Tales of Arise – Un soulèvement réussi ?

Tales of Arise a été testé sur Playstation 5. L’histoire principale terminée avant de rédiger ce test.

Tales of arise est un J-RPG réalisé par Bandai Namco Entertainment qui est sorti le 9 septembre 2021 sur PC, Playstation 4 et 5, Xbox one et Xbox Serie X. Le jeu se déroule sur Rena en Calaglia. Nous débutons avec un jeune homme surnommé « masque de fer ». Ce dernier n’a aucun souvenir de sa vie d’antan, ni même de son nom et porte un casquequ’il ne peut pas enlever. Fait étonnant, il ne ressent pas la douleur. Il est donc esclave, comme tous les autres calagliens, et va se retrouver mêler à la rébellion pour libérer le pays, opprimé par les dahniens, des « extra-terrestres » humains qui ont envahi la planète 300 ans auparavant. Suite à cela, des péripéties l’emmèneront bien au-delà de Calaglia… Mais je ne vais pas en révéler plus sur le scénario autant passionnant à suivre que prévisible malheureusement.

Histoire

L’histoire est à la fois un des points forts et faibles du jeu. J’ai adoré suivre les aventures de notre héros amnésique du début à la fin. Les révélations se faisaient au compte-goutte pour ne laisser que plus de questions ! Il m’a tenu en haleine du début à la fin, et j’ai rarement vu ça dans un jeu. Je dois toutefois dire que les dialogues à foison pour bien tout comprendre m’endormaient, tant ils étaient nombreux… Il faut aussi dire, après l’avoir fini, que c’était assez prévisible, sauf à quelques exceptions près. Néanmoins, ça reste quand même un de mes scénarios préférés de jeux ! Dans cette histoire, rien n’est noir ou blanc, tout est nuancé et on se retrouve souvent à compatir envers les « méchants » à plusieurs reprises. Arrivé à la fin du jeu, toutes les questions qu’on se posait trouvent des réponses et tout est cohérent.

Je dois aussi saluer l’effort quant au doublage : plus de la moitié des dialogues ont été doublés intégralement en anglais, et en 2021 c’est rare ! Surtout en voyant le nombre de dialogues présents dans le jeu.

Gameplay

Dans ce jeu, en dehors de lire des dialogues, il y a une grande partie de combats. En rencontrant un monstre avec votre personnage, cela va ouvrir une carte spéciale pour le combat. Les combats s’apparentent à un action-RPG : vous déplacez librement un personnage, vous pouvez bloquer/esquiver et déclencher des compétences. Encore une fois, je ne vais pas trop spoiler, mais vous débloquerez de nouvelles manières de combattre. Il y a aussi la possibilité de changer de personnage à tout moment, et le gameplay ici va changer selon la « classe » du personnage (mage, tank, healer, dps à distance, …). Il y en a donc pour tous les goûts !

Au final, les combats peuvent sembler brouillon, et ils le sont un peu… Toutefois, ils comportent un aspect tactique, avec une forte gestion du risque et des décisions à prendre dans l’action qui vont les rendre trépidants.

Bande originale

Il n’y a pas grand-chose à dire à part que la bande son est MAGNIFIQUE. Elle a été réalisée par Motoi Sakuraba, connu pour avoir composé les musiques dans les jeux Dark Souls, les séries Tales of, Star Ocean, Valkyrie Profile et Golden Sun notamment. Il a donc de la bouteille et ça s’entend. La musique a été magnifiquement orchestrée à chaque instant du jeu, c’est un régal pour les oreilles.

Graphismes

Ici, j’aborde un aspect qui n’est malheureusement pas un point fort du jeu. La direction artistique est très jolie, les environnements sont variés et j’ai apprécié cette recherche de diversité des environnements. Malheureusement, l’expérience a été tâchée par des clippings trop réguliers. Le clipping correspond à l’image qui est découpée. C’est-à-dire que la vidéo n’est plus fluide en gros et les images se déplacent en saccade. En outre, la direction artistique est très jolie, mais… Je n’ai pas eu d’effet « wow » et il manquait un petit quelque chose. Les clippings présents lors des plus beaux paysages y seraient-ils pour quelque chose ?

Les cinématiques étaient sublimes. Certaines étaient en mode dessin animé et c’était appréciable. On en aurait voulu plus ! J’ai apprécié pouvoir les revoir au campement d’ailleurs.

Contenu annexe

Ici, on est gâté ! Je ne vais pas trop en dire pour éviter le spoil, mais il y a de quoi faire entre des objets cachés à trouver, des boss badass à débusquer, … Il me faut malgré tout vous parler d’une activité que l’on trouve dans quasi tous les RPG : la pêche. On la retrouve aussi ici, et c’est épique ! C’est un peu comme un combat légendaire pour pêcher son petit poisson, et c’est vraiment fun ! Je vous recommande vivement cette expérience de pêche qui m’a rendu totalement accroc, ce qui n’arrive jamais dans les jeux en général.

Qui dit contenu annexe, dit DLC pour ce Tales of Arise. Bandai Namco Entertainment en est particulièrement friand ces dernières années et ici ça ne manque pas le coche. La plupart des DLC sont des cosmétiques… Sauf quelques-uns qui permettent de booster l’expérience ou l’argent gagné… Dommage, ça peut potentiellement gâcher l’expérience du jeu, surtout qu’il y a des modes faciles rendant ces boosters inutiles. En espérant que nous ne verrons jamais de DLC pour terminer le jeu instantanément. Après, nous pouvons nous poser des questions sur le prix de certains DLC (exemple : 15 euro pour le pack Sword Art Online pour 2 costumes, 2 armes et une quête spéciale), mais cela reste du cosmétique et cela ne changera pas particulièrement l’expérience de jeu.  

New Game+

Il y a aussi un new game + qui se débloque à la fin. Celui-ci est un peu spécial : il faut trouver des objets appelés artefacts qui fonctionnent comme des options activables ou désactivables pour la partie +. Par exemple, un artefact permet de transférer toutes les armes de la partie de base à la partie +, et c’est au choix du joueur de l’activer ou non une fois trouvé dans la partie de base. C’est plutôt fun donc de partir à la chasse à ces artefacts et plus amusant que le système de « grades » des tales of précédents.

Conclusion

En conclusion, ce jeu, malgré ces défauts, a touché mon âme de gamer. J’en retire de bons souvenirs, je me suis attaché aux personnages et j’ai vraiment aimé chacune des activités du jeu. Aucun jeu n’est parfait, et je me souviendrais des dialogues à foison qui m’endormaient régulièrement ou encore des clippings, mais le scénario et le background des personnages m’ont beaucoup plu. Pourquoi ce jeu est devenu un coup de cœur ? C’est subjectif et personnel. Comme on dit « le cœur a ses raisons que la raison ignore ». J’ai essayé d’être objectif dans ce test, je vais le terminer de manière objective.

L’histoire de Tales of Arise était agréable à suivre par sa mise en scène et la profondeur des sujets abordés. Rien n’est noir ou blanc, tout est une nuance de gris et on se retrouve à comprendre les « méchants ». Même les héros ne sont pas forcément si blancs et ça c’est agréable. Le gameplay est plus complexe qu’il n’y parait, bien qu’au final les combats sont souvent brouillons. Le clipping régulier entache l’expérience visuelle du jeu, mais la bande originale a été superbement bien intégrée dans le jeu, donc si on ferme les yeux c’est bon ! Le contenu annexe et le post-game est riche et permet de rallonger l’expérience de jeux de plusieurs dizaines d’heures. Un joueur qui veut faire le jeu à 100% sans courir et prendre le temps en aura pour 50 heures environ.

[Note général : 3.5 / 5]