Il y a deux petites semaines, je vous proposais mes deux premières heures sur Rise of the Ronin. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, et j’ai fini par arrêter l’aventure après presque 20 heures plus tard. Malgré ce long bout de chemin effectué sur ce RPG qui nous propulse au pays du soleil levant, mon avis n’a pas changé. Je ne vais pas réécrire mon histoire, mais la mettre à jour.

Au fil des mois, Rise of the Ronin a été plutôt discret dans sa communication. Sekiro-like ? Ghost of Tsushima-like ? Assassin’s Creed-like ? Si vous avez l’impression d’y voir un RPG classique orienté action, vous ne vous êtes pas trompés. Néanmoins, malgré son approche « déjà vu » il renferme quelques qualités fortes et propre à Team Ninja avec un défaut majeur.
Une narration presque maîtrisée
Rise of the Ronin pose ses bases dès le début. L’histoire sera forte tout du long et comme dans la plupart des RPG, certains de vos choix vont avoir un impact. Un point que je peux désormais vous confirmer. La narration est efficace, arrive parfois même à être renversante de manière inattendue. Attention tout de même, nous ne sommes pas non plus sur quelques chose d’exceptionnelle, mais c’est plutôt agréable. L’histoire se place donc ici bien en amont de l’aspect RPG. La qualité des dialogues n’est pas renversante, mais ce n’est pas ridicule, et loin d’être désagréable à suivre.

Après ces deux dizaines d’heures, je suis toujours autant déçu. Rise of the Ronin n’a pas réussi à me faire ressentir autant les émotions qu’il souhaite véhiculer. Il manque un petit quelque chose pour rendre certains moments plus épiques, ou simplement plus poignants. Mais c’est finalement à l’image du jeu, il manque d’un petit excès de folie.
Techniquement trop faible
Malgré une direction artistique très proche de ce que l’on a vu dans Ghost of Tsushima et des éclairages vraiment excellents, Rise of the Ronin propose une technique datée. Des textures qui manquent de détails, et des villes cruellement vides avec des bâtiments qui semblent juste être posés de manière aléatoire. Durant ma Preview, j’avais mentionné ce problème. Après un trajet plus long, les choses n’ont pas changé, dans l’état, le jeu a entièrement sa place sur Playstation 4, dommage.

Les raccords entre certains modèles ne sont pas à la hauteur, pire encore, l’eau semble sortir d’une ancienne génération. Les développeurs de la Team Ninja ne sont pas des adeptes de la technique, et ce n’est pas ce qu’on leur demande. Le jeu est globalement agréable si vous n’êtes pas regardant sur les détails, bien que parfois un peu décevant malgré un jeu en « qualité » qui prône le Ray Tracing.
Le gameplay, le cœur de l’expérience
Si Rise of the Ronin a quelques lacunes, il place véritablement toutes ses forces dans son gameplay tout bonnement excellent. Les affrontements dynamiques ressemblent parfois à une danse parfaitement exécutée. Comme je l’ai cité plus haut, ici vous n’êtes pas face à un Souls-like, mais attention tout de même, le secret d’un combat réussi se trouve dans les esquives et les contres.

Avec un peu de patience, vous allez apprendre les mouvements de vos ennemis, mais rien ne pourra remplacer de bons réflexes. Le jeu propose trois niveaux de difficulté, pour ma part, j’ai pris le plus facile, ayant peur de me retrouver devant quelque chose de compliqué. Au final, les combats sont bien dosés, quoique parfois un peu simples. Pour la suite de mon aventure, j’ai décidé de corser un peu le challenge.
Avec cette nouvelle tournure plus « exigeante », le titre montre son réel visage. Avec un peu de maitrise, il devient diablement envoutant. Chaque ennemi abattu est une réelle satisfaction. Rise of the Ronin renferme le même plaisir d’un bon FPS qui propose une excellente sensation de shoot. À ce propos, les armes à feu sont un réel petit plus dans ce Japon féodal.
Un monde riche
Au début de mon aventure, je voyais Rise of the Ronin comme un classique du RPG. Malheureusement, les heures sont passées, et je l’ai trouvé de moins en moins attrayants. À la limite de l’indigestion sur certains points, Team Ninja a souhaité en faire trop pour ce monde ouvert pas vraiment organique. Un jeu qui a une vraie place en 2017, mais pas en 2024. Il n’est pas mauvais, mais il manque de finition sur certain point. Les codes des jeux changent, se trouver dans le bon wagon au bon moment n’est pas chose aisée.
Si vous aimez le genre, le thème et les RPG avec des activités, quêtes et même des menus à outrance, alors foncez les yeux fermés. Il est purement dans son jus, la seule chose que je peux vraiment lui reprocher, c’est sa technique beaucoup trop faiblarde.

Après ces premières heures sur le jeu, j’ai quand eu une impression de « trop » de choses partout. Des quêtes principales à secondaires, des menus beaucoup trop fournis aux armes qui regorgent de statistiques et maitrises à apprendre. Reste une bonne nouvelle : vous n’avez en aucun cas besoin de tout suivre à la lettre et j’ai pu véritablement me lancer à l’aventure avec ma manière de faire et de jouer. Avec beaucoup d’appréhension pour ce défi, je prends un malin plaisir à découper tout ceux qui se mettent sur mon passage pour retrouver ce que j’ai de plus cher.
Note générale : 6.5/10
Les + :
– La sensation en combat
– Le Japon de l’époque
– Le scénario parfois vraiment bien amené
– Un grand monde ouvert…
Les – :
– Technique datée (viable sur Playstation 4)
– Très peu d’originalité
– …qui regorge parfois de trop de choses
– Menus indigestes
Contexte du test
– Joué sur Playstation 5
– Non sponsorisé, clé offerte par Playstation

