Notre nouveau podcast est disponible

JVMag

Le webzine suisse du jeu vidéo

[Test] SnowRunner, l’agréable balade salissante

SnowRunner

SnowRunner est la suite spirituelle du célèbre MudRunner, ou plutôt Spintires. C’est le genre de jeu que je n’ai jamais vraiment approché en profondeur. Ce n’est pas vraiment la boue qui me fait peur, mais plutôt l’intérêt général du titre. À force de voir des visuels toujours plus aguicheurs du jeu, je me suis dit, pourquoi pas moi. Pourquoi n’irais-je pas m’enfoncer dans la boue, parcourir des routes accidentées ou encore me treuiller aux arbres. C’est avec cette idée en tête que je me suis laissé prendre par cet épisode qui met en lumière la neige. Avant de sauter à pieds joins dans la vase, un grand merci à l’éditeur pour la clé. C’est parti !

Où est-ce que j’en suis ?

SnowRunner

Avant d’attaquer les points forts et faibles de SnowRunner, je tiens à préciser que j’ai parcouru une vingtaine d’heures sur le jeu. Pour ceux qui connaissent la saga, je suis encore en train de découvrir les différentes cartes avec mon véhicule SCOUT. Je n’ai pas encore avancé dans les contrats. La grue et les énormes camions me semblent encore bien loin, mais ça ne me dérange pas. Je pense que je ne m’y prends pas forcément de la bonne manière pour « avancer » dans le jeu. Je peux effectivement tout mélanger, mais je profite.

SnowRunner

Le jeu m’offre une énorme sensation de bien être pour le moment. Il n’est pas punitif, il n’est pas dur, il n’est pas facile, il est simplement satisfaisant mètre après mètre. Voilà donc pourquoi je ne compte pas changer ma manière de jouer. Je compte découvrir les 11 régions avant de me pencher sur les très gros engins et les contrats. Ne vous inquiétez pas, j’ai tout de même pu tâter ces grosses machines et j’ai pu voir de quoi elles sont capables.

L’échappée sauvage

SnowRunner

Après une introduction un peu bancale, vous voici lancés dans l’immensité du jeu. Très vite vous allez comprendre que vous ne pouvez pas faire toutes les taches dans le désordre. Vous allez aussi comprendre qu’il va falloir non seulement accomplir des missions pour vous faire plein d’argent, mais aussi des défis pour aider votre région. Un scénario qui rapportera donc moins d’argent. Parce que oui, l’argent est important dans ce jeu si vous comptez améliorer vos véhicules, en acheter d’autres ou encore vous équiper en accessoires.

SnowRunner

Une fois que vous avez saisi ce que SnowRunner peut proposer en terme de gestion, il est grand temps d’aller plonger à cœur ouvert dans la boue. Vos premiers tours de roues seront difficiles, voir complètement impossibles. Vous allez développer un septième sens afin de fourber les points faibles des routes pour les contourner. Et bien sur, le treuil sera votre meilleur ami en début d’aventure. Big Up aux développeurs qui vous lancent dans l’aventure avec des véhicules aux roues prévues pour l’autoroute.

La physique, ça compte

SnowRunner

La gestion fait partie du jeu, mais ce n’est pas la difficulté de celui-ci. En effet, votre problème vient de ce foutu terrain abîmé, boueux et moelleux. Le gameplay se situe là, et j’en suis encore bluffé. Si la direction est « bizzare », la tenue de route sur asphalte complètement dans les choux, la gestion de la boue, de la neige, des sols abîmés est juste extraordinaire. Si vous-vous enfoncez, la boue va vraiment se tasser là où vous allez essayer d’aller. La physique touche le réel, c’est incroyable tout en étant très classe.

Russie

Je ne suis pas un énorme habitué du monde de l’off-road. Il y a quelques semaines je vous ai proposé le test du jeu Overpass. Si la physique est bonne dans ce dernier, SnowRunner est à un autre niveau. Un grand bravo sur ce point pour le studio.

Jamais difficile

Neige

C’est certainement le point que j’aime le plus dans ce jeu. Je m’explique. L’essence, les réparations, changer l’heure, toutes ces choses que certains développeurs utilisent pour rallonger la durée de vie d’un jeu n’existent pas ici. Non, le jeu met les difficultés là où elles doivent être dans un jeu d’off-road. Que c’est bon de juste profiter du titre, de ne pas faire, encore, encore, encore et encore les mêmes vilaines choses pour avancer. Un peu comme dans un jeu mobile où il faut attendre que le temps passe, ou encore Animal Crossing…

SnowRunner est parfaitement équilibré. Avec une petite musique country à la radio, vous voilà naviguant sur une route en mauvaise état, calmement, à profiter du couché du soleil et vous remémorant vos anciens exploits. Quelle belle et douce aventure.

Complet comme du pain

camions

Les détails pleuvent dans le jeu. Il y en a tellement que je ne sais pas par où commencer. Le jeu offre trois biomes bien spécifiques, il y a une gestion de la météo, un cycle jour/nuit, une gestion des dégâts, une gestion de votre consommation, une gestion pour chaque types de véhicules (sans compter les terrains), un menu d’interaction avec votre véhicule où vous pouvez même couper votre moteur. Je n’est pas encore fini. La vue intérieur bien que peu pratique est totalement jouable, la gestion des missions et des défis et très bien pensée, les petites missions scénarisées avec leur lot de dialogues.

SnowRunner hummer

Ensuite il y a les véhicules qui se personnalisent de la peinture au style de leur par-choc en passant par le type de roues afin de gambader au mieux selon votre région. Je vais m’arrêter ici, mais sachez que la liste est encore bien longue. Croyez-moi, SnowRunner est une pépite là ou je n’attendais qu’un simple jeu dénué de profondeur.

Le grappin !

grappin

Le jeu est magistral et m’offre bien plus que prévu. Il y a tout de même quelques points négatifs. Peu, mais il y en a. Premièrement, je suis déçu de la manière dont le jeu vous amène dans l’aventure. Je comprends qu’on me demande de me salir pour comprendre où aller, mais les taches qu’on me proposent sont trop difficiles à accomplir avec les moyen que l’on me donne. Le début de l’expérience est un peu brouillon, ce qui peu rebuter certains joueurs.

Ensuite, la physique si parfaite sur route est entachée par une très mauvaise gestion de la direction (du moins à la manette). Ce n’est pas tout sur le thème de la physique. Les pierres, rochers, cailloux, appelez-les comme bon vous semble, mais c’est certainement le point le plus noir sur le tableau. Parfois, rouler sur un caillou dans SnowRunner, c’est comme se prendre une balançoire dans GTA 4.

cassé

Il y a donc dans ce SnowRunner deux points négatifs que je ne peux pas négliger. J’en ajoute encore un dernier, que j’espère voir être corrigé d’ici la sortie du jeu. Si votre véhicule est sur la tranche ou sur le toit, il sera impossible de le récupérer. Vous allez donc devoir recommencer tout ce que vous veniez de faire. Heureusement, vous ne perdrez rien, à part votre temps. Etant donné que nos machines sont équipées de treuils, c’est dommage de ne pas pouvoir s’en servir dans ces cas précis.

Aussi vite que possible, aussi lentement que nécessaire

remorque

Après ma vingtaine d’heures, le jeu est un appel à la balade. Je ne cherche pas à aller plus vite, à être meilleur, à être plus fort. Je veux juste faire les choses à mon rythme et SnowRunner me le permet. Un jeu que j’aurai aimé voir arriver en début de semi-confinement. Ne regardez pas l’heure, mettez de la musique, roulez, accomplissez si vous le souhaitez. Voilà ce que me procure SnowRunner, un jeu comme il devrait y en avoir plus. Divertissant, sans jouer avec nos nerfs. Le jeu me fais parfois penser à des missions taxi, comme on peut en trouver dans les GTA.

nuit neige SnowRunner

Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour sérieusement avancer dans le jeu et dans les contrats. À mon rythme, je pense que même après 50 heures j’y serai encore, mais qu’importe, les objectifs ne me sont pas imposés.

Beau comme un camion

nuit remorque

En dehors de sa physique plutôt flatteuse, SnowRunner est beau. Très bien optimisé, je ne l’ai jamais vu infliger des chutes de framerate en Ultra à mon PC qui est équipé d’une RTX 2080. La direction artistique appelle à la ballade, mais encore une fois, la tranquillité est de mise. Cela se ressent jusque dans le visuel. Les effets d’éclairage de jour comme de nuit sont maîtrisés, je regrette juste de ne pas avoir un mode photo.

remorque

Malgré tout, alors que la partie dans le Michigan ou en Russie offre d’incroyables panoramas, la neige, elle, souffre d’un rendu un peu moins bluffant.

Coopération et Mod

Au moment où je vous écris ces lignes, je n’ai malheureusement pas encore pu essayer la coopération vu que le titre n’est pas encore sorti. Cette règle s’applique aussi aux mods. Comme je l’ai expliqué dans un article récent, les développeurs comptent proposer des mods le jour du lancement du titre. SnowRunner compte accueillir dès le début les mods les plus appréciés de MudRunner.

La bonne pioche

forêt

SnowRunner n’est pas un titre triple A, mais il en a tout l’air. Le jeu est diablement complet, le sujet est approfondi et il ne lui manque rien. Il me donne plus que je ne lui en demande. Il vous offrira la difficulté juste, mais surtout de l’amusement. Vendu pour 43.- CHF sur l’Epic Games Store, le jeu s’offre une entrée très agressive.

Si vous cherchez en ce moment de quoi vous évader, sautez sur SnowRunner.

[Note générale : 4.7/5]

Les + :
– La physique très convaincante…
– La simplicité d’approche
– De très beaux panoramas
– Son prix

Les – :
– …mais pas celle des cailloux
– Le début d’aventure compliqué
– Quelques légers soucis de caméra

Par 

Publié le 28.04.2020 à 00:01.

2 commentaires sur «[Test] SnowRunner, l’agréable balade salissante»

  1. Top le test. Tu m’as convaincu pour l’acheter. Je me vois déjà me relaxer dans ce type de décors. J’aurais quelques questions :

    Que voulais-tu dire dans « changer l’heure » ?
    Est-ce que les dialogues sont en Français ?
    Est-c que tu crois que c’est jouable et c’est mieux avec le volant ?
    Merci encore mon grand 🙂

    1. Je suis content si ça te donne envie 😀 c’est vraiment un jeu à part en ce moment.

      Pour te répondre :
      – Changer l’heure, afin de conduire : matin, après midi, nuit
      – Oui, je dirai comme quasiment la très grande majorité de jeux qui sortent, d’ailleurs on trouve déjà des mods qui améliore la traduction
      – Au volant complètement, il y a une reconnaissance native et heureusement pour un jeu de « simulation ». Néanmoins, le support n’est pas encore peaufiné, les développeurs ont annoncé un retard là dessus, en raison de la crise sanitaire.

      C’est avec plaisir 😀 J’espère que tu prendra du bon temps sur le jeu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *