Alors que la rédaction attend Atomfall, l’autre bombe de Rebellion prévu pour 2025, nous patientons sagement en reprenant une portion de Sniper Elite.
Nous avons enfin repéré l’un des tireurs d’élite allemands grâce à nos jumelles. Sortons notre fusil sniper, mettons sa petite tête de nazi dans le viseur tout en réglant la portée de notre arme en fonction des informations de distance en haut à droite de l’écran, appuyons sur la touche pour vider nos poumons et ainsi stabiliser notre visée. Attendons que l’interface nous indique que le son des cloches nous permette de tirer sans se faire repérer, et appuyons sur la détente (pardon, gâchette) de notre manette.

Se déclenche alors une séquence non jouable où nous suivons la trajectoire de la balle jusqu’à sa destination: la cervelle de notre ennemi. La X-Ray Kill Cam, emblématique de la série, permet alors de voir les détails sanguinolents de nos actions. Accrochez-vous, car l’anatomie est suffisamment réaliste pour que ce soit parfois un peu douloureux à regarder. Mais cela devient vite un plaisir coupable, surtout quand on réussit un tir à 400m.
Agent 44
Sniper Elite: Resistance se déroule en 1944 en France, juste avant le Débarquement. Notre avatar, Harry Hawker, est un sniper des Special Operations Executive (SOE), les forces spéciales britanniques. Mention spéciale à l’acteur de doublage qui nous régale de sa meilleure imitation de Jason Statham.
Bien connu des habitués de la série, Harry a désormais le rôle principal dans cet opus qui se concentre sur la Résistance intérieure française qui cherchent à déjouer le développement d’une nouvelle super-arme Nazi. Rien de particulièrement novateur, mais les jeux d’action qui abordent la Seconde Guerre mondiale se faisant rare, nous ne boudons pas notre plaisir d’avoir un jeu qui s’inscrit dans cette période historique et qui le fait avec un certain respect, sans d’empêcher quelques libertés.

Au même titre que la série des Hitman, la série Sniper Elite nous met dans la peau d’un agent à la troisième personne et des objectifs à remplir dans des missions aux cartes plutôt grandes. Comptez plusieurs heures par mission tant les objectifs et les cartes vous demanderont du temps.
Les approches sont multiples, mais nous avons surtout alterné entre des sessions de tir à longue distance grâce à notre sniper, et des phases au pistolet silencieux ou au corps à corps. Sans fournir les possibilités des plus grands jeux d’infiltration, Sniper Elite: Resistance offre assez de diversité pour prétendre à autre chose qu’un bête jeu de tir au pigeon.
Tout d’abord, pour mener toutes ces missions à bien, il faut un arsenal: un fusil sniper, une mitraillette et un pistolet, au choix et où chaque élément (ex: crosse, visée) est paramétrable. Cela permet d’adapter les caractéristiques des armes à son style de jeu et aux défis de la campagne. De nouvelles armes et options de personnalisation se débloquent à travers la campagne, en terminant les missions, mais également en atteignant des objectifs secondaires dans certaines conditions. Une bonne manière de favoriser la rejouabilité.

Un système de médaille, similaire à un système d’expérience ou de trophée, permet de débloquer des points de compétences ou des éléments de l’arsenal. Ici encore, il faut atteindre des objectifs comme atteindre une cible à plus de 350m dans telle mission. Il est aussi possible de trouver des établis qui permettent de « reconfigurer » notre arsenal en cours de mission, et dont la découverte participe aussi au système de déblocage des nouveaux éléments. Malheureusement, ces différents systèmes rendent parfois le jeu un peu verbeux ou surchargé pour son propre bien.
La résistance est futile
En termes de mécanique de jeux, Sniper Elite: Resistance n’innove pas tellement par rapport à son prédécesseur Sniper Elite 5 et nous vous invitons donc à en lire notre test. Citons toutefois les défis de Propagande déblocables en trouvant l’affiche de propagande présente dans chaque des missions de la campagne. Par manque de temps, nous n’avons pas pu nous pencher sur ces nouveaux défis, ni sur les autres modes de jeu. Comme le multijoueur qui manque de participantes et participants en amont de la sortie du jeu.

Le moteur graphique maison Asura de Rebellion ne permet pas un rendu graphique des plus modernes, mais le jeu n’a pas à rougir face à d’autres productions actuelles. Mention spéciale pour le travail sur l’environnement sonore, particulièrement les armes et les impacts qui, si vous êtes bien équipés en système son, vous donnent des frissons. L’habillage musical est néanmoins un peu passe-partout, voire agaçant après plusieurs heures sur la même mission.
On pourrait croire que ce Sniper Elite: Resistance n’est qu’un dessert après Sniper Elite 5. More of the same comme disent les anglo-saxons, et nous ne pourrions pas forcément leur donner tort. Néanmoins, nous sommes face à un vrai plat de résistance, qui ne révolutionne rien, mais qui nourrit bien malgré tout. Avec des mécaniques de jeux qui permettent de plus en plus de varier les approches, la série n’a jamais été aussi généreuse.
Note générale: 7 / 10
Les + :
– Design sonore décoiffant
– Hitman de la Seconde Guerre mondiale
– Uniquement des PNJ ennemis
– Les Nazis parlent allemand!
– Disponible dans le Game Pass
Les – :
– Musiques agaçantes
– Pas de réelles nouveautés par rapport à Sniper Elite 5
– Politique tarifaire
Sniper Elite: Resistance
Studio: Rebellion (Royaume-Uni)
Éditeur: Rebellion (Royaume-Uni)
Date de sortie: 30 janvier 2025
Prix: Autour de CHF 60.- à sa sortie
Plateformes: PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X/S, Xbox One, PC
Conditions du test: testé sur PS5 à partir d’une clef mise à disposition par l’éditeur