuré, connectique riche
Le géant Samsung change peu à peu toutes ses gammes, même celles orientées gaming. À l’image de cet Odyssey 3D (G90XF) qui se veut élégant, très facile à installer et qui, une fois les LEDs éteintes, ne ressemble pas du tout à un écran taillé pour le jeu.

Le terrain est bien évidemment totalement maîtrisé, il n’y a pas grand chose à redire. Notez que le moniteur bouge de haut en bas et s’incline de bas en haut. Impossible néanmoins de l’orienter sur les côtés.

En ce qui concerne la connectique, on retrouve le port d’alimentation, deux ports HDMI 2.1, un DisplayPort 1.4 ainsi qu’une prise USB Type-A. Il y a aussi une prise USB Type-B, son branchement est obligatoire pour profiter de la 3D. Mention spéciale aux ports qui sont à l’arrière de l’écran et non au-dessous.
La 3D compatible avec tout ?
Non, loin de là. Le Samsung Odyssey 3D n’est pas du tout compatible avec la totalité du contenu que vous souhaitez afficher, bien au contraire. Pour faire simple, pour le moment, il faut compter une vingtaine de jeux compatibles. De plus, certains sont moins immersifs que d’autres, c’est donc aux développeurs de faire le nécessaire pour vous immerger encore plus dans leurs œuvres.
En ce qui concerne la vidéo, c’est différent. Le logiciel que vous installez au préalable pour profiter de la technologie 3D sans lunettes détecte les vidéos que vous lancez en grand écran. À partir de là, le logiciel va prendre le relai et faire ressortir les sujets de votre vidéo sur différents plans. Malheureusement, ça ne fonctionne pas toujours de manière logique.

Par exemple, dans un jeu où il y a de la neige qui tombe, celle-ci semble vraiment sortir de votre écran. Par contre, si vous lancez une vidéo YouTube avec un paysage de forêt enneigée, les arbres seront mis en évidence et non la neige qui flotte. Il y a donc un vrai travail de perfectionnement à ce niveau.
Effet WOUAW
Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, j’ai lancé Khazan, qui est apparemment le jeu le mieux optimisé et c’est une véritable claque. L’effet est immédiat, la technologie apporte une immersion supplémentaire et à contrario de la VR, il n’y a rien à faire de particulier pour en profiter (hors équipement). Comme cité plus haut, j’ai vraiment eu la sensation de pouvoir attraper la neige avec mes mains, toucher les particules du jeu ou encore m’enfoncer véritablement dans les tunnels.
C’est bluffant au point de vouloir lancer absolument tous les jeux de ma bibliothèque pour les redécouvrir sous un nouveau jour. Malheureusement, ce n’est pas possible, du moins pour le moment.

En ce qui concerne le reste de la bibliothèque, j’ai pris le temps de redécouvrir Grand Theft Auto Vice City Definitive Edition ainsi que Bob l’Eponge : The Cosmic Shakes. Si l’effet de profondeur était palpable, The First Berserker : Khazan est à un niveau vraiment supérieur.
Bref, j’en veux plus ! Je veux un Microsoft Flight Simulator 3D avec l’avion qui ressort de l’écran ainsi que les arbres au moment d’atterrir. Je veux un Battlefield (6) avec la destruction des maisons et des gravats qui sortent de l’image plate !
Comment ça marche ?
Un écran 3D sans lunettes utilise une technologie spéciale pour créer l’illusion de profondeur. Il projette deux images légèrement différentes, une pour chaque œil. Cela se fait grâce à des couches spéciales sur l’écran, comme des lentilles ou des filtres, qui orientent la lumière différemment pour chaque œil. Quand vous regardez l’écran, chaque œil voit une image distincte, ce qui lui permet de percevoir la profondeur et les objets en 3D.

C’est d’ailleurs pour ça que quand le mode 3D est actif, deux caméras scrutent vos yeux.
Fatigue oculaire, travail musculaire
Jouer en 3D, sans lunettes, ce n’est pas de tout repos et c’est un fait. Peut-être que nous sommes toutes et tous différents sur ce sujet. Pour ma part, j’ai remarqué qu’une bonne heure de jeu me fatiguait bien plus que d’habitude. Ce n’est pas tout, avec la fatigue qui s’installe, on sent que notre cerveau et nos yeux doivent travailler pour rester concentrer sur cette image. Un peu comme quand vous souhaitez loucher sur un objet qui est proche. Vous devez comme “muscler” vos yeux.
Vitre épaisse, effet miroir et mauvais angles de vision
C’est ici que vous allez comprendre pourquoi je ne conseille pas ce Samsung Odyssey 3D (G90XF) dans une utilisation normale. Et c’est ici que je pense qu’il y a des erreurs de jeunesse. Ou plutôt, des obstacles qui seront franchis dans certaines années.

L’écran à l’avant est épais, il semble y avoir un verre assez large, un peu comme sur les écrans cathodiques. Certainement en raison de la technologie utilisée pour afficher deux images en même temps. Malheureusement, ce verre est un vrai miroir, je veux dire par là que même une dalle brillante reflète moins.
Pire encore, les angles de visions ne sont pas bons du tout. Si je me mets parfaitement en face et aligné avec le centre de l’écran, les quatre bords seront plus foncés. Pas ternes, mais foncés, comme s’ils étaient dans l’ombre.
Prometteur, à peaufiner
Le Samsung Odyssey 3D (G90XF) est impressionnant sur l’aspect purement technologique. C’est un fait, voir de la 3D aussi immersive et efficace sans aucun artifice à quelque chose d’unique. Et je pense que c’est une très bonne chose que les constructeurs considèrent à nouveau les possibilités offertes par ce genre d’écrans.
De l’autre côté, le produit ressemble à un premier jet qui demande quelques améliorations. Si celles-ci sont possibles bien sûr. Je ne peux pas vous le conseiller pour une utilisation normale. Et pour la partie purement 3D, je vais être franc, il manque du contenu et surtout de gros jeux accrocheurs. Je le répète, un Battlefield (6) par exemple rendra bien assez curieux les joueuses et les joueurs pour qu’ils s’intéressent à un tel produit. Dernier point, le plus fâcheux, son prix. Comptez pas moins de 1’800 CHF pour accéder à la 3D sans lunettes.
Note générale : 6/10
Les + :
– Un vrai effet immersif
– L’envie de redécouvrir tous les jeux
– Pas de lunettes
– Produit de haute qualité
– Reste utilisable dans le quotidien malgré tout
– Compatible avec les vidéos en grand écran…
Les – :
– Vitrage épais (effet miroir, angles de vision)
– Prix
– … mais manque de précision