La saga Goat Simulator n’a jamais eu pour but de décrocher les étoiles, pourtant, avec ce troisième volet, la formule semble toucher à l’excellence. Lancé à la base via un simple délire, l’engouement autour de cette licence a très vite explosé. Loin des sentiers battus, loin des histoires sérieuses, loin des gameplay habituels, Goat Simulator s’amuse à prendre l’industrie vidéoludique, et désormais « pop culture », dans ses bras et de tout y tourner à la dérision. Un véritable hommage à tout ce que l’on aime, mais aussi une excellente manière de nous prouver que les jeux vidéo, sont des « jeux » avant tout. Goat Simulator est une véritable invitation à l’amusement, j’ai eu la chance de me plonger dedans, voici mon avis sur ce que je nomme « le monde ouvert le plus amusant ».
C’est en faisant n’importe quoi, que l’on devient n’importe qui
Prenez la vie à contrecourant, c’est bien plus amusant. C’est là tout le secret de ce Goat Simulator 3. Si le jeu vous propose de battre des records, accumuler des tâches pour débloquer des objets, etc,… ne l’écoutez pas, et c’est aussi ce qu’il veut vous faire comprendre. Lancez-vous plutôt, explorez sans suivre la carte, effectuez les dizaines et dizaines de missions qui se suivent et qui s’emboitent d’une manière incroyablement bien pensées. Goat Sim 3 reprend les codes des grands open-world de ces dernières années, et ce n’est pas une blague. Nul besoin de carte ici, en effet, les tâches et les objets sont si bien placés, que vous allez naturellement avancer dans l’aventure.
Pour vous donner un exemple, j’ai parcouru le jeu en 12 heures environ, et je n’ai pas ouvert la carte plus de cinq fois. Elle ne sert strictement à rien. Libérez-vous de vos habitudes.
En parlant de la carte, celle-ci est plutôt grande, et surtout très variée. Elle se compose de plusieurs « biomes », et bien évidemment, au fur et à mesure de votre aventure, vous allez découvrir de nouvelles parcelles. La verticalité est ici très bien exploitée puisque les toits de la parte « grande ville » sont un nid à ressources et événements. Je ne vais pas tout énumérer pour vous laisser la, ou plutôt, les surprises tant il y en a.
Easter Egg, référence, clin d’œil
Appelez-les comme vous voulez, ils ont plus au moins la même signification, et Goat Simulator en est rempli. C’est d’ailleurs la base de toutes les activités, et c’est certainement ici que le jeu brille le plus fort. En effet, les références sont légion, et il n’est pas rare de croiser plusieurs clins d’œil durant une simple activité de cinq minutes. C’est tout simplement stratosphérique.
Du monde du cinéma, en passant par les séries, ou encore les personnalités, sans oublier le jeu vidéo. Dans Goat Simulator, tout se base sur quelque chose et dans le 100% des cas, c’est amené de façon humoristique. Une bombe nucléaire qui tombe sur la carte et qui vous donnera accès à une tenue Fallout portera comme nom d’activité le prénom d’un certain dictateur Nord Coréen. Les références sont si fortes, que vous allez avoir le droit à du Counter-Strike, la célèbre démo de Kojima nommée P.T. ou encore une mission à la sauce Casa de Papel. Ne vous inquiètez pas, je n’ai cité ici qu’une bribe d’informations en comparaison de la montagne de références qui vous attend.
Tout ceci ne s’arrête pas là, puisque chaque PNJ sur la carte possède son nom/prénom. Si cela parait anodin aux premiers abords, sachez que très vite, vous allez prendre plaisir à lire les origines de vos personnages pour déceler là aussi des références.
Goat Simulator 3 est véritablement un monde dans un monde.
La deuxième partie du jeu
Non, les défis, activités et missions ne sont pas les seules choses à faire dans le jeu, loin de là. Par moment, vous allez simplement avoir envie de décrocher et d’aller découvrir de nouvelles choses, voir simplement tout casser sur votre passage. Et c’est là que la partie « bac à sable » s’ouvre à vous.
Le chaos sera votre maître mot. Volez des voitures, tirez sur la population, faites exploser des stations essence, rentrez dans les nombreux magasins pour tout saccager, etc,… Goat Simulator est l’incarnation du fun, et du monde ouvert qui vous laisse absolument tout faire. Et même quand vous arrivez à bout de ce fun, des « objets » vont entrer en jeu.
Petit à petit vous allez remplir votre inventaire d’objets cosmétiques, mais surtout de produits avec des capacités. Chaussures volantes, jet pack, ailes de papillon, lunette laser,… etc. Les combinaisons sont infinies, et cerise sur le gâteau, tout se calibre sur une seule touche ! De quoi faire des combos qui ne veulent simplement rien dire, mais qui déclencheront à coup sûr le chaos.
Sans vous donner tous les détails, la chèvre ne sera pas votre seul personnage jouable !
Un scénario aux petits oignons
C’est faux bêêêê, enfin presque. Goat Simulator 3 renferme bel et bien une histoire. Comme dans les précédents volets, vous allez devoir faire augmenter votre force pour devenir la chèvre suprême. Cette partie du jeu se déroule via un « château » que vous allez pouvoir aménager à votre goût. Comme vous pouvez l’imaginer, pour avancer ce pan, il suffit simplement d’avancer les activités et mettre le chaos dans la ville. La partie scénaristique est surtout là pour donner un fil « conducteur », à vos délires.
Une physique époustouflante
Goat Simulator 3 est plutôt agréable à l’œil. Très coloré, il est parfaitement en phase avec sa proposition. Il ne cherche pas le « réel », et c’est tant mieux. Je n’ai rencontré aucun problème avec cette version PC. Et j’ai même été bluffé par la prestation du moteur physique. Bien que certains équipements vous proposent de véritablement tout retourner, jamais le jeu n’a plié les genoux, jamais il n’a cligné des yeux. Séduisant, maîtrisé, jamais ridicule dans son aspect, pourtant, la limite peut-être très vite franchie tant certains mouvements vont loin dans leurs aspects.
La partie sonore est un tout petit peu en retrait. Elle nous propose le strict minimum, mais étonnement, ce n’est pas du tout problématique.
GOATY du fun
Véritable coup de coeur de cette fin d’année, je n’ai pas peur de dire que Goat Simulator est le monde ouvert le plus amusant que j’ai eu la chance de croiser. Encore mieux, le jeu est très bien construit. Il ne m’a jamais laissé dans l’ennui. Il arrive à donner tellement que malgré les heures, le manque de scénario n’est absolument pas un défaut. Le titre se destine à tout le monde, puisqu’il regroupe tous les univers possibles et imaginables. Jamais compliqué, il ne vous prend pas par la main. Il veut juste votre sourire, et souhaite vous faire oublier votre mauvaise journée. Bravo Goat Simulator 3.
Notez qu’un multijoueur est présent et semble tout aussi amusant avec des affrontements et même de la coopération à quatre jours. Malheureusement, nous n’avons trouvé personne avant la sortie du jeu pour nous accompagner. Nous mettrons à jour cette section dans les jours à venir.
[Note générale 9/10]
Les +:
– Monde ouvert très riche, et parfaitement varié
– Simplement le plus amusant
– Un vrai « jeu » vidéo
– Moteur physique bluffant
– Activités ficelées à merveille
Les – :
– Partie sonore en retrait
– Le 4 c’est pour quand ?
