Alors que l’on traverse une période où les grosses productions sont légion et que les gameplay sont de plus en plus complexes et denses, qui ne rêve pas d’un jeu où le temps ralentit. Où les joueuses et les joueurs peuvent prendre leur temps. Si vous êtes dans cette quête, alors voici River Towns. Un puzzle game pur jus qui vous propose de rebâtir des villes de manière chill. Si le casse tête est ici de mise, l’expérience veut surtout vous faire du bien.
Après quelques heures sur cet accès anticipé, j’ai à coeur de vous donner mon avis sur cette production qui mérite que l’on s’y intéresse.
On ne mélange pas les torchons et les serviettes
River Towns vous invite à reconstruire des villes autour de cours d’eau fraîchement restaurés par une anguille magique. Pas besoin d’avoir le cerveau en eau pour comprendre le concept. Il faut placer des pièces façon Tetris sur une carte pour créer une cité florissante.
Au fil du mode solo, différentes factions et types de formes se débloquent. De quoi enrichir progressivement votre palette d’outils. Le jeu propose au final quatre groupes de pièces pour bâtir votre ville :
- Le peuple libre (bleu)
- La noblesse (orange)
- Le clergé (violet)
- Les neutres (gris)
L’objectif de tout ceci ? Connecter tout ce petit monde entre eux sans faire de remous sociaux. Une ségrégation sociale involontaire ? Pas vraiment, car c’est en unissant ces forces que vous obtiendrez les meilleurs scores. Un brin d’ironie dans cette fable écologique qui ne manque pas de sel !
Pour maximiser vos points, chaque pièce d’une même classe devra rester connectée à ses semblables, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire à prendre en compte dès le départ. Il faudra planifier soigneusement où vous pensez développer chaque couleur.
En dehors de cette campagne, le titre vous propose tout un mode défi. Histoire de faire exploser les scores, vous devrez relever plusieurs actions comme par exemple :
- Avoir le maximum de pièces contiguës
- Développer des ponts (pièces de chaque côté de la rivière)
- Redonner vie aux arbres morts en les encerclant
- Récupérer des pièces pour construire des temples multiplicateurs de points
- Stopper le « fléau » menaçant de recouvrir la carte avec votre ville
Ces nombreuses petites idées se découvrent au cours de l’aventure solo. Elles ajoutent un challenge supplémentaire à chaque nouvelle carte. De quoi maintenir l’intérêt et l’empêcher de boire la tasse ! – Quoi, vous n’aimez pas mes jeux de mots ? Et bien c’est pas terminé.
Des graphismes qui ne font pas plouf
Le design est mignon et coloré, parfait pour cette ambiance bobo écolo. Cependant, évitez de trop zoomer, ou vous risquez de voir que certains détails sont un peu à la ramasse. Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, le rendu global reste agréable à l’œil. Les couleurs vives s’accordent bien avec l’idée de redonner vie à une région aride, créant une atmosphère visuelle attrayante malgré quelques imperfections.
Une durée de vie qui prend l’eau ?
Avec une campagne solo d’environ cinq heures en ligne droite (le double si vous cherchez à collecter tous les badges), et une difficulté relativement aisée, l’expérience est plaisante mais un peu courte à mon goût. On pourrait ainsi croire que River Towns a le souffle court. Mais ne vous y trompez pas ! Grâce aux défis quotidiens et à l’éditeur de niveaux, le jeu a plus d’un tour dans son sac pour vous garder à flot. Fort de sa campagne Kickstarter et d’une communauté grandissante, on peut espérer du studio l’ajout de nouveaux modes. De nouvelles missions qui pourraient faire passer le jeu dans une autre dimension.
Un océan de bien être
River Towns est comme une rivière tranquille : rafraîchissant et agréable à parcourir. Malgré quelques remous, ce puzzle écologique saura vous divertir avec son concept original et son gameplay addictif. Alors, prêt à vous jeter à l’eau ?
Note générale : 6.5/10
Les + :
– Concept original et addictif
– Gameplay intuitif
– Design charmant
– Prix abordable (14 CHF sur Steam)
– Mises à jour régulières
Les – :
– Campagne solo un peu courte (7h environ)
– Carte pas toujours bien lisible
– Musiques répétitives
– Finitions graphiques perfectibles
– Absence de mode multijoueur