Si vous êtes domicilié en Suisse, vous payez probablement la redevance Serafe. Il s’agit d’une entreprise privée chargée de percevoir la redevance audiovisuelle en Suisse et qui a remplacé Billag en 2019.
Mais pourquoi donc nous vous parlons de Serafe ? Et bien figurez-vous qu’une bombe vient d’être lâchée à son sujet car l’entreprise rapporte des millions de francs à un entrepreneur romand ! Or, cette redevance devrait, normalement, permettre de financer la SSR, la SRF, la RTS et les autres médias du pays.
Cependant, et comme le révèle nos confrères de NZZ am Sonntag, des actionnaires privés touchent une partie de la redevance sous la forme de dividendes. On parle ici d’un montant atteignant les 6 millions de francs.
En effet, Serafe appartient à Secon AG, appartenant à 63,5 % à la société ELCA. Il s’agit d’une entreprise informatique détenu par Cédric Moret.
Un secret bien gardé
Selon Le Matin, la redevance SSR pour les habitants et les entreprises pour l’année 2025 avoisine 1,37 milliards de francs. L’OFCOM, elle, indique que les recettes (les 1,37 milliards) doivent servir à financer la radio et la télévision de la SSR, mais aussi les autres télévisions et radios locales. Et c’est ici que le bas blesse car Serafe « cache » le fait de verser des dividendes à des entreprises privées.
De son coté, Serafe rétorque qu’elle a simplement répondu à un appel d’offres public pour récolter la redevance. L’entreprise rajoute également qu’elle aurait pris un risque entrepreneurial conséquent dans cette opération. Elle se justifie en avouant que ça n’aurait eu « aucun sens de prendre un tel risque si il n’y avait pas eu de retour sur investissement ».
Quoi qu’il advienne désormais, l’affaire prend de l’ampleur. Qui plus est, les citoyens de notre beau pays risquent de ne pas apprécier cette entourloupe. Car oui, le sujet Serafe est un sujet qui fâche et cela ne va améliorer l’image de l’entreprise.