Après six films de Paul W.S Anderson et un reboot en demi-teinte en 2021 par Johannes Roberts, Resident Evil n’a pas vraiment eu de chance au niveau de ses adaptations vidéoludiques. Cette série sauve-t-elle la tragique destinée de RE de rester inadaptable? Voyons cela à travers les huit épisodes qui constituent la première saison.
Resident Evil est à la base une série de jeux-vidéo orientés vers l’horreur et la survie. La saga a vu le jour en 1996 sur Playstation et continue encore aujourd’hui. D’ailleurs, le dernier opus a vu le jour en 2021 et se nomme Resident Evil: Village. Le pitch principal de la licence est simple. La multinationale Umbrella Corporation mène de terribles expériences sur les virus et un incident fera que le « Virus-T » s’échappera d’un laboratoire. Celui-ci viendra contaminer les scientifiques qui les transformera en zombies et se propagera jusqu’à la paisible ville de Racoon City.

Résumé de la série
La série fait le choix de nous proposer deux timelines différentes pour nous conter son histoire. La première se déroule en 2022 à New Racoon City et nous fait suivre Jade et Billie Wesker. Les deux protagonistes vivant avec leur père, Albert Wesker, un scientifique très important d’Umbrella Corporation. Les deux filles ignorent que leur paternel se livre à de terribles expériences pour le compte de la multinationale.
Cette partie « 2022 » sera plus axée sur la relation que les deux sœurs entretiennent, mais aussi vis à vis de leur père. On y découvre une nouvelle version de Racoon City, hommage à celle détruite en 1998 suite à la propagation du Virus-T. Jade et Billie finiront par entrer dans un laboratoire d’Umbrella et l’une d’elle sera infectée par le virus, ce qui les poussera à faire des investigations sur les véritables travaux de leur père et sur les secrets de la firme pharmaceutique.
Pour la seconde, on se retrouve en 2036 et l’on y suit Jade Wesker désormais devenue adulte, après l’apocalypse zombie. Jade cherche un moyen pour contrer l’épidémie de morts-vivants en faisant des recherches sur le « virus-T » et ses mutations. Elle sera poursuivie tout du long par l’ancien employeur de son père à travers son périple.

Mon avis sur la série Resident Evil
À vrai dire, j’étais assez effrayé à l’idée de voir arriver une série Resident Evil. Étant un grand fan de la licence, je m’attendais à une énième itération de la célèbre saga sans saveur. Que nenni !
Les premiers épisodes peuvent paraître assez longs par moment. La faute à une histoire très différente de mes attentes, mais c’est pour mieux faire grimper la tension au fur et à mesure.
Le fait de scinder l’histoire en deux parties distinctes m’a un peu dérangé au début car les cuts ont tendance à survenir de manières assez aléatoires. Pénible au début, mais au fur et à masure des épisodes, on finit par s’y faire.
Côté histoire, j’étais assez perdu au début. On ne comprend pas pourquoi Albert Wesker est en vie et pourquoi il a deux filles. Heureusement, le scénario est plutôt bien ficelé et on obtient rapidement des réponses à nos interrogations. La partie qui se déroule en 2022 comprend certaines longueurs scénaristiques et certains moments ne sont pas vraiment nécessaires pour faire avancer l’aventure. La partie en 2036 est déjà plus digeste. En effet, on y retrouve plus d’action et c’est surtout à cette période que nous voyons tous nos monstres préférés de la saga Resident Evil. Le côté fin du monde façon »Mad Max » est assez bien retranscrit. Celui-ci permet de nous imager notre civilisation si un jour un un tel cataclysme arrive. Nous avons également le droit à quelques moments bien sympathiques avec certaines créatures, mais je n’en dit pas plus.
J’ai été agréablement surpris du développement de Albert Wesker. Surtout lorsqu’on connait le lore du personnage. Certes, il ne ressemble pas au personnage des jeux, mais l’interprétation de Lance Reddick en fait un superbe protagoniste.

Points techniques
Du côté de la mise en scène et des décors, tout est dans la normalité. L’aspect très (trop) lisse de New Racoon City est dérangeant, tout y est « parfait ». Même constat pour les locaux d’Umbrella, qui ressemblent plus à un magasin Apple. Bonne nouvelle tout de même pour les décors de la partie 2036. On voyage beaucoup, on voit beaucoup d’endroits différents et le futur apocalyptique est bien retranscrit. L’action est présente, mais bien dosée. Petite information, la série ne comporte pas des centaines de chorégraphies, comme dans les films de Anderson.
Les différentes créatures de Resident Evil rendent plutôt bien à l’écran. Les zombies ressemblent à des zombies. Les chiens et les Lickers sont très bien réalisés. Pareil pour les autres créatures dans les cités. Un très bon point.
Malheureusement tout n’est pas réussi dans cette série signée Netflix. En effet, la bande-son est un très gros point négatif. On a souvent le droit à des morceaux pop qui n’ont pas vraiment de rapport avec ce que l’on voit à l’écran. Quant aux compositions spécialement faites pour la série, je n’ai rien retenu de transcendant. Il y a de quoi faire mieux pour instaurer l’ambiance Resident Evil. J’en regrette presque les bandes originales des films de Paul W.S Anderson.
Cohérence et conclusion
Difficile de terminer mon avis sans vous parler de la cohérence de la série vis à vis des jeux. Comme vous pouvez l’imaginez, il y’a quelques incohérences ici et là. Ce qui s’est passé dans les jeux est canon dans la série. J’interprète le scénario comme une histoire alternative qui se dérouler dans la chronologie des jeux. Du moins si certains évènements s’étaient déroulés de manière différentes.
Pour conclure, la série Resident Evil est plutôt agréable à regarder. Ce n’est pas la série de l’année, ni le meilleur produit estampillé RE, mais elle a son petit charme. Laissez lui donc une petite chance. Comme vous le savez, tout n’est pas parfait, mais il y’a beaucoup de potentiel pour la suite.
Pour ma part, Resident Evil Netflix est ce qu’il y’a de mieux au niveau live-action devant les films de Anderson. J’ai évidemment hâte de pouvoir découvrir la suite de la série, qui arrive je l’espère d’ici une bonne année.
Resident Evil est à découvrir dès maintenant sur Netflix.
Un commentaire
Super génial la série attend la suite